Lot Essay
Fille de Philippe Ier (1640-1701), duc d’Orléans, frère de Louis XIV (1638-1715), et d’Élisabeth-Charlotte de Bavière (1652-1722), princesse Palatine, la jeune Élisabeth-Charlotte d’Orléans (1676-1744), petite-fille de France, qui se fera appeler plus tard "Mademoiselle de Chartres", sert de modèle royal au présent tableau. Représentée de trois-quarts, à mi-corps, la jeune fille tient entre ses mains de savoureux raisins qu’elle semble saisir dans une corbeille de fruits.
Ce joli portrait, aux drapés fluides et carnations rosées, est représentatif du début de la carrière du portraitiste Nicolas de Largillierre (1656-1746). Formé à Anvers dans l’atelier du peintre Antoine Goubeau (1616-1698) puis de Peter Lely (1618-1680) à Londres, ceux-ci lui transmirent le goût de la couleur et de ses effets, et de l’attention à porter au travail des drapés, influence à percevoir dans le costume du modèle et dans la nature morte – tout particulièrement les grappes de raisins – de la composition ci-présente.
La jeune princesse, âgée d’une dizaine d’année sur ce portrait, pose pour Largillierre au début des années 1680. Le peintre est alors tout juste rentré de Londres. Les prochaines années seront décisives pour lui : à la fin de la décennie, il s’impose comme l’un des peintres les plus demandés de la noblesse et de la haute bourgeoisie.
Une autre version de ce tableau par Largillierre, anciennement donnée à l’atelier de Pierre Mignard (1612-1695), est conservée depuis 1833 au château de Versailles (Île-de-France, no. inv. MV 7387). Le tableau versaillais se rapproche par ses dimensions d’une autre version figurant parmi les collections du musée du Prado (Madrid, no. inv. P002351). La même institution conserve d’ailleurs son pendant, le portrait de son frère, Philippe II d’Orléans (1674-1723) (no. inv. P002288).
Nous tenons à remercier Dominique Brême d'avoir confirmé l'attribution de ce tableau à Nicolas de Largillierre (1656-1746) sur base d'un examen direct de l'œuvre.
Ce joli portrait, aux drapés fluides et carnations rosées, est représentatif du début de la carrière du portraitiste Nicolas de Largillierre (1656-1746). Formé à Anvers dans l’atelier du peintre Antoine Goubeau (1616-1698) puis de Peter Lely (1618-1680) à Londres, ceux-ci lui transmirent le goût de la couleur et de ses effets, et de l’attention à porter au travail des drapés, influence à percevoir dans le costume du modèle et dans la nature morte – tout particulièrement les grappes de raisins – de la composition ci-présente.
La jeune princesse, âgée d’une dizaine d’année sur ce portrait, pose pour Largillierre au début des années 1680. Le peintre est alors tout juste rentré de Londres. Les prochaines années seront décisives pour lui : à la fin de la décennie, il s’impose comme l’un des peintres les plus demandés de la noblesse et de la haute bourgeoisie.
Une autre version de ce tableau par Largillierre, anciennement donnée à l’atelier de Pierre Mignard (1612-1695), est conservée depuis 1833 au château de Versailles (Île-de-France, no. inv. MV 7387). Le tableau versaillais se rapproche par ses dimensions d’une autre version figurant parmi les collections du musée du Prado (Madrid, no. inv. P002351). La même institution conserve d’ailleurs son pendant, le portrait de son frère, Philippe II d’Orléans (1674-1723) (no. inv. P002288).
Nous tenons à remercier Dominique Brême d'avoir confirmé l'attribution de ce tableau à Nicolas de Largillierre (1656-1746) sur base d'un examen direct de l'œuvre.