PENDULE SQUELETTE D’EPOQUE EMPIRE
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ƒ: In addition to the regular Buyer’s premium, a c… Read more Pendule squelette aux griffonsImportante collection privée d’horlogerie européenne
PENDULE SQUELETTE D’EPOQUE EMPIRE

SIGNATURE DE LEPAUTE, PREMIER QUART DU XIXe SIECLE

Details
PENDULE SQUELETTE D’EPOQUE EMPIRE
SIGNATURE DE LEPAUTE, PREMIER QUART DU XIXe SIECLE
En bronze ciselé et doré, marbre portor, le cadran central émaillé blanc et polychrome indiquant les heures, les minutes, les jours de la semaine, le jour et la nuit, signé LEPAUTE / A PARIS, surmontée d'un cadran émaillé à décor polychrome d'un village indiquant les phases de la lune, le balancier avec l'inscription "Elementa Suis pro Priis Armis Victa / Chaud Tempéré froid / 13.11.9.7.5.3.1.0.1.3.5.7.9.11.13", sur un socle de forme triangulaire supporté par quatre griffons monopodes et deux serpents, sur une base rectangulaire aux angles cintrés
Hauteur: 69,5 cm. (27 ¼ in.) ; Largeur: 41 cm. (16 in.) ; Profondeur: 15 cm. (6 in.)
Provenance
Christie's New York, 24 juin 1993, lot 105 ($68.500), où acquis par le propriétaire actuel.
Special notice
ƒ: In addition to the regular Buyer’s premium, a commission of 5.5% inclusive of VAT of the hammer price will be charged to the buyer. It will be refunded to the Buyer upon proof of export of the lot outside the European Union within the legal time limit. (Please refer to section VAT refunds) This item will be transferred to an offsite warehouse after the sale. Please refer to department for information about storage charges and collection details.
Further details
AN EMPIRE ORMOLU-MOUNTED TWO-DIAL SKELETON MANTEL-CLOCK SIGNED BY LEPAUTE, FIRST QUARTER 19TH CENTURY

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Margaux Zoi
Margaux Zoi

Lot Essay

Alliant complexité technique et richesse ornementale, cette spectaculaire pendule squelette illustre à la fois le travail d’un des plus grands ateliers d’horlogerie –celui des Lepaute– , et la continuité du répertoire néoclassique sous le Premier Empire.

La très haute qualité et le travail remarquable de précision des Lepaute sont ici exceptionnellement mis en valeur par la monture de bronze ciselé et doré. Les cadrans multiples sont supportés par un ingénieux squelette au métal laissé apparent. Seuls deux serpents ondulants en bronze sont ajoutés sur l’aplat du trapèze inférieur, entre les vis. Quatre griffons cornus monopodes soutiennent la partie inférieure de ce trapèze avec leurs ailes et laissent libre le balancier à l’avant de la pendule. Le choix des griffons est à mettre directement en lien avec le néoclassicisme. En effet, depuis la fin du règne de Louis XV, un vocabulaire décoratif puisé directement dans l’Antiquité refait surface. Le griffon, célèbre créature hybride, est donc régulièrement utilisé, y compris sous le Premier Empire, période durant laquelle le néoclassicisme perdure sous des traits plus sévères.

La qualité des bronzes de notre pendule rappelle le travail de grands bronziers du début du XIXe siècle, à l’instar de Pierre-Philippe Thomire. La virtuosité du traitement de la ciselure indique une création totalement maîtrisée. Le découpage des ailes mais également les jeux entre les amatis des plumes, des bustes et des jarrets et les brunis des contours, s’adaptent parfaitement à la simplicité des lignes du squelette, à la profondeur du marbre Portor et à la complexité du mécanisme.

Pierre-Basile et Jean-Joseph Lepaute, par qui cette pendule a été réalisée, sont issus d’une des plus importantes familles horlogères des XVIIIe et XIXe siècles. Jean-Baptiste Lepaute (1727-1802) arrive à Paris en 1747 à la demande de son frère aîné Jean-André (1720-1789) né à Thonne-la-Long en Lorraine et lui-même installé à Paris en 1740. L’atelier est important si l’on considère la renommée acquise par les deux horlogers : présentation à Louis XV en 1751 d’une pendule à une seule roue de leur invention, création d’une pendule marquant les heures, les minutes et les quarts en 1752, mise au point de l’échappement à repos l’année suivante et publication d’un Traité d’horlogerie. Jean-Baptiste est également l’inventeur d’une horloge horizontale présentée au Palais royal et d’une pendule à équation malheureusement détruite lors de l’incendie de l’Hôtel de ville en 1871.

1774 marque la fin de l’activité de Jean-André et la passation de son atelier à son frère, aidé de ses neveux Pierre-Henry (1745-1805), professeur d’horlogerie de Louis XVI et de sa sœur Madame Elisabeth, et Pierre-Basile (1750-1843). En 1776 Jean-Baptiste récupère la charge d’Horloger du Roi concédée à son frère quelques années plus tôt. Il cesse à son tour son activité en 1789. Neuf années plus tard Pierre-Henry se retire et laisse l’atelier familial à Pierre-Basile qui s’associe alors avec son neveu Jean-Joseph Lepaute (1769-1846). C’est par ces deux horlogers que notre pendule est réalisée.

Oncle et neveu se séparent et fondent leurs propres ateliers en 1811. Cette date correspond également à l’accession par Jean-Joseph au titre d’Horloger de l’Empereur. Privilège lié à son titre impérial, il réalise à partir de 1813 les horloges des palais de Fontainebleau, Saint-Cloud et de Compiègne. De son côté, Pierre-Basile travaille avec son fils aîné Pierre-Michel. Il lui cède l’entreprise en 1816. La maison continua grâce au neveu et gendre de Jean-Joseph, Augustin-Michel Henry dit Henry Neveu Lepaute qui fournit notamment les chemins de fer en mécanismes d’horlogerie durant la Monarchie de Juillet.




Combining technical complexity and rich ornamental vocabulary, this spectacular skeleton clock demonstrates the work of one of the greatest horloger workshops – that of the Lepaute – as well as the continuation of neoclassical ornament during the Empire period.

The superb quality and remarkable precision of the Lepaute’s work are represented here by the beautifully chased and gilt mounts. The multiple dials are supported by an ingenious skeleton with visible metal brackets mounted with serpents positioned between the screws. Four griffins support the lower part, leaving the complex pendulum exposed to the front. The choice of griffin is directly related to neoclassicism. In fact, since the end of the reign of Louis XV, a decorative vocabulary emerges directly deriving from Antiquity. The griffin, celebrated hybrid creature, is often employed, until the Empire period, during which neoclassicism persists in its most strictest form.

The quality of the bronzes recalls the oeuvre of the greatest bronziers, particularly of Pierre-Philippe Thomire. The virtuosity of the treatment of the chiseling indicates a totally mastered creation. The form of the wings as well as the contrast of the matte areas on the feathers, the busts and the legs, combined with the burnished contours, are perfectly adapted to the simplicity of the design of the skeleton, the depth of the Portor marble base and the complexity of the movement.

Pierre-Basile and Jean-Joseph Lepaute, who executed this clock, were part of one of the most important families of horologers of the XVIII and XIX Centuries. Jean-Baptiste Lepaute (1727-1802) arrived in Paris in 1747 at the request of his elder brother Jean-André (1720-1789), himself born at Thonne-la-Long in Lorraine and installed in Paris in 1740. The atelier gained much fame due to two of their most celebrated creations: the single-wheel clock presented in 1751 to Louis XV, the creation of the clock indicating hours, minutes and quarters after 1752, the development of the l’échappement à repos the following year and the publication of their Traité d’horlogerie. Jean-Baptiste is also the inventor of a horizontal clock presented to the Palais Royal and of a 'pendule à équation' sadly destroyed in the fire of Hotel de Ville in 1871.

In 1774 Jean-Andre, passes the reins of the workshop over to his brother, assisted by his nephews Pierre-Henry (1745-1805), tutor of horlogerie to Louis XVI and his sister Madame Elisabeth, and by Pierre-Basile (1750-1843). In 1776, Jean-Baptiste became Horloger du Roi , a position his brother had obtained a few years earlier. He ceases activity in 1789. Nine years later Pierre-Henry retires and leaves the family business to Pierre-Basil who associates himself with his nephew Jean-Joseph Lepaute (1769-1846), who are responsible for the execution of this superb clock.

Uncle and nephew separate in 1811 each starting their own workshop; this date also corresponds to the accession of Jean-Joseph as Horloger de l Empereur. As a result of his Imperial title, he creates from 1813 clocks for Fontainebleau, Saint-Cloud and Compiègne. Pierre-Basile working with his eldest son Pierre-Michel, to whom he leaves his business in 1816. This continues thanks to nephew and in-law of Jean-Joseph, Augustin-Michel Henry, known as Henry Neveu Lepaute, who supplied the railroads with watch movements during the July Monarchy.

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