Lot Essay
Cette paire de lampes à huile s’inscrit pleinement dans le goût néoclassique, et plus particulièrement dans le courant dit "étrusque", en vogue à partir des années 1780. Ce style puise son inspiration dans les formes antiques redécouvertes à la suite des fouilles archéologiques, notamment celles de Pompéi et d’Herculanum, et se manifeste dans les arts décoratifs par des lignes épurées et une ornementation inspirée de l'Antiquité.
Les figures allégoriques de la Philosophie et de l’Étude qui ornent ces lampes sont issues de modèles créés par Louis-Simon Boizot (1743 - 1809), alors Sculpteur du Roi. Boizot les conçoit pour la première fois en 1780 pour une lampe de style antique. Il en vend le modèle à la manufacture de Sèvres, qui le produit en biscuit de porcelaine jusqu’en 1786. Ces deux figures seront également utilisées dans un célèbre modèle de pendule, À l’Étude et à la Philosophie, réalisé d’après un dessin de François Rémond pour le marchand-mercier Dominique Daguerre.
Il convient de noter que Pierre-Philippe Thomire (1751–1843), bronzier réputé, collabore avec Boizot à Sèvres à partir de 1783, date à laquelle il succède à Jean-Claude Thomas Duplessis (1730 - 1783) comme bronzier attitré de la manufacture. L’implication de Thomire dans la production de bronzes de ce type est largement attestée.
Parmi les lampes à huile comparables figurent :
- une paire conservée au J. Paul Getty Museum à Los Angeles (inv. 88.SB.113.1 et 88.SB.113.2), attribuée à Thomire ;
- une autre, provenant de l’ancienne collection Sir Robert Abdy, vendue chez Christie’s Londres le 9 juin 1994, lot 65 ;
- une paire passée en vente chez Christie’s Londres le 13 décembre 2001, lot 430.
- Enfin une paire présentée dans les collections Robert de Balkany chez Sotheby's à Paris, 20 septembre 2016, Paris lot 9.
Un dessin attribué à Thomire, conservé au musée des Arts décoratifs à Paris, montre une lampe de forme très similaire, placée à droite d’une cheminée (cf. J. Bourne et V. Brett, L’art du luminaire, Paris, 1992, p. 156, fig. 530). En outre, deux esquisses provenant d’un album de dessins analysé par P. Rosenberg et B. Peronnet (Revue de l’Art, n° 142, 2003 - 2004) témoignent de la diffusion et du succès de ces modèles. Elles illustrent parfaitement le goût pour l’Antique, qui domine les arts décoratifs français de la fin du XVIIIe siècle.
Les figures allégoriques de la Philosophie et de l’Étude qui ornent ces lampes sont issues de modèles créés par Louis-Simon Boizot (1743 - 1809), alors Sculpteur du Roi. Boizot les conçoit pour la première fois en 1780 pour une lampe de style antique. Il en vend le modèle à la manufacture de Sèvres, qui le produit en biscuit de porcelaine jusqu’en 1786. Ces deux figures seront également utilisées dans un célèbre modèle de pendule, À l’Étude et à la Philosophie, réalisé d’après un dessin de François Rémond pour le marchand-mercier Dominique Daguerre.
Il convient de noter que Pierre-Philippe Thomire (1751–1843), bronzier réputé, collabore avec Boizot à Sèvres à partir de 1783, date à laquelle il succède à Jean-Claude Thomas Duplessis (1730 - 1783) comme bronzier attitré de la manufacture. L’implication de Thomire dans la production de bronzes de ce type est largement attestée.
Parmi les lampes à huile comparables figurent :
- une paire conservée au J. Paul Getty Museum à Los Angeles (inv. 88.SB.113.1 et 88.SB.113.2), attribuée à Thomire ;
- une autre, provenant de l’ancienne collection Sir Robert Abdy, vendue chez Christie’s Londres le 9 juin 1994, lot 65 ;
- une paire passée en vente chez Christie’s Londres le 13 décembre 2001, lot 430.
- Enfin une paire présentée dans les collections Robert de Balkany chez Sotheby's à Paris, 20 septembre 2016, Paris lot 9.
Un dessin attribué à Thomire, conservé au musée des Arts décoratifs à Paris, montre une lampe de forme très similaire, placée à droite d’une cheminée (cf. J. Bourne et V. Brett, L’art du luminaire, Paris, 1992, p. 156, fig. 530). En outre, deux esquisses provenant d’un album de dessins analysé par P. Rosenberg et B. Peronnet (Revue de l’Art, n° 142, 2003 - 2004) témoignent de la diffusion et du succès de ces modèles. Elles illustrent parfaitement le goût pour l’Antique, qui domine les arts décoratifs français de la fin du XVIIIe siècle.