Lot Essay
Cette élégante armoire impressionne tant par ses dimensions que sa très belle qualité d’exécution mêlant acajou de choix et bronzes finement ciselés. Bien que non estampillée, cette armoire d’architecte n’a pu être réalisée que par l’un des plus grands ébénistes du règne de Louis XVI et très certainement par Jean-Henri Riesener.
En effet, on peut rapprocher le présent meuble d’un corpus d’armoires réalisées par Riesener. Il s’agit d’une production restreinte et variant certes en décor d’acajou et en bronze, mais se singularisant par son élégance, sa qualité d’exécution et son dessin très architectural.
Parmi ce corpus restreint, plusieurs armoires sont parvenues jusqu’à nous. Citons en premier lieu l’armoire estampillée de Riesener, ayant probablement fait partie de la collection du baron de Baulny (1744-1812), que l’on retrouve dans la vente Christie’s, Monaco, 20 juin 1994, lot 223 avant de rejoindre la collection de Karl Lagerfeld (sa vente ; Christie’s, Monaco, 29 avril 2000, lot 340).
Citons ensuite l’armoire également estampillée du maître, de la collection Delplace (vente Sotheby’s, Monaco, 15 juin 1996, lot 77) qui a rejoint également un temps celle du couturier Lagerfeld (sa vente ; Christie’s, Monaco, 29 avril 2000, lot 35). Ces deux armoires étaient probablement réunies au milieu du XXe siècle dans un hôte particulier rue de Varenne. Citons enfin une troisième armoire, également estampillée, est en partie vitrée et quasi entièrement sculptée (vente Christie’s, Paris, 22 juin 2005, lot 170).
La documentation d’Hubert de Givenchy nous indique que cette impressionnante armoire d’architecte provenait de la collection du baron Florentin-Achille Seillière (1813-1873). Homme d’affaire dans le secteur ferroviaire, il est également banquier puisqu’il participe avec les frères Pereire à la création du Crédit mobilier et de la Banque de France. Grand amateur d’art, il réunit en son château de Mello, une importante collection construite acquisition après acquisition lors de grandes ventes : Pourtalès, Fould, ou encore Demidoff pour ne citer que ces grands noms. Se côtoient alors dans ce curieux château de l’Oise, meubles d'André-Charles Boulle telle qu'une fabuleuse armoire ou encore deux coffrets (ayant par la suite intégré les collections du Sir Philip Sassoon puis vente Houghton Hall, Christie's, Londres, 8 décembre 1994, lot 22), majoliques des Della Robbia, faïences de Delft, émaux de Léonard Limosin, porcelaines de Saxe, de Chine et du Japon, verres de Venise, sculptures antiques, etc. A sa mort, ses héritiers vendront à travers plusieurs vacations le contenu de cette incroyable collection.
En effet, on peut rapprocher le présent meuble d’un corpus d’armoires réalisées par Riesener. Il s’agit d’une production restreinte et variant certes en décor d’acajou et en bronze, mais se singularisant par son élégance, sa qualité d’exécution et son dessin très architectural.
Parmi ce corpus restreint, plusieurs armoires sont parvenues jusqu’à nous. Citons en premier lieu l’armoire estampillée de Riesener, ayant probablement fait partie de la collection du baron de Baulny (1744-1812), que l’on retrouve dans la vente Christie’s, Monaco, 20 juin 1994, lot 223 avant de rejoindre la collection de Karl Lagerfeld (sa vente ; Christie’s, Monaco, 29 avril 2000, lot 340).
Citons ensuite l’armoire également estampillée du maître, de la collection Delplace (vente Sotheby’s, Monaco, 15 juin 1996, lot 77) qui a rejoint également un temps celle du couturier Lagerfeld (sa vente ; Christie’s, Monaco, 29 avril 2000, lot 35). Ces deux armoires étaient probablement réunies au milieu du XXe siècle dans un hôte particulier rue de Varenne. Citons enfin une troisième armoire, également estampillée, est en partie vitrée et quasi entièrement sculptée (vente Christie’s, Paris, 22 juin 2005, lot 170).
La documentation d’Hubert de Givenchy nous indique que cette impressionnante armoire d’architecte provenait de la collection du baron Florentin-Achille Seillière (1813-1873). Homme d’affaire dans le secteur ferroviaire, il est également banquier puisqu’il participe avec les frères Pereire à la création du Crédit mobilier et de la Banque de France. Grand amateur d’art, il réunit en son château de Mello, une importante collection construite acquisition après acquisition lors de grandes ventes : Pourtalès, Fould, ou encore Demidoff pour ne citer que ces grands noms. Se côtoient alors dans ce curieux château de l’Oise, meubles d'André-Charles Boulle telle qu'une fabuleuse armoire ou encore deux coffrets (ayant par la suite intégré les collections du Sir Philip Sassoon puis vente Houghton Hall, Christie's, Londres, 8 décembre 1994, lot 22), majoliques des Della Robbia, faïences de Delft, émaux de Léonard Limosin, porcelaines de Saxe, de Chine et du Japon, verres de Venise, sculptures antiques, etc. A sa mort, ses héritiers vendront à travers plusieurs vacations le contenu de cette incroyable collection.