Lot Essay
Cette composition de Hubert Robert (1733-1808) aux dimensions spectaculaires se trouve dans la collection Le Coat de Kerveguen, puis de Trévise, depuis le XIXe siècle. On ne sait pas si elle fut commandée directement à l’artiste par l’un des membres de cette importante lignée originaire du Finistère. Certains personnages de cette famille étaient tout à fait notables comme Denis Le Coat de Kerveguen (1776-1827), aristocrate de la métropole avant de quitter le territoire pour l’île de la Réunion en 1796, ou son frère aîné, Gabriel (1771-1847) brillant navigateur qui fût notamment capitaine du 'Royal Louis' sous la Restauration.
Notre peinture faisait en tout cas partie d’un programme décoratif plus vaste comprenant un pendant de même format, attaché à ce tableau dans la vente après décès de la duchesse de Trévise (1835-1916) en 1917 (La Route de la terrasse, collection particulière) et une autre peinture passée en vente en 2004 provenant d’une autre branche de la famille Kerveguen (vente Sotheby’s, Londres, 8 décembre 2004, lot 49). Chacune de ces trois peintures témoigne de la belle manière dont Robert, à l’aise dans ces grands formats, mêle souvenirs romains, avec cette rotonde classique, et le goût du pittoresque, en animant ses tableaux de scènes quotidiennes – ici des enfants occupés à déloger un cerf-volant.
Par ses dimensions ambitieuses ainsi que sa technique, cette peinture s’inscrit dans les œuvres réalisées par l’artiste à son retour de Rome. L’artiste au sommet de son art jouissait alors d’une belle réputation que ne manquait pas de souligner Diderot (1713-1784) qui, en 1767, écrivait au sujet d’une œuvre aujourd’hui à l’Ermitage 'Monsieur Robert, souvent on reste en admiration à l’entrée de vos ruines ; faites ou qu’on s’en éloigne avec effroi, ou qu’on s’y promène avec plaisir'.
Dans une lettre d'étude datée du 4 janvier 2024, Sarah Catala, spécialiste de l'artiste, précise que ce tableau sera inclus dans le catalogue raisonné en préparation.
Notre peinture faisait en tout cas partie d’un programme décoratif plus vaste comprenant un pendant de même format, attaché à ce tableau dans la vente après décès de la duchesse de Trévise (1835-1916) en 1917 (La Route de la terrasse, collection particulière) et une autre peinture passée en vente en 2004 provenant d’une autre branche de la famille Kerveguen (vente Sotheby’s, Londres, 8 décembre 2004, lot 49). Chacune de ces trois peintures témoigne de la belle manière dont Robert, à l’aise dans ces grands formats, mêle souvenirs romains, avec cette rotonde classique, et le goût du pittoresque, en animant ses tableaux de scènes quotidiennes – ici des enfants occupés à déloger un cerf-volant.
Par ses dimensions ambitieuses ainsi que sa technique, cette peinture s’inscrit dans les œuvres réalisées par l’artiste à son retour de Rome. L’artiste au sommet de son art jouissait alors d’une belle réputation que ne manquait pas de souligner Diderot (1713-1784) qui, en 1767, écrivait au sujet d’une œuvre aujourd’hui à l’Ermitage 'Monsieur Robert, souvent on reste en admiration à l’entrée de vos ruines ; faites ou qu’on s’en éloigne avec effroi, ou qu’on s’y promène avec plaisir'.
Dans une lettre d'étude datée du 4 janvier 2024, Sarah Catala, spécialiste de l'artiste, précise que ce tableau sera inclus dans le catalogue raisonné en préparation.