Lot Essay
En Italie, les années 1520 sont marquées par un essor des commandes particulières de sculptures. Dans ce contexte florissant des artistes majeurs émergent pour répondre aux demandes d'esthètes humanistes. Si l’histoire n’a jamais oublié Tullio Lombardo, il n’en a pas été autant pour son principal contemporain et rival, Simone Bianco qui prend sa suite en tant que favori de la famille de mécènes vénitiens Grimani.
Documentée notamment grâce à la mention qu'en fait Vasari dans Les Vies des artistes et L'Arétin dans sa correspondance, la carrière de Simone Bianco, sculpteur toscan installé à Venise, s'étend de 1512 à 1553. La majorité de sa production, destinée à un cercle de vénitiens privés amateurs d'Antiquité, comprend des "testes", portraits en buste ou en relief en marbre, de célébrités antiques ou de contemporains, ainsi que de missions de restaurations de sculptures antiques. Par ailleurs, ses œuvres signées, en grec selon son habitude, constituent un élément déterminant pour la compréhension globale de son corpus. Parmi ces sculptures signées figure une exception à ses sujets de prédilection, il s’agit d’un relief présentant le Christ de profil, conservé aujourd’hui dans les collections des comtes von Schönborn au château Weissenstein en Bavière.
Très similaire à celui de la collection Schönborn, notre relief du Christ en mezzo rilievo s'apparente également à une récente acquisition du Kimbell Art Museum à Fort Worth, Texas (inv. AP 2005.04), attribuée à Tullio Lombardo. Si la découpe de notre buste sous l’épaule se rapproche de celle de l’œuvre attribuée à Lombardo, il en va autrement pour les détails du vêtement, le traitement des cheveux et le polissage de la surface, qui sont beaucoup plus proches de ceux du relief de Simone Bianco.
Notre œuvre se situe donc à la croisée des deux ateliers vénitiens les plus importants de ce début de Cinquecento, entre lesquels une certaine ambiguïté a longtemps persisté. De nombreuses sculptures de la Renaissance vénitienne, dont certaines de Simone Bianco, ont été confondues et attribuées à tort à des artistes dont la renommée est restée incontestée, tels que Tullio Lombardo. Toutefois, la notoriété et le talent de Bianco, autrefois éclipsés, ont progressivement été réhabilités, notamment grâce à la redécouverte de certaines de ses œuvres signées. Cette confusion historique explique l’apparition d’une signature apocryphe de Lombardo sur notre œuvre, qui présente pourtant plus de similitudes plastiques et stylistiques avec le travail de Bianco.
Documentée notamment grâce à la mention qu'en fait Vasari dans Les Vies des artistes et L'Arétin dans sa correspondance, la carrière de Simone Bianco, sculpteur toscan installé à Venise, s'étend de 1512 à 1553. La majorité de sa production, destinée à un cercle de vénitiens privés amateurs d'Antiquité, comprend des "testes", portraits en buste ou en relief en marbre, de célébrités antiques ou de contemporains, ainsi que de missions de restaurations de sculptures antiques. Par ailleurs, ses œuvres signées, en grec selon son habitude, constituent un élément déterminant pour la compréhension globale de son corpus. Parmi ces sculptures signées figure une exception à ses sujets de prédilection, il s’agit d’un relief présentant le Christ de profil, conservé aujourd’hui dans les collections des comtes von Schönborn au château Weissenstein en Bavière.
Très similaire à celui de la collection Schönborn, notre relief du Christ en mezzo rilievo s'apparente également à une récente acquisition du Kimbell Art Museum à Fort Worth, Texas (inv. AP 2005.04), attribuée à Tullio Lombardo. Si la découpe de notre buste sous l’épaule se rapproche de celle de l’œuvre attribuée à Lombardo, il en va autrement pour les détails du vêtement, le traitement des cheveux et le polissage de la surface, qui sont beaucoup plus proches de ceux du relief de Simone Bianco.
Notre œuvre se situe donc à la croisée des deux ateliers vénitiens les plus importants de ce début de Cinquecento, entre lesquels une certaine ambiguïté a longtemps persisté. De nombreuses sculptures de la Renaissance vénitienne, dont certaines de Simone Bianco, ont été confondues et attribuées à tort à des artistes dont la renommée est restée incontestée, tels que Tullio Lombardo. Toutefois, la notoriété et le talent de Bianco, autrefois éclipsés, ont progressivement été réhabilités, notamment grâce à la redécouverte de certaines de ses œuvres signées. Cette confusion historique explique l’apparition d’une signature apocryphe de Lombardo sur notre œuvre, qui présente pourtant plus de similitudes plastiques et stylistiques avec le travail de Bianco.