Lot Essay
"On reconnaît le grand homme en tout temps. M. Chardin emploie ici une magie différente ; ce morceau est beaucoup moins fini que ses ouvrages précédents, et a néanmoins autant d’effet et de vérité que tout ce qui sort de son pinceau ; l’illusion y est de la plus grande force, et j’ai vu plus d’une personne y être trompée. Il me semble qu’on pourrait dire de M. Chardin et de M. de Buffon que la Nature les a mis dans sa confidence".
Tels sont les mots qu’utilise Denis Diderot (1713-1784) pour décrire la virtuosité de Chardin dans l’exécution d’un bas-relief en trompe l’œil présenté lors du Salon de 1771 (P. Rosenberg, 1979, op. cit., p. 373). Six années plus tard, le peintre renoue avec la grisaille en exécutant notre tableau, une imitation de bas-relief en plâtre de L’hiver d’Edmé Bouchardon (1698-1762) – qui orne encore aujourd'hui la fontaine des Quatre-Saisons de la rue de Grenelle à Paris avec les trois autres saisons. C’est à cette occasion que Gabriel Jacques de Saint-Aubin (1724-1780) dessine notre bas-relief dans la marge de son exemplaire du livret de Salon.
Ce tableau est le quatrième que Chardin présente au Salon depuis son "retour à la grisaille", après ses envois de 1769 et de 1771 (P. Rosenberg, 1979, op. cit., p. 372), et probablement l’une des dernières toiles du maître qui nous soit parvenue. Notons que le trompe l'oeil envoyé au Salon de 1771, aujourd'hui conservé au musée des beaux-arts Pouchkine à Moscou (inv. no. Ж-1139), représente une autre scène allégorique de cette même fontaine, L'automne.
Tels sont les mots qu’utilise Denis Diderot (1713-1784) pour décrire la virtuosité de Chardin dans l’exécution d’un bas-relief en trompe l’œil présenté lors du Salon de 1771 (P. Rosenberg, 1979, op. cit., p. 373). Six années plus tard, le peintre renoue avec la grisaille en exécutant notre tableau, une imitation de bas-relief en plâtre de L’hiver d’Edmé Bouchardon (1698-1762) – qui orne encore aujourd'hui la fontaine des Quatre-Saisons de la rue de Grenelle à Paris avec les trois autres saisons. C’est à cette occasion que Gabriel Jacques de Saint-Aubin (1724-1780) dessine notre bas-relief dans la marge de son exemplaire du livret de Salon.
Ce tableau est le quatrième que Chardin présente au Salon depuis son "retour à la grisaille", après ses envois de 1769 et de 1771 (P. Rosenberg, 1979, op. cit., p. 372), et probablement l’une des dernières toiles du maître qui nous soit parvenue. Notons que le trompe l'oeil envoyé au Salon de 1771, aujourd'hui conservé au musée des beaux-arts Pouchkine à Moscou (inv. no. Ж-1139), représente une autre scène allégorique de cette même fontaine, L'automne.