Lot Essay
L’extrême qualité de ses matériaux et l’harmonie de ses proportions font de ce régulateur un exceptionnel témoin du néoclassicisme. Il est le résultat d’une collaboration entre trois artisans au summum de leurs spécialités : l’ébéniste Nicolas Petit, l’horloger Jean-Baptiste Lepaute et l’émailleur Elie Barbezat.
Nicolas Petit, un ébéniste au goût du jour
Nicolas Petit, né en 1732, achève sa formation vers 1753. Fils d’un huissier royal, rien ne le prédestinait au métier d’ébéniste. Il évolue cependant rapidement dans le milieu de l’ébénisterie, et par ses deux mariages successifs, est lié aux familles Vandercruse, Riesener et Pionez. Sa production très variée se compose de nombreux meubles, toujours de grande qualité, faisant usage de placages, parfois en frisage, et de marqueteries. Il produit également des meubles pour une riche clientèle où le choix de ses bois fait toujours l’objet d’une attention particulière.
Les régulateurs, également appelés pendules de parquet ou à secondes, ne sont pas des meubles communs. Peu ont été réalisés, mais Nicolas Petit eut cependant une production importante, toujours de grande qualité. Ses premières réalisations datent de la fin du règne de Louis XV avec une préférence pour les formes violonées et le placage de bois de rose. Au tournant des années 1770, il se met au goût du jour et crée des régulateurs de formes rectangulaire et en obélisque.
Suite à la « Supplication aux orfèvres » de Nicolas Cochin dans le Mercure de France en 1754, et grâce à certains érudits tels que le comte de Caylus ou le financier et introducteur des ambassadeurs Lalive de Jully, un retour vers le Grand Siècle s’amorce à partir des années 1750. Alors que les formes courbes du règne de Louis XV triomphent, la rigueur classique s’impose pour certains ébénistes parmi lesquels Nicolas Petit. A l’instar du bureau de Baumhauer pour Lalive conservé au musée Condé de Chantilly, notre régulateur s’inscrit dans ce courant néoclassique par ses formes architecturées, par l’ébène sur laquelle les ornements de bronzes se détachent et son répertoire ornemental dont l’exceptionnel vase à cannelures et godrons en bronze patiné retenant une fine guirlande de laurier en bronze doré est la parfaite illustration. Nicolas Petit intègre également des éléments originaux tels que ce large tore à double entrelacs en bronze doré qui ceint la base de la gaine. Le motif de consoles de bronze doré représentant des feuilles d’acanthe terminées par deux culots de feuilles de laurier est caractéristique de son œuvre. En effet, on retrouve sur un bureau et un cartonnier réalisés vers 1780-1785 la même ornementation (Anne Droguet, Nicolas Petit, Paris, 2001, p. 61).
Le musée des Arts décoratifs de Paris conserve dans ses collections un régulateur identique à celui-ci. Bien qu’ayant également un cadran réalisé par Lepaute, la caisse est estampillée par l’ébéniste Philippe-Claude Montigny et non pas par Petit (Tardy, La pendule française dans le monde, tome II, Paris, 1987, p. 160). La présence de cette estampille pose la question de savoir si notre exemplaire n’a pas été sous-traité par Petit à Montigny qui y aurait apposé son estampille avant de le proposer à la vente dans son magasin. Cette possibilité n’est pas sans fondement puisqu’une collaboration de l’artisan a déjà été référencée avec l’ébéniste Duhamel.
Jean-Baptiste Lepaute, horloger du Roi et Elie Barbezat, émailleur en cadrans
Les régulateurs étaient au XVIIIe siècle des instruments scientifiques d’une extrême précision. Notre régulateur indique ainsi en plus des heures, les jours, les mois, et les signes du zodiaque.
Nicolas Petit semble avoir majoritairement collaboré avec les horlogers de la famille Lepaute et, réciproquement, les Lepaute semblent avoir livré pour lui de nombreux mécanismes.
Jean-André Lepaute (1720-1789) arrive à Paris en 1740 et incite son frère Jean-Baptiste à le rejoindre. Jean-André se fait rapidement remarquer. Il présente à Louis XV en 1751 une pendule à une seule roue de son invention, puis en 1752 invente une pendule marquant les heures, les minutes et les quarts. En 1753 il met au point l’échappement à repos, et deux années plus tard il publie son Traité d’horlogerie. Maître en 1759, on lui affecte un logement au Louvre. 1774 marque la fin de son activité et la passation de son atelier à son frère, aidé de ses neveux Pierre-Henry, professeur d’horlogerie de Louis XVI et de sa sœur Madame Elisabeth, et Pierre-Basile. Jean-Baptiste obtient la maîtrise en 1776 et récupère la charge d’horloger du Roi concédée à son frère quelques années plus tôt. Egalement inventeur d’une horloge horizontale présentée au Palais royal, on compte parmi ses chefs-d’œuvre une pendule à équation détruite lors de l’incendie de l’Hôtel de ville en 1871. La présence de la date 1776 au revers du cadran indique donc une œuvre des débuts de l’horloger.
Cette date est accompagnée de la signature de l’émailleur, Elie Barbezat. Très peu d’émailleurs sont référencés et ont fait l’objet de recherches, mais on sait qu’Elie Barbezat était installé rue Bertin Poiré. Le corpus de ses œuvres indique une activité concentrée entre la fin du règne de Louis XV et les premières années du règne de Louis XVI. Lepaute n’est pas le seul avec qui il collabora puis que l’on retrouve sa signature sur des horloges de Peignat, Robin et Ragot.
Un autre régulateur du règne de Louis XVI témoigne de cette triple collaboration. Il s’agit de celui en obélisque ayant fait partie de la célèbre collection Wildenstein (Christie’s, Londres, The Wildenstein Collection, 14 et 15 décembre 2005, lot 130). Il a l’intérêt de présenter la signature datée similaire à notre modèle Barbezat 1776.
Ce régulateur appartient à un corpus restreint réalisé par Nicolas Petit et Jean-Baptiste Lepaute. La comparaison doit être faite avec le régulateur provenant des collections du fermier général Ménage de Pressigny. Il présente la même forme et la même ornementation de bronze doré, mis à part son couronnement (Vente Ader Picard Tajan, Monaco Monte Carlo, 17 mars 1988, lot 99, puis probablement Christie’s, New York, 21 novembre 2008, lot 140). Malgré la provenance au XVIIIe siècle non encore identifiée de notre exemplaire, son commanditaire doit nécessairement être un grand financier ou un membre de l’aristocratie.
Sa grande qualité de réalisation et la collaboration de ces trois célèbres artisans, font de ce régulateur un témoin majeur du néoclassicisme.
With its harmonious proportions, exquisitely chased bronzes and sophisticated movement, this régulateur is a fne testament to the
French neoclassical style prevalent in the last quarter of the 18th Century. It is the result of a collaboration between three artisans, each one a master in his own discipline; the ébéniste Nicolas Petit, the clock maker Jean-Baptiste Lepaute and the enameller Elie Barbezat.
NICOLAS PETIT, THE MAITRE ÉBÉNISTE OF HIS TIME
Born in 1732 Nicolas Petit completed his training in 1753. As the son of a royal usher he wasn’t predestined to become an ébéniste but quickly established an important place amongst his contemporaries, largely through successive marriages which linked him to the Vandercruse, Riesener and Pionez families. Petit also produced furniture for a wealthy clientele celebrated for the luxurious woods with which it was realized.
These régulateurs, also called pendules de parquet or pendules à secondes are rare pieces of furniture, and though few were created, Nicolas Petit’s work was of the highest order. His frst were created at the end of the Louis XV period, evoking the contemporary preference for serpentine shapes and tulipwood veneers. Through the 1770s, Petit’s style evolved in accordance with the taste of
the day, and he began creating régulateurs with rectangular or obelisk outlines.
Following the article ‘Supplication aux orfèvres’ by Nicolas Cochin published in the Mercure de France in 1754, and the work of academics such as the count de Caylus or the fnancier Lalive de Jully, a return towards the styles of the Grand Siècle was initiated around the 1750s, during which the sinuous forms of the Louis XV style reigned supreme. Certain ébénistes, however, such as Nicolas Petit, began to work in a purely classical style. In the manner of the celebrated bureau plat by Baumhauer for Lalive, today in the Musée de Condé at Chantilly, the present régulateur was created in the midst of this neoclassical movement, with an architectural form and rich ebony veneers which strikingly contrast with the futed and gadrooned vase supporting an ormolu laurel garland. In this exceptional régulateur, Nicolas Petit also incorporated original decorative elements including double-entrelac border to the base. In
addition, the scrolling acanthus supports immediately beneath the clock case are characteristic of Petit’s work. These motifs can also be found on a bureau and a cartonnier made by the ébéniste in 1780-1785, and frmly link the present lot to his fnest work (A. Droguet, Nicolas Petit, Paris, 2001, p. 61).
An identical régulateur can be found in the Musée des arts Décoratifs in Paris.However, even though the dial was made by Lepaute, the case is signed by Philippe-Claude Montigny (Tardy, La pendule française dans le monde, tome II, Paris, 1987, p. 160). This different stamp raises the question of a possible subcontract between Petit and Montigny who would have signed it before selling it from his own workshop. Reference to collaboration between Montigny and the ébéniste Duhamel reinforces this hypothesis.
JEAN-BAPTISTE LEPAUTE, HORLOGER DU ROI AND ELIE BABEZAT, EMAILLEUR EN CADRANS
During the 18th Century the régulateurs were highly precise scientifc instruments. Our example indicates hours, days, months as well as zodiac signs.
It seems that Nicolas Petit mostly collaborated with the clockmaker from the Lepaute family who provided him with numerous mechanisms.
Jean-André Lepaute (1720-1789) arrived in Paris in 1740 and had invited his brother to follow him. Rapidly, Jean-André attracted notoriety. In 1751 he presented to Louis XV a single wheel clock. Then in 1752 he created a clock indicating hours, minutes and the quarts. In 1753 he imagined the échappement à repos and, two years later, published his Traité d’horlogerie. Jean-André Lepaute was also the inventor of an horizontal clock introduced at the Palais Royal. Amongst his masterpieces there was a pendule à équation distroyed during the Hôtel de Ville fre in 1871. In 1759 Lepaute is named Maître and relocated to the Louvre. In 1774 he retires, handing the management of the workshop to his brother assisted by his nephew Pierre-Henry, professeur en horlogerie for Louis XVI and his sister Madame Elisabeth and Pierre-Basile. In 1776 Jean-Baptiste inherited the title of Horloger du Roi.
The date 1776 engraved on the reverse of the dial shows that our régulateur is one of Jean-André Lepaute’s early works. Next to the date a signature of the enameller Elie Barbezat can be found. Very few enamellers were the object of researches but we know with certainty that Elie Barbezat settled rue Bertin Poiré. His production was most active towards the end of Louis XV reign and the frst few years under Louis XVI.
He collaborated with many artisans and we can fnd his signature on clocks by Peignat, Robin and Ragot. Another Louis XVI régulateur is a sign of this three-way partnership: an obelisk shape régulateur was part of the famous Wildenstein collection (Christie’s, Londres, ‘The Wildenstein Collection’, 14-15 December 2005, lot 130) and bears the same dated signature Barbezat 1776 as on our example. This model belongs to a limited corpus of works created by Nicolas Petit and Jean-Baptiste Lepaute.
It can also be compared with the régulateur from the Fermier Général Ménage de Pressigny’s collections since it presents the same form and the same ormolu ornaments except for its coronation (Ader Picard Tajan, Monaco-Monte Carlo, 17 March 1988, lot 99, and then probably Christie’s, New York, 21 December 2008, lot 140). Despite the uncertain 18th Century provenance of our model it must have been commissioned by a businessman or a member of aristocracy given the outstanding quality and the collaboration of these three major artisans.
Nicolas Petit, un ébéniste au goût du jour
Nicolas Petit, né en 1732, achève sa formation vers 1753. Fils d’un huissier royal, rien ne le prédestinait au métier d’ébéniste. Il évolue cependant rapidement dans le milieu de l’ébénisterie, et par ses deux mariages successifs, est lié aux familles Vandercruse, Riesener et Pionez. Sa production très variée se compose de nombreux meubles, toujours de grande qualité, faisant usage de placages, parfois en frisage, et de marqueteries. Il produit également des meubles pour une riche clientèle où le choix de ses bois fait toujours l’objet d’une attention particulière.
Les régulateurs, également appelés pendules de parquet ou à secondes, ne sont pas des meubles communs. Peu ont été réalisés, mais Nicolas Petit eut cependant une production importante, toujours de grande qualité. Ses premières réalisations datent de la fin du règne de Louis XV avec une préférence pour les formes violonées et le placage de bois de rose. Au tournant des années 1770, il se met au goût du jour et crée des régulateurs de formes rectangulaire et en obélisque.
Suite à la « Supplication aux orfèvres » de Nicolas Cochin dans le Mercure de France en 1754, et grâce à certains érudits tels que le comte de Caylus ou le financier et introducteur des ambassadeurs Lalive de Jully, un retour vers le Grand Siècle s’amorce à partir des années 1750. Alors que les formes courbes du règne de Louis XV triomphent, la rigueur classique s’impose pour certains ébénistes parmi lesquels Nicolas Petit. A l’instar du bureau de Baumhauer pour Lalive conservé au musée Condé de Chantilly, notre régulateur s’inscrit dans ce courant néoclassique par ses formes architecturées, par l’ébène sur laquelle les ornements de bronzes se détachent et son répertoire ornemental dont l’exceptionnel vase à cannelures et godrons en bronze patiné retenant une fine guirlande de laurier en bronze doré est la parfaite illustration. Nicolas Petit intègre également des éléments originaux tels que ce large tore à double entrelacs en bronze doré qui ceint la base de la gaine. Le motif de consoles de bronze doré représentant des feuilles d’acanthe terminées par deux culots de feuilles de laurier est caractéristique de son œuvre. En effet, on retrouve sur un bureau et un cartonnier réalisés vers 1780-1785 la même ornementation (Anne Droguet, Nicolas Petit, Paris, 2001, p. 61).
Le musée des Arts décoratifs de Paris conserve dans ses collections un régulateur identique à celui-ci. Bien qu’ayant également un cadran réalisé par Lepaute, la caisse est estampillée par l’ébéniste Philippe-Claude Montigny et non pas par Petit (Tardy, La pendule française dans le monde, tome II, Paris, 1987, p. 160). La présence de cette estampille pose la question de savoir si notre exemplaire n’a pas été sous-traité par Petit à Montigny qui y aurait apposé son estampille avant de le proposer à la vente dans son magasin. Cette possibilité n’est pas sans fondement puisqu’une collaboration de l’artisan a déjà été référencée avec l’ébéniste Duhamel.
Jean-Baptiste Lepaute, horloger du Roi et Elie Barbezat, émailleur en cadrans
Les régulateurs étaient au XVIIIe siècle des instruments scientifiques d’une extrême précision. Notre régulateur indique ainsi en plus des heures, les jours, les mois, et les signes du zodiaque.
Nicolas Petit semble avoir majoritairement collaboré avec les horlogers de la famille Lepaute et, réciproquement, les Lepaute semblent avoir livré pour lui de nombreux mécanismes.
Jean-André Lepaute (1720-1789) arrive à Paris en 1740 et incite son frère Jean-Baptiste à le rejoindre. Jean-André se fait rapidement remarquer. Il présente à Louis XV en 1751 une pendule à une seule roue de son invention, puis en 1752 invente une pendule marquant les heures, les minutes et les quarts. En 1753 il met au point l’échappement à repos, et deux années plus tard il publie son Traité d’horlogerie. Maître en 1759, on lui affecte un logement au Louvre. 1774 marque la fin de son activité et la passation de son atelier à son frère, aidé de ses neveux Pierre-Henry, professeur d’horlogerie de Louis XVI et de sa sœur Madame Elisabeth, et Pierre-Basile. Jean-Baptiste obtient la maîtrise en 1776 et récupère la charge d’horloger du Roi concédée à son frère quelques années plus tôt. Egalement inventeur d’une horloge horizontale présentée au Palais royal, on compte parmi ses chefs-d’œuvre une pendule à équation détruite lors de l’incendie de l’Hôtel de ville en 1871. La présence de la date 1776 au revers du cadran indique donc une œuvre des débuts de l’horloger.
Cette date est accompagnée de la signature de l’émailleur, Elie Barbezat. Très peu d’émailleurs sont référencés et ont fait l’objet de recherches, mais on sait qu’Elie Barbezat était installé rue Bertin Poiré. Le corpus de ses œuvres indique une activité concentrée entre la fin du règne de Louis XV et les premières années du règne de Louis XVI. Lepaute n’est pas le seul avec qui il collabora puis que l’on retrouve sa signature sur des horloges de Peignat, Robin et Ragot.
Un autre régulateur du règne de Louis XVI témoigne de cette triple collaboration. Il s’agit de celui en obélisque ayant fait partie de la célèbre collection Wildenstein (Christie’s, Londres, The Wildenstein Collection, 14 et 15 décembre 2005, lot 130). Il a l’intérêt de présenter la signature datée similaire à notre modèle Barbezat 1776.
Ce régulateur appartient à un corpus restreint réalisé par Nicolas Petit et Jean-Baptiste Lepaute. La comparaison doit être faite avec le régulateur provenant des collections du fermier général Ménage de Pressigny. Il présente la même forme et la même ornementation de bronze doré, mis à part son couronnement (Vente Ader Picard Tajan, Monaco Monte Carlo, 17 mars 1988, lot 99, puis probablement Christie’s, New York, 21 novembre 2008, lot 140). Malgré la provenance au XVIIIe siècle non encore identifiée de notre exemplaire, son commanditaire doit nécessairement être un grand financier ou un membre de l’aristocratie.
Sa grande qualité de réalisation et la collaboration de ces trois célèbres artisans, font de ce régulateur un témoin majeur du néoclassicisme.
With its harmonious proportions, exquisitely chased bronzes and sophisticated movement, this régulateur is a fne testament to the
French neoclassical style prevalent in the last quarter of the 18th Century. It is the result of a collaboration between three artisans, each one a master in his own discipline; the ébéniste Nicolas Petit, the clock maker Jean-Baptiste Lepaute and the enameller Elie Barbezat.
NICOLAS PETIT, THE MAITRE ÉBÉNISTE OF HIS TIME
Born in 1732 Nicolas Petit completed his training in 1753. As the son of a royal usher he wasn’t predestined to become an ébéniste but quickly established an important place amongst his contemporaries, largely through successive marriages which linked him to the Vandercruse, Riesener and Pionez families. Petit also produced furniture for a wealthy clientele celebrated for the luxurious woods with which it was realized.
These régulateurs, also called pendules de parquet or pendules à secondes are rare pieces of furniture, and though few were created, Nicolas Petit’s work was of the highest order. His frst were created at the end of the Louis XV period, evoking the contemporary preference for serpentine shapes and tulipwood veneers. Through the 1770s, Petit’s style evolved in accordance with the taste of
the day, and he began creating régulateurs with rectangular or obelisk outlines.
Following the article ‘Supplication aux orfèvres’ by Nicolas Cochin published in the Mercure de France in 1754, and the work of academics such as the count de Caylus or the fnancier Lalive de Jully, a return towards the styles of the Grand Siècle was initiated around the 1750s, during which the sinuous forms of the Louis XV style reigned supreme. Certain ébénistes, however, such as Nicolas Petit, began to work in a purely classical style. In the manner of the celebrated bureau plat by Baumhauer for Lalive, today in the Musée de Condé at Chantilly, the present régulateur was created in the midst of this neoclassical movement, with an architectural form and rich ebony veneers which strikingly contrast with the futed and gadrooned vase supporting an ormolu laurel garland. In this exceptional régulateur, Nicolas Petit also incorporated original decorative elements including double-entrelac border to the base. In
addition, the scrolling acanthus supports immediately beneath the clock case are characteristic of Petit’s work. These motifs can also be found on a bureau and a cartonnier made by the ébéniste in 1780-1785, and frmly link the present lot to his fnest work (A. Droguet, Nicolas Petit, Paris, 2001, p. 61).
An identical régulateur can be found in the Musée des arts Décoratifs in Paris.However, even though the dial was made by Lepaute, the case is signed by Philippe-Claude Montigny (Tardy, La pendule française dans le monde, tome II, Paris, 1987, p. 160). This different stamp raises the question of a possible subcontract between Petit and Montigny who would have signed it before selling it from his own workshop. Reference to collaboration between Montigny and the ébéniste Duhamel reinforces this hypothesis.
JEAN-BAPTISTE LEPAUTE, HORLOGER DU ROI AND ELIE BABEZAT, EMAILLEUR EN CADRANS
During the 18th Century the régulateurs were highly precise scientifc instruments. Our example indicates hours, days, months as well as zodiac signs.
It seems that Nicolas Petit mostly collaborated with the clockmaker from the Lepaute family who provided him with numerous mechanisms.
Jean-André Lepaute (1720-1789) arrived in Paris in 1740 and had invited his brother to follow him. Rapidly, Jean-André attracted notoriety. In 1751 he presented to Louis XV a single wheel clock. Then in 1752 he created a clock indicating hours, minutes and the quarts. In 1753 he imagined the échappement à repos and, two years later, published his Traité d’horlogerie. Jean-André Lepaute was also the inventor of an horizontal clock introduced at the Palais Royal. Amongst his masterpieces there was a pendule à équation distroyed during the Hôtel de Ville fre in 1871. In 1759 Lepaute is named Maître and relocated to the Louvre. In 1774 he retires, handing the management of the workshop to his brother assisted by his nephew Pierre-Henry, professeur en horlogerie for Louis XVI and his sister Madame Elisabeth and Pierre-Basile. In 1776 Jean-Baptiste inherited the title of Horloger du Roi.
The date 1776 engraved on the reverse of the dial shows that our régulateur is one of Jean-André Lepaute’s early works. Next to the date a signature of the enameller Elie Barbezat can be found. Very few enamellers were the object of researches but we know with certainty that Elie Barbezat settled rue Bertin Poiré. His production was most active towards the end of Louis XV reign and the frst few years under Louis XVI.
He collaborated with many artisans and we can fnd his signature on clocks by Peignat, Robin and Ragot. Another Louis XVI régulateur is a sign of this three-way partnership: an obelisk shape régulateur was part of the famous Wildenstein collection (Christie’s, Londres, ‘The Wildenstein Collection’, 14-15 December 2005, lot 130) and bears the same dated signature Barbezat 1776 as on our example. This model belongs to a limited corpus of works created by Nicolas Petit and Jean-Baptiste Lepaute.
It can also be compared with the régulateur from the Fermier Général Ménage de Pressigny’s collections since it presents the same form and the same ormolu ornaments except for its coronation (Ader Picard Tajan, Monaco-Monte Carlo, 17 March 1988, lot 99, and then probably Christie’s, New York, 21 December 2008, lot 140). Despite the uncertain 18th Century provenance of our model it must have been commissioned by a businessman or a member of aristocracy given the outstanding quality and the collaboration of these three major artisans.