Lot Essay
Conjuguant inventivité du dessin et remarquable qualité d’exécution, cet écritoire nous surprend par ses formes aériennes. Matériau noble, l’écaille de tortue fascine depuis toujours l’homme, qui l’utilise pour la confection de meubles et objets dès l’antiquité. On en trouve déjà mentions dans les textes d’Ovide, Virgile ou encore de Lucien de Samosate, puis en Chine dès le VIIIe siècle ou encore au Japon à partir du XVIe siècle. C’est à cette époque qu’elle réapparait en Europe via les navigateurs portugais revenant des Caraïbes. On raconte même que le berceau d’Henri IV était construit à partir d’une carapace entière. A la fin du XVIIe, la marqueterie utilisant l’écaille de tortue fera la réputation du grand André-Charles Boulle, ébéniste de Louis XIV.
Si les ateliers napolitains étaient connus pour leurs décors en « piqué posé » et donc en placage, le dragon est ici une véritable sculpture, démontrant leur capacité à travailler l’écaille sous toutes ses formes. Très caractéristique également, la parfaite association de l’écaille de tortue avec une autre spécialité napolitaine : le corail.
L’enroulement du dragon, comme prêt à s’envoler, rappelle l’influence japonaise au XIXe siècle en Europe suite à l’ouverture du pays du Soleil-levant au commerce occidental. Cela entrainera la reprise du répertoire de formes venues de toute l’Asie et souligne le goût pour la fantaisie de cette seconde partie du XIXe siècle. En ce sens, on peut rapprocher de notre lot les travaux de deux français : l’ébéniste Gabriel Viardot (1830-1904), avec le miroir au dragon conservé au MAD, Paris (Inv. 2002.57.1) et ceux de l’ornemaniste Edouard Lièvre (1828-1886) avec son meuble à deux corps, conservé au musée d’Orsay (OAO 555).
Si les ateliers napolitains étaient connus pour leurs décors en « piqué posé » et donc en placage, le dragon est ici une véritable sculpture, démontrant leur capacité à travailler l’écaille sous toutes ses formes. Très caractéristique également, la parfaite association de l’écaille de tortue avec une autre spécialité napolitaine : le corail.
L’enroulement du dragon, comme prêt à s’envoler, rappelle l’influence japonaise au XIXe siècle en Europe suite à l’ouverture du pays du Soleil-levant au commerce occidental. Cela entrainera la reprise du répertoire de formes venues de toute l’Asie et souligne le goût pour la fantaisie de cette seconde partie du XIXe siècle. En ce sens, on peut rapprocher de notre lot les travaux de deux français : l’ébéniste Gabriel Viardot (1830-1904), avec le miroir au dragon conservé au MAD, Paris (Inv. 2002.57.1) et ceux de l’ornemaniste Edouard Lièvre (1828-1886) avec son meuble à deux corps, conservé au musée d’Orsay (OAO 555).