ATTRIBUÉ À JEAN-BAPTISTE GREUZE (1725-1805)
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PENDULE DITE "À LA ROMAINE" D'ÉPOQUE LOUIS XVI

SIGNATURE DE LEPAUTE, DERNIER QUART DU XVIIIE SIÈCLE

Details
PENDULE DITE "À LA ROMAINE" D'ÉPOQUE LOUIS XVI
SIGNATURE DE LEPAUTE, DERNIER QUART DU XVIIIE SIÈCLE
En acier et bronze ciselé et doré, le cadran circulaire signé 'Lepaute / Hger DU ROI' dans une borne sommée d'un vase couvert fleuri à guirlandes de fleurs, les côtés flanqués de colonnes à cannelures torses sommées d'une pomme de pin stylisée, la façade décorée d'entrelacs de pampres et de fleurs, la base à anneaux entrelacés sur des pieds en boule aplatie, le mouvement inscrit '2524/FD' à l'encre noire
H. 33 cm. (13 in.) ; L. 20 cm. (8 in.) ; P. 10 cm. (4 in.)

Jean-André Lepaute, reçu maître Horloger du roi en 1759 ou
Jean-Baptiste Lepaute, son frère, reçu maître Horloger du roi en 1776.
Literature
Bibliographie comparative :
E. Niehüser, French Bronze Clocks: 1700-1830, Atglen, 1999, p. 247, fig. 1034 - 1037.
Further details
A LOUIS XVI ORMOLU-MOUNTED STEEL CLOCK CALLED À LA ROMAINE', SIGNED BY LEPAUTE, LAST QUARTER 18TH CENTURY

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Etienne de Couville
Etienne de Couville Specialist, Auctioneer

Lot Essay

LE MODÈLE DIT "À LA ROMAINE"
Le modèle de notre pendule fut très apprécié dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. Les rares exemplaires qui nous sont parvenus et les archives d'époques nous montrent la grande créativité et l'ingéniosité des artisans français. Ces derniers ont su, à travers divers ornements et matériaux, offrir différentes déclinaisons de cette pendule en apparence simple.

Plusieurs pendules, proches de la nôtre, sont illustrées dans le Recueil de dessins. Modèles de pendules, réalisé entre 1755 et 1780, conservé dans les collections de Jacques Doucet à l'Institut National d'Histoire de l'Art de Paris. Ce type de pendule y est appelé "à la romaine" ou "romaine" due à son ornementation néoclassique. Nous retrouvons des caractéristiques communes : une forme borne, un cadran circulaire flanqué de deux colonnes surmontée de deux pommes de pin, un vase feuillagé en partie haute et une base reposant sur des pieds toupies. L'un des modèles est signé par Robert Osmond (1711-1789) 73 - Pièce à la romaine quarée Colonne Vase - Osmond et Bécourt 98 - Pièce Romaine Corps en marbre Colonne en fonte - Becourt. Notre pendule, comportant des colonnes en spirale, se rapproche davantage du dessin n°149, malheureusement anonyme.

Une pendule en ivoire ajouré à colonnes et surmontée d'un vase est conservée au château de Versailles. D'un modèle proche de la nôtre, elle a probablement été tournée par le roi Louis XV (inv. VMB 14300). Une autre pendule similaire, inventoriée parmi les pendules de Marie-Antoinette, correspond probablement à celle aujourd'hui conservée au musée de l'Ermitage de Saint Pétersbourg (inv. ZI (E)-10191).

Une autre pendule à colonnes, de marbre et de bronzes dorés signés "BAUCOUR", présente des ornements identiques à ceux de notre pendule (vente Christie's, Londres, 3 mars 1994, lot 7). En effet, nous pouvons noter les mêmes enroulements feuillagés et fleuris sous le cadran que sur notre horloge. Une autre pendule d'un modèle proche mais sans colonnes, également signée "BAUCOUR", présente précisément le même ornement sous son cadran (vente Christie's, Londres, 27 juin 1974, lot 7).

LE MOBILIER DE MÉTAL AU XVIIIE SIÈCLE
Le XVIIIe siècle se caractérise par une évolution rapide des styles décoratifs. Le métal devient à la fois un élément de structure et un élément de décoration. Cette évolution est due aux désirs d'une clientèle aisée et aux innovations des marchands-merciers qui lancent de nouvelles modes. Leurs esprits inventifs contribuent véritablement à la transformation du mobilier parisien. Sous l'Ancien Régime, et jusqu'à la Loi Le Chapelier de 1791, deux corporations sont habilitées à travailler les métaux : les bronziers et les serruriers. Parfois en collaboration avec des ébénistes et les menuisiers, ils proposent de nouvelles créations autour du métal.

Ainsi, l'acier peut également servir d'ornements. Des plaques de métal polies, bleuies, marquetées ou employées comme fonds permettent de mettre en valeur les éléments de bronze doré qui les accompagnent. Comme c'est le cas pour notre pendule, l'éclat froid et dur de l'acier répond à la rigueur du néoclassicisme de cette fin de siècle. Le travail du métal ne s'arrête pas aux objets d'art et est largement utilisé dans le mobilier, comme en atteste une console, dont le dessin est attribué à Victor Louis, conservée au Getty Museum de Los Angeles (inv. 88.DF.118) ou encore la célèbre table à écrire estampillée d'Adam Weisweiler (1744-1820) réalisée pour Marie-Antoinette au château de Saint-Cloud et conservée au Musée du Louvre (inv. OA 5509).

LA FAMILLE LEPAUTE, HORLOGERS DU ROI
La signature Lepaute Horloger Du Roi correspond à une importante famille d'horlogers Le Paute ou Lepaute, fondée en 1740 par Jean-André. Installé à Paris et nommé Horloger du Roi au sein du Palais du Luxembourg, ses innovations, telles que l'échappement à repos inventé en 1753, ainsi que ses écrits, dont Le Traité d'Horlogerie publié en 1755, lui permirent d'être promu maître horloger et de s'installer au Louvre en 1759. Son frère devint aussi Horloger du Roi et lui succéda au Louvre en 1775. La renommée de la famille se renforça davantage à la génération suivante: Henri Lepaute et son cousin Pierre-Basille achetèrent puis se divisèrent l'atelier de leur oncle. De cette transmission date la signature Henri Lepaute à Paris.

En plus de Louis XV, Louis XVI, des comtes de Provence et d'Artois et d'autres membres de la famille royale et de la Cour, cette famille fournit les cours de Parme, d'Espagne et de Suède. Ils collaborèrent avec les plus grands sculpteurs de leur temps dont Clodion, Houdon et Pajou.

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