PAIRE DE MOUCHETTES ET SON PLATEAU EN ARGENT D'ÉPOQUE RÉGENCE
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ATELIER OU SUIVEUR DE MICHEL ANGUIER (1612-1686), FIN DU XVIIE OU XVIIIE SIÈCLE

Neptune

Details
ATELIER OU SUIVEUR DE MICHEL ANGUIER (1612-1686), FIN DU XVIIE OU XVIIIE SIÈCLE
Neptune
bronze
H. 52,5 cm. (20 ¾ in.)
Literature
Bibliographie comparative :
G. Guillet de Saint-Georges, 1682, dans Mémoires inédits sur la Vie et les ouvrages des membres de l’Académie royale de peinture et de sculpture, publiés d’après les manuscrits conservés à l’Ecole impériale des Beaux-Arts, t. I, (éd. L. Dussieux, et E. Soulié), 1854, p. 438.
The French bronze 1500 to 1800, cat. exp. New York, 1968, cat. 21 A, B.
I. Wardropper, « Michel Anguier's Series of Bronze Gods and Goddesses: A Re-Examination », in. Marsyas, n°18, 1976, pp. 23-36.
G. Bresc-Bautier et G. Scherf, Bronzes français de la Renaissance au Siècle des lumières, cat. exp. Louvre, Paris, 2008, p. 208-209, cat. 56.
Further details
A BRONZE FIGURE OF NEPTUNE, WORKSHOP OR FOLLOWER OF MICHEL ANGUIER (1612-1686), LATE 17TH OR 18TH CENTURY

This dramatic bronze figure is part of a series of seven bronze gods and goddesses, originally modeled by Michel Anguier in 1652. As Ian Wardropper has pointed out (I. Wardropper, 1976, pp. 23–36), the first mention of this series appears in Anguier’s biography presented to the French Royal Academy of Painting and Sculpture in 1690 by Guillet de Saint-Georges, where Neptune is listed alongside Jupiter, Juno, Amphitrite, Pluto, and Mars.

The figure of Neptune is depicted following the iconological convention described in Ripa’s Iconologia - standing above a sea-horse and holding his emblem of power, the trident. Wardropper further notes that this agitated Neptune draws inspiration from the Quos ego passage in Virgil’s Aeneid, in which Neptune calms the storm threatening the Trojan fleet.

Taken as a series, Anguier’s group recalls both the now-lost silver casts of Giambologna’s Labors of Hercules, commissioned for the Tribune of the Uffizi in 1576, and the eight bronze gods and goddesses from the studiolo of Francesco I in Florence, executed by various artists between 1572 and 1576.

Anguier’s impetus to produce a series of small-scale bronze figures likely stems from his experience in Rome, where he first worked in the studio of Alessandro Algardi, and briefly in that of Bernini. During his time with Algardi, he likely observed the commercial potential of bronze statuettes - such as the firedogs commissioned from Algardi by Philip IV of Spain, via Velázquez, in 1650. Upon returning to Paris in 1651, Anguier appears to have followed this model, seeking to capitalize on their brief Roman collaboration.

A certain enthusiasm for the series created by Anguier is evident in French circles of the 17th and 18th centuries, made possible by the variety of representations and the production of copies of varying quality. Among these models, subtle differences can be noted in the casting and finishing, including the naturalistic bases, hairstyles, and drapery. Other statuettes of Neptune have been published, notably one donated by Benjamin Altman to the Metropolitan Museum of Art in 1913 (inv. 14.40.691), one at the Victoria & Albert Museum in London (inv. A.206-1946), and another exhibited in The French Bronze: 1500 to 1800 exhibition in 1968.

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Etienne de Couville
Etienne de Couville Specialist, Auctioneer

Lot Essay

Cette figure dramatique en bronze est issue d’une série de sept dieux et déesses en bronze, initialement modelée par Michel Anguier en 1652. Comme le souligne Ian Wardropper (I. Wardropper, 1976, pp. 23-36), la première mention de cette série figure dans sa biographie présentée à l’Académie française de peinture et de sculpture en 1690 par Guillet de Saint-Georges, où Neptune figure entouré de Jupiter, Junon, Amphitrite, Pluton et Mars.
La figure de Neptune est représentée selon la convention iconologique décrite dans l’Iconologia de Ripa, debout au-dessus d’un cheval marin et tenant également le symbole de son pouvoir, un trident. Wardropper note en outre que ce Neptune agité s’inspire du passage « Quos Ego » de l’Énéide, dans lequel il calme la tempête menaçant la flotte troyenne.

Les figures mythologiques d’Anguier rappellent à la fois les fontes en argent désormais perdues de Giambologna des Travaux d’Hercule, commandées pour la Tribune des Offices en 1576, ainsi que les huit dieux et déesses en bronze du studiolo de Francesco Ier, également à Florence, réalisés par plusieurs artistes entre 1572 et 1576. La volonté d’Anguier de produire une série de petites figures en bronze pourrait être à relier avec son séjour romain pendant lequel il travaille dans l’atelier d’Alessandro Algardi, puis brièvement dans celui du Bernin. Durant son séjour chez Algardi, il a sans doute perçu le potentiel financier de cette série de statuettes en bronze, comme les chenets commandés par Philippe IV d’Espagne à Algardi par l'intermédiaire de Velázquez en 1650. Au retour d’Anguier à Paris en 1651, il semble qu’il ait voulu suivre cet exemple et tirer parti de leur brève collaboration romaine.

Un engouement certain de la série créée par Anguier est visible dans les cercles français des XVIIe et XVIIIe siècles, rendu possible par la variété des représentations et la réalisation de copies de qualités variables. Parmi ces modèles, on note des différences subtiles dans la fonte et la finition dont les bases naturalistes, les coiffures et les drapés. D’autres statuettes de Neptune ont été publiées, notamment une offerte par Benjamin Altman au Metropolitan Museum of Art en 1913 (inv. 14.40.691), une au Victoria & Albert Museum à Londres (inv. A.206-1946), une autre présentée dans l’exposition The French Bronze: 1500 to 1800, en 1968.

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