Lot Essay
ALAIN-MICHEL BOYER
in Arts de la Côte d’Ivoire dans les collections du musée Barbier-Mueller, 1993, vol. 2, p. 110
Il est étonnant de constater que les masques yohouré, généralement admirés pour leur modelé délicat, pour leur grâce, leur équilibre, pour la manière surtout dont a été créée une illusion de ressemblance avec un hypothétique modèle humain, appartiennent à l'« appareil » d'un « être-force » redoutable, qu'il convient de rendre favorable par des rites, des offrandes, des sacrifices.
Les deux oiseaux ont été parfois considérés comme des calaos (pesan ne) mais, le plus souvent, comme des pique-bœufs, petits échassiers qui se perchent sur les buffles et les bœufs pour consommer les insectes, les tiques, les divers parasites qui prolifèrent sur leur peau.
Cette œuvre, avec son système ornemental d'une éblouissante virtuosité, est d'un modelé charmant : l'exécution caressée n'a rien de simplifié ni d'abstrait. Les traits fins et menus, les volumes pleins, délicatement arrondis, la qualité raffinée des surfaces qui s'épanouissent à l'intérieur d'un ovale subtil et contenu, tout témoigne de l'habileté technique du sculpteur, tout contribue au naturalisme qui caractérise les masques yohouré de la première moitié de ce siècle.
ALAIN-MICHEL BOYER
in Art of Côte d’Ivoire from the Collections of the Barbier-Mueller Museum, 1993, vol. 2, p. 110
Yohure masks, generally admired for their delicate contours, their grace and balance, and especially for their illusion of resemblance to a hypothetical human model, are part of the regalia used to gain the favor of a formidable “spirit power” through rites, offerings and sacrifices.
The two birds have been identified as hornbills (pesan ne), but are more frequently thought to be cattle egrets, the small waders which perch on bush-cows and cattle to feed off the insects, ticks and other parasites that fester on their hides.
The contours of this mask, whose decorative scheme shows great virtuosity, are delightful and their meticulous execution is not simplified or abstract in the least. The fine, slender features, the full, delicately rounded volumes and the refined quality of the surfaces, worked within the subtle containment of the oval face, all attest to the sculptor's technical skill, all contribute to the naturalism which is so characteristic of the Yohure masks made in the first half of this century.
in Arts de la Côte d’Ivoire dans les collections du musée Barbier-Mueller, 1993, vol. 2, p. 110
Il est étonnant de constater que les masques yohouré, généralement admirés pour leur modelé délicat, pour leur grâce, leur équilibre, pour la manière surtout dont a été créée une illusion de ressemblance avec un hypothétique modèle humain, appartiennent à l'« appareil » d'un « être-force » redoutable, qu'il convient de rendre favorable par des rites, des offrandes, des sacrifices.
Les deux oiseaux ont été parfois considérés comme des calaos (pesan ne) mais, le plus souvent, comme des pique-bœufs, petits échassiers qui se perchent sur les buffles et les bœufs pour consommer les insectes, les tiques, les divers parasites qui prolifèrent sur leur peau.
Cette œuvre, avec son système ornemental d'une éblouissante virtuosité, est d'un modelé charmant : l'exécution caressée n'a rien de simplifié ni d'abstrait. Les traits fins et menus, les volumes pleins, délicatement arrondis, la qualité raffinée des surfaces qui s'épanouissent à l'intérieur d'un ovale subtil et contenu, tout témoigne de l'habileté technique du sculpteur, tout contribue au naturalisme qui caractérise les masques yohouré de la première moitié de ce siècle.
ALAIN-MICHEL BOYER
in Art of Côte d’Ivoire from the Collections of the Barbier-Mueller Museum, 1993, vol. 2, p. 110
Yohure masks, generally admired for their delicate contours, their grace and balance, and especially for their illusion of resemblance to a hypothetical human model, are part of the regalia used to gain the favor of a formidable “spirit power” through rites, offerings and sacrifices.
The two birds have been identified as hornbills (pesan ne), but are more frequently thought to be cattle egrets, the small waders which perch on bush-cows and cattle to feed off the insects, ticks and other parasites that fester on their hides.
The contours of this mask, whose decorative scheme shows great virtuosity, are delightful and their meticulous execution is not simplified or abstract in the least. The fine, slender features, the full, delicately rounded volumes and the refined quality of the surfaces, worked within the subtle containment of the oval face, all attest to the sculptor's technical skill, all contribute to the naturalism which is so characteristic of the Yohure masks made in the first half of this century.