Lot Essay
IRIS HAHNER-HERZOG
in L’autre visage. Masques africains de la collection Barbier-Mueller, 1997, p. 234
Les Makondé fabriquent deux types de masques renvoyant chacun à des traditions différentes de sculpture : des masques-casques provenant essentiellement de groupes établis au Mozambique et des masques faciaux diffusés essentiellement par les Makondé établis en Tanzanie. Les masques faciaux anthropomorphes ont quelquefois l'allure d'un portrait ou bien figurent une maladie à venir. Rares sont les exemplaires plus réalistes : le plus souvent domine dans ces travaux une représentation schématisante. On trouve souvent, rajoutés à la structure, des scarifications décoratives et des cheveux collés avec de la cire pour imiter des sourcils, des cils ou une chevelure.
Les masques féminins sont reconnaissables à leurs lèvres à plateau et les masques masculins à une barbe. La bouche et les paupières n'émergent que très légèrement de la surface ovale et bombée du visage tandis que le long nez étroit et les oreilles décollées donnent à ce masque sa personnalité. Deux morceaux de verre sont fixés à la cire à l'intérieur du masque, derrière les paupières. Les trous percés au bord du masque servaient à attacher un tissu que le danseur nouait derrière la nuque pour porter le masque devant son visage. Le masque était complété d'un costume en tissu, feuilles ou plumes, ainsi que de différents accessoires tels que chasse-mouches, bâton de danse, instruments de bruitage ou armes.
Les danseurs masqués se produisent aujourd'hui encore pour la clôture des cérémonies d'initiation (unyago) lorsque garçons et filles reviennent des camps dans la brousse après une période d'isolement. Les masques anthropomorphes incarnent à cette occasion l'esprit des ancêtres (midimu), qui par son apparition fait percevoir à l'individu sa position dans la communauté, ainsi que les droits et les devoirs qui lui incombent.
IRIS HAHNER-HERZOG
in African Masks. The Barbier-Mueller Collection, 1997, p. 234
The Makonde have two mask types: helmet crests, used principally by the groups in Mozambique, and face masks, prevalent among the Tanzanian Makonde. The anthropomorphic face masks portray particular individuals or occasionally represent sickness. Yet entirely realistic examples are seldom found; most masks show a conventionalized or schematic approach. Design elements frequently include scarification marks, and eyebrows, lashes, and coiffure made of real hair affixed with wax. Female masks often have a lip plug, and male masks a beard.
This face mask lacks scarification and hair. While the mouth and eyes are only slightly raised above the convex surface of the oval face, the long, thin nose, and rounded ears markedly protrude. Inside the mask, two pieces of glass are affixed with wax behind the eye openings. The holes along the edge served to attach a piece of cloth that held the mask in place and covered the dancer's head. His disguise was completed by a costume of fabrics, foliage, or feathers, supplemented by various accessories such as fly whisks, dance staffs, noisemakers, or weapons.
The Makonde still hold masquerade dances at the end of initiation ceremonies (unyago), when adolescent boys and girls return from their separate bush camps after a period of seclusion. In this context the anthropomorphic masks embody ancestral spirits (midimu), whose apparition serves to remind the initiates of their new position in the community and the rights and duties it entails.
in L’autre visage. Masques africains de la collection Barbier-Mueller, 1997, p. 234
Les Makondé fabriquent deux types de masques renvoyant chacun à des traditions différentes de sculpture : des masques-casques provenant essentiellement de groupes établis au Mozambique et des masques faciaux diffusés essentiellement par les Makondé établis en Tanzanie. Les masques faciaux anthropomorphes ont quelquefois l'allure d'un portrait ou bien figurent une maladie à venir. Rares sont les exemplaires plus réalistes : le plus souvent domine dans ces travaux une représentation schématisante. On trouve souvent, rajoutés à la structure, des scarifications décoratives et des cheveux collés avec de la cire pour imiter des sourcils, des cils ou une chevelure.
Les masques féminins sont reconnaissables à leurs lèvres à plateau et les masques masculins à une barbe. La bouche et les paupières n'émergent que très légèrement de la surface ovale et bombée du visage tandis que le long nez étroit et les oreilles décollées donnent à ce masque sa personnalité. Deux morceaux de verre sont fixés à la cire à l'intérieur du masque, derrière les paupières. Les trous percés au bord du masque servaient à attacher un tissu que le danseur nouait derrière la nuque pour porter le masque devant son visage. Le masque était complété d'un costume en tissu, feuilles ou plumes, ainsi que de différents accessoires tels que chasse-mouches, bâton de danse, instruments de bruitage ou armes.
Les danseurs masqués se produisent aujourd'hui encore pour la clôture des cérémonies d'initiation (unyago) lorsque garçons et filles reviennent des camps dans la brousse après une période d'isolement. Les masques anthropomorphes incarnent à cette occasion l'esprit des ancêtres (midimu), qui par son apparition fait percevoir à l'individu sa position dans la communauté, ainsi que les droits et les devoirs qui lui incombent.
IRIS HAHNER-HERZOG
in African Masks. The Barbier-Mueller Collection, 1997, p. 234
The Makonde have two mask types: helmet crests, used principally by the groups in Mozambique, and face masks, prevalent among the Tanzanian Makonde. The anthropomorphic face masks portray particular individuals or occasionally represent sickness. Yet entirely realistic examples are seldom found; most masks show a conventionalized or schematic approach. Design elements frequently include scarification marks, and eyebrows, lashes, and coiffure made of real hair affixed with wax. Female masks often have a lip plug, and male masks a beard.
This face mask lacks scarification and hair. While the mouth and eyes are only slightly raised above the convex surface of the oval face, the long, thin nose, and rounded ears markedly protrude. Inside the mask, two pieces of glass are affixed with wax behind the eye openings. The holes along the edge served to attach a piece of cloth that held the mask in place and covered the dancer's head. His disguise was completed by a costume of fabrics, foliage, or feathers, supplemented by various accessories such as fly whisks, dance staffs, noisemakers, or weapons.
The Makonde still hold masquerade dances at the end of initiation ceremonies (unyago), when adolescent boys and girls return from their separate bush camps after a period of seclusion. In this context the anthropomorphic masks embody ancestral spirits (midimu), whose apparition serves to remind the initiates of their new position in the community and the rights and duties it entails.