Lot Essay
Alfred Serre reçoit sa première formation auprès du peintre d’histoire Eugène Levasseur, avant de débuter une carrière de dessinateur en bijouterie. Très tôt, il s’initie à l’émail par de petites plaques en grisaille, perfectionnant sans relâche sa technique, et acquiert des connaissances qui feront de lui un artiste à la fois inventif et maître dans l’exécution.
Informé des premiers succès de Serre par le sculpteur animalier Auguste-Nicolas Cain, Ferdinand Barbedienne s’attache son concours exclusif. Il met à sa disposition un crédit illimité et un four d’émaillage est installé au sein même de la fonderie. En 1872, Serre entre donc à la maison Barbedienne, où il se voit confier la direction des émaux peints, tandis que Fernand Thesmar prend en charge les émaux cloisonnés et champlevés jusqu’en 1878. Autonome vis-à-vis des ateliers concurrents, Serre compose lui-même ses poudres et développe un langage personnel qui lui vaut ses premières récompenses dès 1873.
Parmi ses créations les plus remarquables, il convient de citer la suite d’émaux à sujets mythologiques réalisée pour orner une imposante pendule de style néo-Renaissance (Hôtel de ville de Paris) conçue par Constant Sévin et exécutée par Barbedienne. Présentée à l’Exposition universelle de 1889, cette pendule constitue le point culminant de la collaboration entre Alfred Serre et Ferdinand Barbedienne : elle valut à l’émailleur une médaille d’or et à l’industriel un Grand Prix. La même année, Serre exécuta également un ensemble de plaques émaillées destinées à un cabinet en ébène et bronze, présenté lui aussi à l’Exposition universelle et conçu avec les mêmes collaborateurs. Cette fois, les sujets étaient allégoriques (Fécondité, Intelligence, Force morale, Foyer, Grâce et Sincérité) sous la forme de figures en cariatides.
Nos présentes plaques figurant Prospérité durable, Prudence et Loyauté s’inscrivent très probablement dans la perspective d’un projet mobilier comparable. Une autre série de plaques allégoriques décoratives, destinée à un coffret de mariage et aujourd’hui conservée au château de Compiègne (inv. C63.022.6), se distingue des nôtres par les couleurs employées, mais l’on y retrouve un détail iconographique commun : la Fécondité y présente les mêmes fruits que ceux disposés au pied de la Prospérité.
Informé des premiers succès de Serre par le sculpteur animalier Auguste-Nicolas Cain, Ferdinand Barbedienne s’attache son concours exclusif. Il met à sa disposition un crédit illimité et un four d’émaillage est installé au sein même de la fonderie. En 1872, Serre entre donc à la maison Barbedienne, où il se voit confier la direction des émaux peints, tandis que Fernand Thesmar prend en charge les émaux cloisonnés et champlevés jusqu’en 1878. Autonome vis-à-vis des ateliers concurrents, Serre compose lui-même ses poudres et développe un langage personnel qui lui vaut ses premières récompenses dès 1873.
Parmi ses créations les plus remarquables, il convient de citer la suite d’émaux à sujets mythologiques réalisée pour orner une imposante pendule de style néo-Renaissance (Hôtel de ville de Paris) conçue par Constant Sévin et exécutée par Barbedienne. Présentée à l’Exposition universelle de 1889, cette pendule constitue le point culminant de la collaboration entre Alfred Serre et Ferdinand Barbedienne : elle valut à l’émailleur une médaille d’or et à l’industriel un Grand Prix. La même année, Serre exécuta également un ensemble de plaques émaillées destinées à un cabinet en ébène et bronze, présenté lui aussi à l’Exposition universelle et conçu avec les mêmes collaborateurs. Cette fois, les sujets étaient allégoriques (Fécondité, Intelligence, Force morale, Foyer, Grâce et Sincérité) sous la forme de figures en cariatides.
Nos présentes plaques figurant Prospérité durable, Prudence et Loyauté s’inscrivent très probablement dans la perspective d’un projet mobilier comparable. Une autre série de plaques allégoriques décoratives, destinée à un coffret de mariage et aujourd’hui conservée au château de Compiègne (inv. C63.022.6), se distingue des nôtres par les couleurs employées, mais l’on y retrouve un détail iconographique commun : la Fécondité y présente les mêmes fruits que ceux disposés au pied de la Prospérité.
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