JOHANN GEORG PLATZER (APPIANO SULLA STRADA DEL VINO 1704-1761)
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PAUL GRANDHOMME (1851-1944)

Paire de miroirs à suspendre figurant 'La Vérité'

Details
PAUL GRANDHOMME (1851-1944)
Paire de miroirs à suspendre figurant 'La Vérité'
plaques circulaires en émail peint polychrome et rehauts d'or, signées 'Grandhomme', dans des cadres en bronze doré ornés de feuillages et pendeloques en cristal facetté, avec une inscription circulaire sur émail d'après Montaigne : 'Immortalia mortali sermone notantes' ; un miroir manquant
D. 7,8 cm. (3 1⁄8 in.), à vue ; L. 13,5 cm. (5 ¼ in.)(2)
Literature
Bibliographie comparative :
P. Massé, « Gustave Moreau, Botticelli et la peinture des maitres dans les arts du feu sur métal à la fin du XIXe siècle », in Sèvres, revue de la Société des Amis du musée national de Céramique, n° 10, 2001, pp. 61-73.
A. Duncan, The Paris salons, 1895-1914. Volume V, Objets d’art et metalware, Londres, 2012, pp. 291-295.
C. Cardinal, « Paul Victor Grandhomme (1851-1944), peintre-émailleur » in. Décors de peintres. Invention et savoir-faire, XVIe-XXIe siècles, Clermont-Ferrand, 2013, pp. 115-137.
M. Kornmann, Paul Victor Grandhomme, à paraître juillet 2026. [Consulté en juillet 2025].
M. Kornmann, Catalogue des œuvres de P.V. Grandhomme, à paraître juillet 2026. [Consulté en juillet 2025].
Exhibited
Peut-être Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts de 1908, Paris, n°2453, 'Trois miroirs (la Vérité), pour la Société des Amis du Bibelot. Emaux divers.'
Further details
A PAIR OF BRONZE, CRYSTAL AND ENAMELLED MIRRORS DEPICTING 'THE TRUTH', PAUL GRANDHOMME (1851-1944)

The career of Paul Victor Grandhomme (1851–1944) illustrates how the 19th century rediscovery of painted enamel inspired new artistic vocations. Trained as a jeweller, he encountered Claudius Popelin’s L’Émail des peintres in Épernay during the Commune. Fascinated by its combination of technical rigor and poetic expression, he trained with Eugène Gaigneré, installed a kiln in his Paris apartment, and by 1874 exhibited an enameled portrait of Vittoria Colonna at the Salon des artistes français.
He soon became a preferred supplier to major Parisian jewellers - Boucheron, Fouquet, Vever, Fontenay, and Falize - for whom he produced fine Neo-Renaissance plaques in the spirit of Limoges enamels. Awarded by the Union Centrale des Arts Décoratifs in 1880, he gained increasing recognition.

In 1888, a commission from architect Édouard Corroyer marked a turning point: together with Alfred Garnier (1848–1908), a former École des Beaux-Arts student he had met in 1877, he created the large enamelled plaque, La Musique. Their eight-year collaboration was based on technical innovation. By working copper as if it were paillon, covered with a flux preserving its brilliance, they modelled figures on translucent grounds of unprecedented richness.

Grandhomme and Garnier explored enamel’s expressive potential, adapting their palette to a variety of sources, including Bastien-Lepage, Puvis de Chavannes, Moreau, as well as Ingres and Titian. Their production followed a new trend: enamel plaques reproducing modern or contemporary paintings, highly prized for the permanence and chromatic subtlety that enamel conferred to the painted models. After their separation in 1896, Grandhomme continued independently, moving toward Art Nouveau while remaining a central figure in Parisian painted enamel.

Around 1908, the Société des Amis du Bibelot commissioned several mirrors featuring enamelled allegories of Truth. Comparable examples have appeared on the art market: an identical mirror, with a variant pose of the Truth, sold at De Baecque, 13 October 2021 (lot 445), a hand mirror also depicting Truth, with a slight variation, sold at Thierry de Maigret, 7 December 2012 (lot 203); and another mirror sold 11 June 2021 (lot 3).

Please note that this lot will be included in the artist’s catalogue raisonné, which is currently in preparation.

Brought to you by

Etienne de Couville
Etienne de Couville Specialist, Auctioneer

Lot Essay

La carrière de Paul Victor Grandhomme (1851-1944) illustre la manière dont la redécouverte des émaux peints au XIXe siècle suscita de nouvelles vocations. Joaillier de formation, il se penche par hasard à Épernay, durant la Commune, sur l’ouvrage L’Émail des peintres de Claudius Popelin. Séduit par cette recherche alliant technique et poésie, il s’initie à l’émail auprès d’Eugène Gaigneré, installe un four dans son appartement parisien et, dès 1874, présente un portrait émaillé de Vittoria Colonna au Salon des artistes français. Très vite, il devient l’un des fournisseurs privilégiés des grands bijoutiers parisiens – Boucheron, Fouquet, Vever, Fontenay, Falize – pour lesquels il exécute de fines plaquettes néo-Renaissance dans l’esprit des émaux limousins. Récompensé par l’Union centrale des arts décoratifs en 1880, il gagne une notoriété croissante.

En 1888, une commande de l’architecte Édouard Corroyer marque un tournant : avec Alfred Garnier (1848-1908), ancien élève des Beaux-Arts rencontré dès 1877, il conçoit une grande plaque émaillée, La Musique. Leur collaboration, qui dure huit années, repose sur une recherche technique novatrice. En jouant du cuivre comme d’un paillon, recouvert d’un fondant préservant sa brillance, ils parviennent à modeler les figures sur des fonds translucides d’une richesse inédite.

Grandhomme et Garnier exploitent les possibilités expressives de l’émail, adaptant leur palette à des sources variées : Bastien-Lepage, Puvis de Chavannes, Moreau, mais aussi Ingres et le Titien. Leur production s’inscrit dans une vogue nouvelle : celle des plaques émaillées reproduisant des tableaux modernes ou contemporains, très recherchées pour la permanence et la subtilité chromatique que l’émail confère aux modèles peints. Après leur séparation en 1896, Grandhomme poursuit seul son activité et s’oriente vers l’Art nouveau, tout en demeurant une figure centrale de l’émail peint parisien.

La Société des Amis du Bibelot a commandé vers 1908 plusieurs miroirs ornés d’un émail représentant des allégories de la Vérité. Des exemplaires comparables ont été régulièrement signalés sur le marché de l’art : un miroir identique, présentant une variante dans la pose de la Vérité, a été vendu chez De Baecque le 13 octobre 2021 (lot 445), chez Thierry de Maigret un miroir à main, figurant également l’allégorie de la Vérité avec une légère variation dans la pose a été vendu le 7 décembre 2012 (lot 203) de même qu'un autre miroir vendu le 11 juin 2021 (lot 3).

Veuillez noter que ce lot sera intégré au catalogue raisonné de
l’artiste actuellement en cours de rédaction par monsieur Michel Kornmann.

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