Lot Essay
Cette figure dramatique en bronze est issue d’une série de sept dieux et déesses en bronze, initialement modelée par Michel Anguier en 1652. Comme le souligne Ian Wardropper (I. Wardropper, 1976, pp. 23-36), la première mention de cette série figure dans sa biographie présentée à l’Académie française de peinture et de sculpture en 1690 par Guillet de Saint-Georges, où Neptune figure entouré de Jupiter, Junon, Amphitrite, Pluton et Mars.
La figure de Neptune est représentée selon la convention iconologique décrite dans l’Iconologia de Ripa, debout au-dessus d’un cheval marin et tenant également le symbole de son pouvoir, un trident. Wardropper note en outre que ce Neptune agité s’inspire du passage « Quos Ego » de l’Énéide, dans lequel il calme la tempête menaçant la flotte troyenne.
Les figures mythologiques d’Anguier rappellent à la fois les fontes en argent désormais perdues de Giambologna des Travaux d’Hercule, commandées pour la Tribune des Offices en 1576, ainsi que les huit dieux et déesses en bronze du studiolo de Francesco Ier, également à Florence, réalisés par plusieurs artistes entre 1572 et 1576. La volonté d’Anguier de produire une série de petites figures en bronze pourrait être à relier avec son séjour romain pendant lequel il travaille dans l’atelier d’Alessandro Algardi, puis brièvement dans celui du Bernin. Durant son séjour chez Algardi, il a sans doute perçu le potentiel financier de cette série de statuettes en bronze, comme les chenets commandés par Philippe IV d’Espagne à Algardi par l'intermédiaire de Velázquez en 1650. Au retour d’Anguier à Paris en 1651, il semble qu’il ait voulu suivre cet exemple et tirer parti de leur brève collaboration romaine.
Un engouement certain de la série créée par Anguier est visible dans les cercles français des XVIIe et XVIIIe siècles, rendu possible par la variété des représentations et la réalisation de copies de qualités variables. Parmi ces modèles, on note des différences subtiles dans la fonte et la finition dont les bases naturalistes, les coiffures et les drapés. D’autres statuettes de Neptune ont été publiées, notamment une offerte par Benjamin Altman au Metropolitan Museum of Art en 1913 (inv. 14.40.691), une au Victoria & Albert Museum à Londres (inv. A.206-1946), une autre présentée dans l’exposition The French Bronze: 1500 to 1800, en 1968.
La figure de Neptune est représentée selon la convention iconologique décrite dans l’Iconologia de Ripa, debout au-dessus d’un cheval marin et tenant également le symbole de son pouvoir, un trident. Wardropper note en outre que ce Neptune agité s’inspire du passage « Quos Ego » de l’Énéide, dans lequel il calme la tempête menaçant la flotte troyenne.
Les figures mythologiques d’Anguier rappellent à la fois les fontes en argent désormais perdues de Giambologna des Travaux d’Hercule, commandées pour la Tribune des Offices en 1576, ainsi que les huit dieux et déesses en bronze du studiolo de Francesco Ier, également à Florence, réalisés par plusieurs artistes entre 1572 et 1576. La volonté d’Anguier de produire une série de petites figures en bronze pourrait être à relier avec son séjour romain pendant lequel il travaille dans l’atelier d’Alessandro Algardi, puis brièvement dans celui du Bernin. Durant son séjour chez Algardi, il a sans doute perçu le potentiel financier de cette série de statuettes en bronze, comme les chenets commandés par Philippe IV d’Espagne à Algardi par l'intermédiaire de Velázquez en 1650. Au retour d’Anguier à Paris en 1651, il semble qu’il ait voulu suivre cet exemple et tirer parti de leur brève collaboration romaine.
Un engouement certain de la série créée par Anguier est visible dans les cercles français des XVIIe et XVIIIe siècles, rendu possible par la variété des représentations et la réalisation de copies de qualités variables. Parmi ces modèles, on note des différences subtiles dans la fonte et la finition dont les bases naturalistes, les coiffures et les drapés. D’autres statuettes de Neptune ont été publiées, notamment une offerte par Benjamin Altman au Metropolitan Museum of Art en 1913 (inv. 14.40.691), une au Victoria & Albert Museum à Londres (inv. A.206-1946), une autre présentée dans l’exposition The French Bronze: 1500 to 1800, en 1968.
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