MASQUE YAURÉ
MASQUE YAURÉ
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Masque Yauré

Côte d’Ivoire

Details
Masque Yauré
Côte d’Ivoire
Hauteur : 40 cm. (15 ¾ in.)
Provenance
Collection Hans Himmelheber (1908-2003), Heidelberg, acquis ca. 1935
Collection Josef Müller (1887-1977), Soleure, acquis avant 1939
Collection Monique (1929-2019) et Jean Paul (1930-2016) Barbier-Mueller, Genève (inv. n° 1007-8)
Literature
Himmelheber, H., Negerkünstler. Ethnographische Studien über den Schnitzkünstler bei den Stämmen der Atutu und Guro im Innern der Elfenbeinküste, Stuttgart, 1935, pl. XII, n° 26
Schmalenbach, W., L'art nègre/Die Kunst Afrikas/African Art, Bâle, 1953, p. 39, n° 36
Fagg, W., Masques d’Afrique dans les collections du musée Barbier-Müller, Paris, 1980, p. 60
Loucou, J.-N., Glaze, A. et al., Arts de la Côte d’Ivoire dans les collections du musée Barbier-Mueller/Art of Côte d’Ivoire from the Collections of the Barbier-Mueller Museum, Genève, 1993, vol. I, p. 265, n° 273 et vol. II, p. 110, n° 184
Hahner-Herzog, I. et al., L’autre visage. Masques africains de la collection Barbier-Mueller/African Masks. The Barbier-Mueller Collection/Das zweite Gesicht. Afrikanische Masken aus der Sammlung Barbier-Mueller, Munich, 1997, p. 258, n° 119
Himmelheber, H. et al., Die Kultur der Baule. Fotodokumentation an der Elfenbeinküste 1933+34/35 von Hans Himmelheber mit Martin Lippmann, Zurich, 1997, p. 9
Fischer, E. et Homberger, L., Les maîtres de la sculpture de Côte d’Ivoire/Afrikanische Meister. Kunst der Elfenbeinküste, Zurich, 2014, pp. 13, 15 et 16, n° III.2 et 3
Boyer, A.-M., Les Yohouré de Côte d’Ivoire. Faire danser les dieux, Genève, 2016, p. 145, n° 100
Martínez-Jacquet, E., « Actualités musées/Museum News », in Tribal Art Magazine, Arquennes, hiver 2016, n° 82, p. 48
Boyer, A.-M., « L’Afrique et la pérennité de l’immatériel/Africa and the Permanence of the Immaterial », in Arts & Cultures, Genève, 2017, n° 18, pp. 112 et 113, n° 10 et 12
Hertault, É et al., Yaouré. « Visages, du sacré », Paris, 2019, p. 3, n° III.1
Boyer, A.-M., « "Un dieu danse en moi." La spiritualité des Yahouré/"A God Dances within Me." The Spirituality of the Yaure », in Arts & Cultures, Genève, 2020, n° 21, p. 131, n° 10
Exhibited
Soleure, Kunstmuseum Solothurn, Masques d’Afrique dans les collections du musée Barbier-Müller, 1er janvier - 31 décembre 1980
Genève, Musée Barbier-Mueller, Arts de la Côte d’Ivoire dans les collections du musée Barbier-Mueller, 6 mai - 30 septembre 1993
Zurich, Museum Rietberg, Afrikanische Meister. Kunst der Elfenbeinküste/Les Maîtres de la sculpture de Côte d’Ivoire, 14 février - 1er juin 2014 ; Bonn, Kunst- und Ausstellungshalle der Bundesrepublik Deutschland, 27 juin - 5 octobre 2015 ; Paris, Musée du quai Branly - Jacques Chirac, 14 avril 2015 - 26 juillet 2015
Genève, Musée Barbier-Mueller, Arts de la Côte d'Ivoire, autour des Yohouré, 24 novembre 2016 - 30 avril 2017
Further details
Yaure mask, Ivory Coast

Brought to you by

Alexis Maggiar
Alexis Maggiar International Head, African & Oceanic Art, Vice Chairman of Christie's France

Lot Essay

ALAIN-MICHEL BOYER
in Arts de la Côte d’Ivoire dans les collections du musée Barbier-Mueller, 1993, vol. 2, p. 110

Il est étonnant de constater que les masques yohouré, généralement admirés pour leur modelé délicat, pour leur grâce, leur équilibre, pour la manière surtout dont a été créée une illusion de ressemblance avec un hypothétique modèle humain, appartiennent à l'« appareil » d'un « être-force » redoutable, qu'il convient de rendre favorable par des rites, des offrandes, des sacrifices.

Les deux oiseaux ont été parfois considérés comme des calaos (pesan ne) mais, le plus souvent, comme des pique-bœufs, petits échassiers qui se perchent sur les buffles et les bœufs pour consommer les insectes, les tiques, les divers parasites qui prolifèrent sur leur peau.

Cette œuvre, avec son système ornemental d'une éblouissante virtuosité, est d'un modelé charmant : l'exécution caressée n'a rien de simplifié ni d'abstrait. Les traits fins et menus, les volumes pleins, délicatement arrondis, la qualité raffinée des surfaces qui s'épanouissent à l'intérieur d'un ovale subtil et contenu, tout témoigne de l'habileté technique du sculpteur, tout contribue au naturalisme qui caractérise les masques yohouré de la première moitié de ce siècle.


ALAIN-MICHEL BOYER
in Art of Côte d’Ivoire from the Collections of the Barbier-Mueller Museum, 1993, vol. 2, p. 110

Yohure masks, generally admired for their delicate contours, their grace and balance, and especially for their illusion of resemblance to a hypothetical human model, are part of the regalia used to gain the favor of a formidable “spirit power” through rites, offerings and sacrifices.

The two birds have been identified as hornbills (pesan ne), but are more frequently thought to be cattle egrets, the small waders which perch on bush-cows and cattle to feed off the insects, ticks and other parasites that fester on their hides.

The contours of this mask, whose decorative scheme shows great virtuosity, are delightful and their meticulous execution is not simplified or abstract in the least. The fine, slender features, the full, delicately rounded volumes and the refined quality of the surfaces, worked within the subtle containment of the oval face, all attest to the sculptor's technical skill, all contribute to the naturalism which is so characteristic of the Yohure masks made in the first half of this century.

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