Lot Essay
Grâce à un oeil rigoureux et à un goût hors du commun, George Terasaki rassembla l'une des plus importantes collections d'oeuvres de Colombie Britannique. Décédé il y a quatre ans, son ouvrage Transfigurations: North Pacific Coast Art, imposant volume faisant aujourd'hui référence, témoigne de son inégalable talent de collectionneur.
Arme de combat caractéristique du peuple Tlingit que les hommes continuèrent à porter jusqu'à la fin du XIXème siècle, en souvenir d'une époque durant laquelle les escarmouches avec les clans rivaux étaient régulières. Le pommeau de la dague de la collection Terasaki prend ici la forme d'une tête de loup dont les yeux ronds, les oreilles, les narines et les autres détails furent ciselés à chaud, gravés et enfin polis afin d'obtenir un dessin souple et raffiné. Des incrustations d'abalone dans les yeux viennent renforcer l'expression saisissante de l'animal. Les fines rainures le long de la lame ne sont pas seulement décoratives, elles permettaient également d'améliorer la solidité de l'arme sans l'alourdir. Une plaque de cuivre fut délicatement martelée afin de parfaitement recouvrir la base de l'arme et le haut du pommeau, reprenant même la forme des oreilles incisées en dessous. L'ajout d'une lanière de cuir enroulée autour de la poignée assurait une bonne préhension de l'arme, tandis que la dragonne évitait qu'elle ne soit perdue au cours de la bataille.
Ces objets de prestiges n'étaient pas seulement réalisés afin d'être efficaces au combat, ils incarnaient l'histoire du clan dont l'emblême était le loup. Ces grandes dagues tenaient un rôle important lors des cérémonies et étaient exposées en hommage aux hommes ayant perdu la vie en défendant le clan (Brown, in Terasaki, 2006).
Arme de combat caractéristique du peuple Tlingit que les hommes continuèrent à porter jusqu'à la fin du XIXème siècle, en souvenir d'une époque durant laquelle les escarmouches avec les clans rivaux étaient régulières. Le pommeau de la dague de la collection Terasaki prend ici la forme d'une tête de loup dont les yeux ronds, les oreilles, les narines et les autres détails furent ciselés à chaud, gravés et enfin polis afin d'obtenir un dessin souple et raffiné. Des incrustations d'abalone dans les yeux viennent renforcer l'expression saisissante de l'animal. Les fines rainures le long de la lame ne sont pas seulement décoratives, elles permettaient également d'améliorer la solidité de l'arme sans l'alourdir. Une plaque de cuivre fut délicatement martelée afin de parfaitement recouvrir la base de l'arme et le haut du pommeau, reprenant même la forme des oreilles incisées en dessous. L'ajout d'une lanière de cuir enroulée autour de la poignée assurait une bonne préhension de l'arme, tandis que la dragonne évitait qu'elle ne soit perdue au cours de la bataille.
Ces objets de prestiges n'étaient pas seulement réalisés afin d'être efficaces au combat, ils incarnaient l'histoire du clan dont l'emblême était le loup. Ces grandes dagues tenaient un rôle important lors des cérémonies et étaient exposées en hommage aux hommes ayant perdu la vie en défendant le clan (Brown, in Terasaki, 2006).