PAIRE DE CHENETS D'EPOQUE REGENCE
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PAIRE DE CHENETS D'EPOQUE REGENCE

ATTRIBUEE A CHARLES CRESSENT, VERS 1720

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PAIRE DE CHENETS D'EPOQUE REGENCE
ATTRIBUEE A CHARLES CRESSENT, VERS 1720
En bronze ciselé et doré, à décor de sphinges retenant un singe et un chat, la base à décor d'agrafes feuillagées et de volutes ; les fers manquants
Hauteur: 40 cm. (15 ¾ in.) ; Largeur: 36 cm. (14 in.) ; Profondeur: 24 cm. (9 ½ in.)
Literature
Bibliographie comparative:
F. J. B. Watson, The Wrightsman Collection. Furniture, gilt bronzes, carpets, New York, 1966, vol. II, pp. 368-369, n. 186 A et B.
J.-D. Augarde, « Charles Cressent et Jacques Confesseur », in L’Estampille, n. 195, septembre 1986, pp. 54-58.
G. Wilson, Decorative Arts in the J. Paul Getty Museum, Malibu, 1997, n. 177.
A. Pradère, Charles Cressent, Dijon, 2003, pp. 204-205 et p. 307.
G. et R. Wannenes, Les bronzes ornementaux et les objets montés, de Louis XIV à Napoléon III, Milan, 2004, p. 132.
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Further details
A PAIR OF REGENCE ORMOLU CHENETS, ATTRIBUTED TO CHARLES CRESSENT, CIRCA 1720

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Mathilde Bensard
Mathilde Bensard

Lot Essay

CHARLES CRESSENT, UN DES PLUS IMPORTANTS EBENISTES ET BRONZIERS DU XVIIIe SIECLE
Charles Cressent (1685-1768) dirigea un atelier parisien d'ébénisterie entre 1719 et 1757. Fils du sculpteur du Roi François Cressent, il fut promu maître sculpteur de l'Académie de Saint-Luc le 14 août 1714, prouvant sa formation première. Cas intéressant pour le règne de Louis XV, il était à la fois sculpteur, ébéniste et fondeur, ce qui lui valut de nombreux procès, notamment intentés par les maîtres fondeurs et doreurs. En dépit de strictes restrictions interdisant l'accumulation de plusieurs types de production chacun régi par une corporation particulière, son atelier produisait donc à la fois les meubles et leurs bronzes d'ornement afin d'en assurer un contrôle direct et une qualité parfaite. Selon les termes de son avocat lors d’un procès en 1733, Cressent fut « L’un des plus habiles de sa profession, reconnu pour tel dans Paris et dans les cours étrangères, pour le bon goût et la perfection des ouvrages qui sortent de ses mains », lui permettant de gagner une clientèle prestigieuse dont la famille royale et notamment le Régent Philippe d'Orléans, les ducs d’Orléans ou les princes de Bavière et du Portugal, les financiers tels que le trésorier de la Marine Marcellin-François de Selle, Blondel de Gagny, les fils de Samuel Bernard, les Crozat, etc.

LES CHENETS AUX SPHINGES
Cette paire de chenets aux sphinges réalisée vers 1740 est décrite dans la vente de l’atelier de Cressent en 1757 comme « N° 163. – Dans son salon à la cheminée, un feu qui représente deux Sphinx, dont un badine avec un chat et l’autre avec un singe, montés sur deux pieds, du plus grand goût. Les amateurs remarqueront que ces sphinx ne sont point traités comme ceux qui se font ordinairement pour des feux, ceux-ci peuvent être considérés comme ce qu’il y a de mieux traité en France, garni de ses agrafes dorées d’or moulu. » (A. Pradère, 2003, p. 204).
Notre paire est celle citée par Alexandre Pradère dans son ouvrage sur Charles Cressent (note 4, p. 205), indiquée comme faisant partie de l’ancienne collection Castellane.
La paire autrefois conservée dans la collection Wrightsman a été vendue par Sotheby’s, New York, 28 avril 1984, lot 138. Une autre paire a fait partie de l’ancienne collection Wildenstein puis de la collection Akram Ojjeh (Sotheby’s, Monaco, 25 juin 1979, lot 169 puis Christie’s, Monaco, 11 décembre 1999, lot 19). La paire du musée Getty (inv. 73.DF.63.1-2) est reproduite par G. Wilson, dans son ouvrage. Enfin, F. J. B. Watson signale en 1966 une paire autrefois chez le baron Philippe de Rothschild à Paris et correspondant probablement à celle vendue par Christie’s, Monaco, 18 juin 1989, lot 175 provenant de l’ancienne collection Alfred de Rothschild (1842-1918) puis revendue par Sotheby’s, Londres, 26 octobre 2016, lot 1218. Citons enfin celle avec deux chats et non un singe de l’ancienne collection Robert puis Valentine Abdy au château de Newton Ferrer dans les Cornouailles vendue par Christie’s, Londres, 2 décembre 1998, lot 15.

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