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CÔTE D'IVOIRE

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PORTRAIT D’UN MONUMENTS MAN

Membre des Monuments Men, anthropologue et conservateur dans plusieurs musées américains, Frederick Pleasants se distingue comme un collectionneur à l’œil éclairé et l’un des grands spécialistes des Arts d’Afrique, d’Océanie et d’Amérique du Sud au XXe siècle.

Né à Montclair, dans le New Jersey, Frederick Pleasants étudie à l’université de Princeton en se spécialisant sur les arts Maya (1930). Sa curiosité pour l’Histoire, les sciences sociales et les arts l’amène ensuite à étudier l’anthropologie et la muséologie à l’Université de Harvard en 1938, puis à travailler au Harvard’s Peabody Museum of Archaeology and Ethnology de 1940 à 1942 - année où il décide de prendre part à l’effort de guerre. Frederick Pleasants s’engage en effet dans la Pictorial Research Branch du United States Office of Strategic Services, dont il prend rapidement la direction de la Recherche Photographique. Au sortir de la guerre, en 1946, la reconnaissance de son travail le conduit à diriger le Munich Central Collecting Point (CCP), faisant de lui l’une des grandes figures des Monuments men. Ayant pour mission de rendre aux victimes de la guerre leurs œuvres spoliées par les nazis, les Monuments Men and Women forment ainsi un groupe de recherche permettant la restitution de plus de cinq millions d’œuvres d’art à leurs légitimes propriétaires.

Pour Frederick Pleasants, le lendemain de la guerre correspond également à de nouveaux rôles dans le domaine muséal. Alors qu’il reprend ses fonctions au Harvard’s Peabody Museum of Archaeology and Ethnology, il est aussi nommé conservateur du département Primitive Art au Brooklyn Museum en 1949.

L’intérêt de Frederick Pleasants pour les arts d’Afrique, d’Océanie et d’Amérique du Sud est lié à l’émergence d’une nouvelle culture visuelle, qui prend son essor en Europe et aux Etats-Unis au début du XXe siècle. Nourries par les découvertes d’œuvres d’art d’Afrique, d’Océanie et d’Amérique du Sud, de remarquables collections se constituent de part et d’autre de l’Atlantique, associant souvent ces œuvres à la modernité des avant-gardes occidentales. Les figures à l’origine de ces collections sont tant des collectionneurs que des artistes, des critiques ou des marchands. Véritables prescripteurs du goût pour les arts d’Afrique, d’Océanie et d’Amérique du Sud, plusieurs noms émergent ainsi sur la scène culturelle américaine entre 1910 et 1940, tels que ceux de Frank Crowninshield, John D. Graham ou Albert C. Barnes. Leurs liens rapprochés avec de grands marchands, notamment européens, facilitent la circulation des œuvres et leurs expositions, qui se multiplient rapidement dans les années 1920-1930. Frank Crowninshield prend par exemple une place notoire sur la scène culturelle new yorkaise, en constituant sa propre collection dès les années 1920 avec l’aide de John D. Graham. Cette collection est exposée au public pour la première fois en 1935, au sein de l’exposition pionnière African Negro Art du Museum of Modern Art, dont il est l’un des co-fondateurs. Il est alors probable que Frederick Pleasants, qui étudie les arts d’Afrique à la même époque, découvre de nouveaux pans de ce domaine grâce à l’exposition des œuvres appartenant à Frank Crowninshield.

Cet attrait particulier que porte Frederick Pleasants aux arts d’Afrique, guide ses choix d’expositions et d’acquisitions en tant que conservateur au Brooklyn Museum dans les années 1950. Suivant les pas de Frank Crowninshield et de John D. Graham qui voyageaient en Europe, et en particulier en France, pour acquérir des œuvres africaines, Frederick Pleasants se rend en Europe en 1953. De ce voyage, il ramène à New York plusieurs objets d’Afrique et en particulier d’Afrique de l’Ouest, ce qui lui permet d’organiser l’exposition Masterpieces of African Art au Brooklyn Museum en 1954, rendant ainsi hommage à la créativité et à la richesse des arts de ce continent.

Sa passion pour les arts d’Afrique l’amène également à constituer sa propre collection, des années 1960 à sa disparition, en 1976. Il décide par ailleurs de léguer plusieurs pièces majeures de son vivant au Arizona State Museum, où il est conservateur depuis 1958. L’acuité de son regard, reflétant sa vaste expérience au sein des musées américains, mais aussi ses nombreux voyages et rencontres, font donc de sa collection, l’une des plus importantes du XXe siècle.

PORTRAIT OF A MONUMENTS MAN

A member of the Monuments Men, an anthropologist and a curator for several American museums, Frederick Pleasants also distinguished himself as a collector of taste and one of the most important specialists of African, Oceanic and South American arts in the 20th century.

Born in Montclair, New Jersey, Frederick Pleasants studied at Princeton University, specialising in Mayan arts (1930). His curiosity for History, social sciences and the arts led him to study anthropology and museology at the university of Harvard in 1938, and to later to work at the Harvard’s Peabody Museum of Archeology and Ethnology from 1940 to 1942 - when he decided to take part in the war effort. Getting involved in the Pictorial Research Branch of the United States Office of Strategic Services, Frederick Pleasants quickly took the lead of the Photographic Research. After the war, in 1946, the acknowledgment of his work enabled him to become the head of the Munich Central Collecting Point (CCP), making him one of the greatest Monuments Men. With the mission of returning looted artworks by the Nazis to their rightful owners, the Monuments Men and Women gathered as a research group to ensure the restitution of more than 5 million of artworks.

For Frederick Pleasants, the aftermaths of the war also corresponded to new roles in the museum field. As he returned to the Harvard’s Peabody Museum of Archeology and Ethnology, he was named curator of the Primitive Art department of the Brooklyn Museum too, in 1949.

Frederick Pleasants’ interest in the arts of Africa, Oceania and South America is linked to the emergence of a new visual culture in Europe and the United States in the early 20th century. Nurtured by the discoveries of artworks from Africa, Oceania and South America, remarkable collections were built up on both sides of the Atlantic Ocean, often intertwining these works to the European avant-gardes movements’ modernity. The individuals behind these collections were collectors, artists, critics and dealers. As true prescribers of taste for African, Oceanian and South American arts, several names emerged on the American cultural scene between 1910 and 1940, such as those of Frank Crowninshield, John D. Graham or Albert C. Barnes. Their close ties with great art dealers, in particular Europeans, facilitated the exchanges of artworks as well as their exhibitions, which flourished in the 1920s-1930s. Frank Crowninshield for instance, became a prominent figure on the New York cultural stage, building up his own collection in the 1920s with the help of John D. Graham. It was exhibited to the public for the first time in 1935, as part of the major African Negro Art show at the Museum of Modern Art, of which Frank Crowinshield was one of the co-founders. It is then likely that Frederick Pleasants, who studied the arts of Africa at the same time, discovered new aspects of this field thanks to the exhibition of Frank Crowinshield’s collection.

The specific interest Frederick Pleasants bore to African arts, thus guided his choices of exhibitions and acquisitions when he was a curator at the Brooklyn Museum in the 1950s. Following the footsteps of Frank Crowninshield and John D. Grahams who travelled to Europe, and often to France, to buy African artworks, Frederick Plesants decided to travel to Europe in 1953. From this journey, he brought back several objects from Africa and Western Africa in particular. This enabled him to organise an exhibition entitled Masterpieces of African Art at the Brooklyn Museum in 1954, thereby paying tribute to the creativity and richness of the arts of the continent.

His passion for African arts eventually led him to build up his own collection, from the 1960s until his death, in 1976. He also chose to bequest some major pieces he owned to the Arizona State Museum, where he worked as a curator from 1958 onwards.

The sharpness of his eye, reflecting his vast experience in the American museums, as well as his multiple journeys and encounters, hence make of his collection one of the most important in the 20th century.
Hauteur : 32.5 cm. (12 3/4 in.)
Provenance
Frederick R. Pleasants (1906-1976), Tucson, acquis ca. 1960
Transmis par héritage
Harry Kelley Rollings (1927-2018), Tucson, acquis ca. 1976
Samir Borro, New York, acquis ca. 1979
Collection Hans Schneckenburger (1940-2012), Munich, acquis ca. 1992
Collection privée, Allemagne, acquis ca. 1994
Literature
Schaedler, K.-F., Masken der Welt. Sammlerstücke aus fünf Jahrtausenden, Munich, 1999, p. 82, n° 61
Fischer, E. et Homberger, L., Afrikanische Meister. Kunst der Elfenbeinküste, Zurich, 2014, p. 91, n° 104
Baarspul, M., Maskers en beelden uit Ivoorkust. De kunstenaars ontdekt, Amsterdam, 2014, p. 55, n° 26
Fischer, E. et Homberger, L., Les Maîtres de la sculpture de Côte d'Ivoire, Paris, 2015, p. 91, n° 104
Exhibited
Zurich, Museum Rietberg, Afrikanische Meister. Kunst der Elfenbeinküste, 14 février - 1er juin 2014
Bonn, Kunst- und Ausstellungshalle der Bundesrepublik Deutschland, Afrikanische Meister. Kunst der Elfenbeinküste, 27 juin - 5 octobre 2015
Amsterdam, De Nieuwe Kerk, Magisch Afrika, Maskers en beelden uit Ivoorkust. De kunstenaar ontdekt, 25 octobre 2014 - 15 février 2015
Paris, Musée du quai Branly - Jacques Chirac, Les Maîtres de la sculpture de Côte d'Ivoire, 14 avril 2015 - 26 juillet 2015
Special notice
"empty circle" : On occasion, Christie's has a direct financial interest in lots consigned for sale which may include guaranteeing a minimum price or making an advance to the consignor that is secured solely by consigned property. This is such a lot. This indicates both in cases where Christie's holds the financial interest on its own, and in cases where Christie's has financed all or a part of such interest through a third party. Such third parties generally benefit financially if a guaranteed lot is sold successfully and may incur a loss if the sale is not successful.
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BAULE MASK, IVORY COAST

Brought to you by

Alexis Maggiar
Alexis Maggiar International Head, African & Oceanic Art, Vice Chairman of Christie's France

Lot Essay

UNE ICÔNE BAULÉ
par Bernard de Grunne

Le masque baulé de l'ancienne collection Frederick. R. Pleasants est une sculpture d’une rare élégance appartenant à un corpus extrêmement restreint de quatre masques réalisés par un maître sculpteur baulé du village d’Essankro.

Le corpus de l’atelier d'Essankro comporte environ une quinzaine de statues et quatre masques qui sont l'œuvre d'une seule génération d’artistes qui se sont influencés mutuellement plutôt que de générations successives de maîtres et d'adeptes.1

J'ai identifié quatre masques sculptés par les artistes de ce cercle d'Essankro.2 Tous les quatre présentent un élégant plan facial en forme de cœur, un nez fin et allongé avec de petites narines légèrement dilatées, des yeux presque clos exprimant intensité retenue et recueillement, ainsi qu’une bouche pincée et délicatement modelée. La coiffure, telle un diadème en forme d’arc, retient des rangées de petites nattes serrées parallèles de taille décroissante. Trois discrètes rangées de scarifications sur les tempes et à la racine du nez sont des marques de distinction et d’élégance.

Ce masque, avec son visage délicatement modelé et surmonté d'une petite tête d'antilope aux cornes courbes et striées représentant sans doute le cobe des roseaux (Redunca Redunca ou krekredia en Baulé), s'impose comme un masque d’une inventivité raffinée.

Un second masque du corpus, le front également surmonté d'une tête d'antilope, acheté par Gaston de Havenon au célèbre marchand René Rasmussen dans les années 1960, pourrait être l'œuvre d'un autre sculpteur moins talentueux comme on peut en juger en comparant la précision du modelé et la tension des lignes des deux visages. Par ailleurs, l'élargissement du front et la netteté des lignes de la mâchoire sont plus marqués sur ce masque.

Un troisième masque, déjà acquis par un amateur parisien dès 1930 et ensuite dans la collection Rabut, à la composition moins complexe car sans tête d'antilope, présente une coiffure asymétrique très élégante ornée d’un bouton hémisphérique sur le côté droit. Cette dernière ressemble à une fusion des deux types de coiffures du célèbre couple de statues baulé du Metropolitan Museum de New York acheté par Nelson Rockefeller à Henri et Hélène Kamer en 1957.3

Le quatrième masque est un exceptionnel masque bicéphale janus acquis par Pierre Vérité avant 1949, présentant une coiffure asymétrique très élégante composée de deux chignons placés à un angle de 90° l'un par rapport à l'autre.4

Les quatre masques partagent également les mêmes scarifications entre les yeux et sur les tempes constituant un marqueur stylistique unique. L'artiste qui a sculpté ce masque et celui de Havenon se distingue des deux derniers masques décrits plus haut par l’ajout d’une petite paupière inférieure semi-circulaire en laiton.

Nous disposons de quelques données sur la répartition géographique de ce style : Susan Vogel a acquis une statuette à Essankro dans la région de Nzipri entre Tiebissou et Didievi,5 une belle statue féminine de la collection de mon père Baudouin de Grunne a été trouvée dans les alentours de Sakassou, la figurine de la collection Porré a été trouvée dans la région de Toumodi, celle de Kerchache dans un village au sud de Bouaké ainsi que le double masque de Vérité.6 Enfin, deux statues de l’ancienne collection Blandin furent trouvées près de Dimbokro.7

En ce qui concerne la chronologie du style Essankro, deux statuettes et un masque se trouvaient déjà en France dans les années 1930. Ce masque et celui de Havenon ont été acquis sur le marché parisien au cours de la décennie 1955-1965, de même que le célèbre couple du Metropolitan Museum of Art. Le masque à double visage de la collection Vérité a été publié dès 1950.

Les différentes œuvres dites du style d’Essankro ont donc été sculptées entre 1880 et 1940 par un cercle étroit d'artistes de très grand talent qui se sont mutuellement influencés.

1 de Grunne, B., « Sur le style des Baoulé et leurs Maîtres » in Fischer, E. et Homberger, L., Les Maîtres de la sculpture de Côte d’Ivoire, Paris, 2015, p. 88 et Vogel, S., « Known Artists but Anonymous Works. Fieldwork and Art History » in African Arts, vol. 32, n° 1, Los Angeles, 1999, p. 51
2 de Grunne, B., op. cit., Paris, 2015, pp. 88-91, n° 103 à 105
3 New York, The Metropolitan Museum of Art, inv. n° 1978.412.390 et 391
4 Enchères Rive Gauche, Paris, Collection Vérité, 17 juin 2006, lot 165. Ce masque fut publié dès 1950 par Félix-Henri Lem, « Réalité de l'art nègre » in Tropiques - Revue des troupes coloniales, n° 327, Paris, décembre 1950, p. 33
5 Vogel, S., communication personnelle, 16 mai 2013 et Vogel, S., op. cit., Los Angeles, 1999, p. 55, n° 19
6 de Grunne, B., Mains de maitres - Masterhands. À la découverte des sculpteurs d’Afrique, Bruxelles, 2001, n° 13, 14 et 15
7 Goy, B., « Notice sur deux statues Baoulé » in Catalogue Tefaf, Paris, 2018, pp. 107-110

A BAULE ICON
by Bernard de Grunne

The Baule mask from the previous Frederick R. Pleasants' collection is a sculpture of rare elegance belonging to an extremely limited corpus of four masks created by a master Baule sculptor from the village of Essankro.

The Essankro workshop corpus consists of approximately fifteen statues and four masks that are the work of a single generation of artists who influenced each other rather than successive generations of masters and followers.1

I have identified four masks carved by the artists of this Essankro circle.2 All four have an elegant heart-shaped facial plane, a thin, elongated nose with small, slightly dilated nostrils, almost closed eyes expressing restrained intensity and contemplation, as well as a pinched, delicately shaped mouth. The hairstyle, like a tiara in the form of a bow, holds back rows of small, tight, parallel braids of decreasing size. Three discreet rows of scarification marks on the temples and at the tip of the nose are signs of distinction and elegance.

This mask, with its delicately modelled face surmounted by a small antelope head with curved and ridged horns, probably representing the cobe reed (Redunca Redunca or krekredia in Baule), stands out as a mask of refined inventiveness.

A second mask in the corpus, with the forehead also surmounted by an antelope head, purchased by Gaston de Havenon from the famous dealer René Rasmussen in the 1960s, could be the work of another, less talented sculptor, as judged by comparing the precision of the modelling and the tension perceived in the lines of the two faces. Furthermore, the widening of the forehead and the sharpness of the jaw lines are more marked on this mask.

A third mask, already acquired by a Parisian amateur in 1930 and then in the Rabut collection, with a less complex composition because it does not have an antelope head, has a very elegant asymmetrical hairstyle decorated with a hemispherical button on the right side. The latter resembles a fusion of the two hairstyles of the famous pair of Baule statues in the Metropolitan Museum in New York, purchased by Nelson Rockefeller from Henri and Hélène Kamer in 1957.3

The fourth mask is an exceptional two-headed janus mask acquired by Pierre Vérité before 1949, with a very elegant asymmetrical hairstyle composed of two buns placed at a 90° angle from each other.4

The four masks also share the same scarification marks between the eyes and on the temples, a unique stylistic marker. The artist who carved this mask and the de Havenon mask differs from the last two masks described above by the addition of a small, semicircular lower eyelid in brass.

We have some data on the geographical distribution of this style: Susan Vogel acquired a statuette at Essankro in the Nzipri region between Tiebissou and Didievi,5 a beautiful female statue from the collection of my father Baudouin de Grunne was discovered in the vicinity of Sakassou, the figurine from the Porré collection was found in the Toumodi region, that of Kerchache in a village south of Bouaké, as well as the double Vérité6 mask. Finally, two statues from the former Blandin collection were found near Dimbokro.7

As for the chronology of the Essankro style, two statuettes and a mask were already in France around the 1930s. This mask and the de Havenon mask were acquired on the Paris market during the 1955-1965, decade as was the famous pair from the Metropolitan Museum of Art. The double-faced mask from the Vérité collection was presented as early as 1950.

The various works known as the Essankro style were thus sculpted between 1880 and 1940 by a narrow circle of very talented artists who influenced each other.

1 de Grunne, B., "Sur le style des Baoulé et leurs Maîtres" in Fischer, E. and Homberger, L., Les Maîtres de la sculpture de Côte d’Ivoire, Paris, 2015, p. 88 and Vogel, S., "Known Artists but Anonymous Works. Fieldwork and Art History" in African Arts, vol. 32, no. 1, Los Angeles, 1999, p. 51
2 de Grunne, B., op. cit., Paris, 2015, pp. 88-91, no. 103 à 105
3 New York, The Metropolitan Museum of Art, inv. no. 1978.412.390 and 391
4 Enchères Rive Gauche, Paris, Collection Vérité, 17 June 2006, lot 165. This mask was published from 1950 by Félix-Henri Lem, "Réalité de l'art nègre" in Tropiques - Revue des troupes coloniales, no. 327, Paris, December 1950, p. 33
5 Vogel, S., personal communication, 16 May 2013 and Vogel, S., op. cit., Los Angeles, 1999, p. 55, no. 19
6 de Grunne, B., Mains de maitres - Masterhands. À la découverte des sculpteurs d’Afrique, Brussels, 2001, no. 13, 14 and 15
7 Goy, B., "Notice sur deux statues Baoulé" in Catalogue Tefaf, Paris, 2018, pp. 107-110

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