D'APRÈS L'ANTIQUE DU CAPITOLE, PEUT-ÊTRE ANGLETERRE, SECONDE MOITIÉ DU XVIIIE SIÈCLE
D'APRÈS L'ANTIQUE DU CAPITOLE, PEUT-ÊTRE ANGLETERRE, SECONDE MOITIÉ DU XVIIIE SIÈCLE
D'APRÈS L'ANTIQUE DU CAPITOLE, PEUT-ÊTRE ANGLETERRE, SECONDE MOITIÉ DU XVIIIE SIÈCLE
2 More
D'APRÈS L'ANTIQUE DU CAPITOLE, PEUT-ÊTRE ANGLETERRE, SECONDE MOITIÉ DU XVIIIE SIÈCLE
5 More
COLLECTION D'UN COUPLE D'AMATEURS DE SCULPTURE
D'APRÈS L'ANTIQUE DU CAPITOLE, PEUT-ÊTRE ANGLETERRE, SECONDE MOITIÉ DU XVIIIE SIÈCLE

Faustine la Jeune, épouse de Marc-Aurèle

Details
D'APRÈS L'ANTIQUE DU CAPITOLE, PEUT-ÊTRE ANGLETERRE, SECONDE MOITIÉ DU XVIIIE SIÈCLE
Faustine la Jeune, épouse de Marc-Aurèle
buste en marbre, sur un piédouche en marbre veiné brun et gris
H. totale : 64 cm (25 ¼ in.), H. buste : 52 cm (20 ½ in.)
Provenance
Collection particulière, Paris.
Further details
A MARBLE BUST OF FAUSTINA THE YOUNGER, AFTER THE ANTIQUE OF THE CAPITOLINE, POSSIBLY ENGLISH, SECOND HALF 18TH CENTURY

Brought to you by

Olivia Ghosh
Olivia Ghosh Specialist

Lot Essay

En 1748, parallèlement à la création de sa pinacothèque, le pape Benoît XIV offre au musée du Capitole à Rome un chef-d’œuvre de la statuaire romaine : le buste de Faustine la Jeune, fille de l’empereur Antonin le Pieux et épouse de Marc Aurèle. Initialement conservé dans la prestigieuse collection Barberini, le buste entre en possession du pape par l’intermédiaire du cardinal Spinelli, figure influente du mécénat romain, et s’inscrit dans l’ambitieuse politique culturelle du pontife. Cette donation participe au vaste programme d’enrichissement du patrimoine artistique, comprenant notamment la fondation, en 1740, de l’Académie des Antiquités romaines, établie avec le concours de l’archéologue et historien de l’art Johann Joachim Winckelmann.
Déjà reconnu et admiré au sein de la collection Barberini, le transfert de ce buste — dans un état de conservation remarquable — au musée du Capitole assoit sa renommée et en fait l’une des œuvres les plus emblématiques de la statuaire antique au XVIIIe siècle. Le portrait du jeune aristocrate George Legge, vicomte de Lewisham, commandé à Pompeo Batoni en souvenir de son Grand Tour, témoigne de cette célébrité en figurant une réplique en plâtre du buste de Faustine la Jeune. Véritable symbole d’érudition, de goût pour l’antique et d’attachement à Rome, ce tableau est conservé aujourd’hui au musée du Prado (1778, inv. P000048).
Pour répondre à cet engouement pour l’Antiquité, de nombreux sculpteurs se consacrèrent à la reproduction des plus célèbres antiques afin d’orner les grandes demeures européennes. Dans le cas du buste de Faustine, seules quelques occurrences sont connues. Bartolomeo Cavaceppi, chargé de la restauration du modèle antique du Capitole, réalise une version entre 1761 et 1762 pour la résidence de Syon House, décorée par les frères Adam (aujourd’hui au Philadelphia Museum of Art, inv. 1978-70-130). Le Mount Holyoke College Art Museum (inv. MH 2010.6) conserve également un exemplaire attribué à l’atelier du célèbre sculpteur et restaurateur. Francis Harwood, sculpteur anglais établi à Florence et spécialiste des antiques, réalisa lui aussi une version dès 1764 probablement commandée par le duc Alexander Gordon. Signé et daté, ce buste est réapparu à plusieurs reprises sur le marché de l’art ces dernières années.
Bien que le modèle ait donc été repris par des ateliers italiens, le polissage lisse de la surface, la souplesse du traitement des cheveux ainsi que la douceur des traits de notre exemplaire suggèrent davantage une production anglaise. Cette œuvre témoigne non seulement de la fascination néoclassique pour l’antique, mais aussi du rôle essentiel joué par les circuits culturels du Grand Tour dans la diffusion des modèles sculpturaux à travers l’Europe du XVIIIe siècle.

More from Maîtres Anciens : Peintures - Sculptures

View All
View All