Lot Essay
DAVID BERLINER
in Arts d’Afrique et d’Océanie. Fleurons du musée Barbier-Mueller, 2007, p. 124
Femme agenouillée à la poitrine généreuse, scarifications sur les joues, colliers autour de la poitrine et des reins, bracelets qui enserrent les poignets et les bras, une très fine coiffure, autant d'éléments qui se retrouvent dans de nombreuses statuettes féminines baga (Guinée-Conakry) et qui, toujours, symbolisent la beauté essentialisée des femmes de la région. Utilisées la plupart du temps comme caryatides de tambours, ces sculptures sont très certainement liées aux associations féminines qui florissaient jadis dans le Bagata (la région baga) et qui poursuivent jusqu'à ce jour leurs pratiques rituelles. Sans tambour, leur fonction demeure toutefois obscure.
L'existence de sociétés de femmes en Guinée maritime est très mal documentée et il est hautement délicat de se livrer à des généralisations d'un sous-groupe baga à l'autre. Dans le pays bulongic (l'un des sous-groupes), où j'ai effectué mes recherches, de nombreuses femmes se retrouvent occasionnellement dans le cadre d'une organisation rituelle portant le nom de kèkè. Comme c'est le cas dans de nombreuses sociétés de femmes de la sous-région, la vocation de kèkè est principalement anti-sorcière et repose sur des séances de danse collective au cours desquelles certaines participantes seront possédées.
DAVID BERLINER
in Arts of Africa and Oceania. Highlights from the Musée Barbier-Mueller, 2007, p. 124
A kneeling woman, full-breasted with scarifications on her cheeks and an ornate hairstyle is wearing necklaces around her neck and waist, bracelets and armbands. These recurrent elements in Baga (Guinea-Conakry) female statuettes always symbolise the essential beauty of the women of the region. These sculptures were usually used as caryatids for drums, and were certainly linked to the female associations, which once flourished in Bagata (Baga country) and where rituals continue to be practiced. Their use without a drum is still unclear.
Little is known about the female societies in coastal Guinea and one should be extremely wary of generalising about them. Among the Bulongic, the Baga subgroup that I studied, many women occasionally attend meetings of a ritual organisation called kèkè. Elderly women recount that previously one had to have had a child to belong to the association. As in many women's societies in this sub-region, kèkè's vocation is primarily anti-sorcery, and during collective dances, some participants become possessed. Kèkè women meet annually for their otonion (sacrifices), in honour of their spirit.
in Arts d’Afrique et d’Océanie. Fleurons du musée Barbier-Mueller, 2007, p. 124
Femme agenouillée à la poitrine généreuse, scarifications sur les joues, colliers autour de la poitrine et des reins, bracelets qui enserrent les poignets et les bras, une très fine coiffure, autant d'éléments qui se retrouvent dans de nombreuses statuettes féminines baga (Guinée-Conakry) et qui, toujours, symbolisent la beauté essentialisée des femmes de la région. Utilisées la plupart du temps comme caryatides de tambours, ces sculptures sont très certainement liées aux associations féminines qui florissaient jadis dans le Bagata (la région baga) et qui poursuivent jusqu'à ce jour leurs pratiques rituelles. Sans tambour, leur fonction demeure toutefois obscure.
L'existence de sociétés de femmes en Guinée maritime est très mal documentée et il est hautement délicat de se livrer à des généralisations d'un sous-groupe baga à l'autre. Dans le pays bulongic (l'un des sous-groupes), où j'ai effectué mes recherches, de nombreuses femmes se retrouvent occasionnellement dans le cadre d'une organisation rituelle portant le nom de kèkè. Comme c'est le cas dans de nombreuses sociétés de femmes de la sous-région, la vocation de kèkè est principalement anti-sorcière et repose sur des séances de danse collective au cours desquelles certaines participantes seront possédées.
DAVID BERLINER
in Arts of Africa and Oceania. Highlights from the Musée Barbier-Mueller, 2007, p. 124
A kneeling woman, full-breasted with scarifications on her cheeks and an ornate hairstyle is wearing necklaces around her neck and waist, bracelets and armbands. These recurrent elements in Baga (Guinea-Conakry) female statuettes always symbolise the essential beauty of the women of the region. These sculptures were usually used as caryatids for drums, and were certainly linked to the female associations, which once flourished in Bagata (Baga country) and where rituals continue to be practiced. Their use without a drum is still unclear.
Little is known about the female societies in coastal Guinea and one should be extremely wary of generalising about them. Among the Bulongic, the Baga subgroup that I studied, many women occasionally attend meetings of a ritual organisation called kèkè. Elderly women recount that previously one had to have had a child to belong to the association. As in many women's societies in this sub-region, kèkè's vocation is primarily anti-sorcery, and during collective dances, some participants become possessed. Kèkè women meet annually for their otonion (sacrifices), in honour of their spirit.