Lot Essay
Ce masque a été acquis vers 1915 par Georges Thomann. Dès la première décennie du XXe siècle, les masques Punu étaient très recherchés par les collectionneurs européens et ont particulièrement inspiré les adeptes du fauvisme. Ils ont également commencé à apparaître dans des publications et dans des collections de musées, comme le décrit Biebuyck :
« Frobenius en 1898 a été le premier à publier plusieurs de ces masques (n° 39, 43, 52-54), qu’il identifie comme des masques provenant d’Ogowe, Mpongwe, Kama (Nkome) et Ivili. Ces trois groupes sont situés près de la côte et ont développé des relations commerciales précoces avec les Européens. Hall (1927, The Museum Journal) décrit deux masques conservés au University Museum de Philadelphie. Le Musée de Bâle possédait déjà certains de ces masques en 1908-1909. »
Donc, depuis plus d’un siècle, il y a eu un grand nombre de masques Punu en circulation, mais il est rare de rencontrer un exemple d’une qualité aussi exceptionnelle que celui présenté ici. Ce masque est magistralement sculpté, avec une symétrie de forme tout à fait étonnante. Sa haute coiffure noire est séparée au centre de la tête, conduisant le regard vers la zone tatouée d’un rouge profond sur le front. Les sourcils très arqués encadrent chaque œil fendu. Les lèvres pleines et légèrement séparées sont assorties à la couleur rouge intense du front. La majeure partie du reste de la surface du masque est recouverte de kaolin blanc. Biebuyck décrit plus en détail les matériaux naturels utilisés sur ce masque coloré : « Les lèvres rouges sont fabriquées à partir de petits grains de guntsi ; le noir à partir de grains de muabi mélangés à de l’huile de palme ; le blanc provient du kaolin mpembi (sic) ».
This mask was acquired around 1915 by Georges Thomann. Punu masks were highly sought after by European collectors as early as the first decade of the 20th century and were particularly inspirational to adherents of Fauvism. They also began appearing in publications and in museum collections, as Biebuyck describes:
“Frobenius in 1898 was the first to publish several of these masks (no. 39, 43, 52-54), which he identifies as masks from Ogowe, Mpongwe, Kama (Nkome) and Ivili. These three groups are located near the coast and developed early trading relationships with the Europeans. Hall (1927,The Museum Journal) describes two masks at the University Museum, Philadelphia. The Basel Museum had some of these masks already in 1908-1909.”
There have therefore been, for more than a century, a great number of Punu masks in circulation, but it is rare to encounter an example of such outstanding quality as this one. This mask is masterfully carved, with an exquisite symmetry of form. Its tall, black coiffure is parted at the center of the head, leading the eye down to the deep red tattooed area on the forehead. The highly arched eyebrows frame each slitted eye. The full, slightly parted lips match the deep red color on the forehead. Most of the remaining surface of the mask is coated with white kaolin.
Dr Biebuyck describes the natural materials used on this colorful mask in further detail: “The red lips are made from small guntsi grains; the black from muabi grains mixed with palm oil; the white is mpembi (sic) kaolin."
« Frobenius en 1898 a été le premier à publier plusieurs de ces masques (n° 39, 43, 52-54), qu’il identifie comme des masques provenant d’Ogowe, Mpongwe, Kama (Nkome) et Ivili. Ces trois groupes sont situés près de la côte et ont développé des relations commerciales précoces avec les Européens. Hall (1927, The Museum Journal) décrit deux masques conservés au University Museum de Philadelphie. Le Musée de Bâle possédait déjà certains de ces masques en 1908-1909. »
Donc, depuis plus d’un siècle, il y a eu un grand nombre de masques Punu en circulation, mais il est rare de rencontrer un exemple d’une qualité aussi exceptionnelle que celui présenté ici. Ce masque est magistralement sculpté, avec une symétrie de forme tout à fait étonnante. Sa haute coiffure noire est séparée au centre de la tête, conduisant le regard vers la zone tatouée d’un rouge profond sur le front. Les sourcils très arqués encadrent chaque œil fendu. Les lèvres pleines et légèrement séparées sont assorties à la couleur rouge intense du front. La majeure partie du reste de la surface du masque est recouverte de kaolin blanc. Biebuyck décrit plus en détail les matériaux naturels utilisés sur ce masque coloré : « Les lèvres rouges sont fabriquées à partir de petits grains de guntsi ; le noir à partir de grains de muabi mélangés à de l’huile de palme ; le blanc provient du kaolin mpembi (sic) ».
This mask was acquired around 1915 by Georges Thomann. Punu masks were highly sought after by European collectors as early as the first decade of the 20th century and were particularly inspirational to adherents of Fauvism. They also began appearing in publications and in museum collections, as Biebuyck describes:
“Frobenius in 1898 was the first to publish several of these masks (no. 39, 43, 52-54), which he identifies as masks from Ogowe, Mpongwe, Kama (Nkome) and Ivili. These three groups are located near the coast and developed early trading relationships with the Europeans. Hall (1927,The Museum Journal) describes two masks at the University Museum, Philadelphia. The Basel Museum had some of these masks already in 1908-1909.”
There have therefore been, for more than a century, a great number of Punu masks in circulation, but it is rare to encounter an example of such outstanding quality as this one. This mask is masterfully carved, with an exquisite symmetry of form. Its tall, black coiffure is parted at the center of the head, leading the eye down to the deep red tattooed area on the forehead. The highly arched eyebrows frame each slitted eye. The full, slightly parted lips match the deep red color on the forehead. Most of the remaining surface of the mask is coated with white kaolin.
Dr Biebuyck describes the natural materials used on this colorful mask in further detail: “The red lips are made from small guntsi grains; the black from muabi grains mixed with palm oil; the white is mpembi (sic) kaolin."