Lot Essay
L'hypothse Marie-Antoinette.
Lors de leur vente en 1977, ces meubles passaient pour provenir des cabinets intrieurs de Marie-Antoinette Versailles. La composition de l'ensemble - et notamment la prsence d'une seule encoignure aux XVIIIme sicle - renforce cette hypothse. Cependant les documents d'archives ne signalent qu'un seul ensemble de meubles livr par Riesener comprenant une commode, un secrtaire et une encoignure. Cet ensemble est celui conserv au Metropolitan Museum de New York, donation W.K. Vanderbilt, 1920 (inv.20 155 11 et 20 155 12).
D'autre part, le style de ces meubles est typique de ceux commands par la souveraine son bniste favori. Tous les lments de bronze dor chers Marie-Antoinette s'y retrouvent, mdaillon de colombes se bequetant, attributs de l'amour, bas-relief d'enfants, guirlandes de fleurs etc.
Quant leur date de fabrication, il faut retenir la date de 1782-1783, date laquelle les frises de canaux et tigettes apparaissent chez Riesener; citons par exemple la commode livre pour le petit appartement de la reine au Tuileries, en 1783, cf Pierre Verlet, Le Mobilier Royal Franais, Paris, 1990, vol.IV, pp.102-104, no. 26. ou la commode du salon des jeux du roi Fontainebleau, livre en juillet 1783, cf. P. Verlet, op.cit., vol III, p.
Le 15 fvrier 1783, Riesener avait livr trois meubles en laque pour le cabinet intrieur de Marie-Antoinette Versailles une commode de vieux laque orne de dorures ... 1500l, un encoignure de vieux lac ... 800l, un secrtaire en armoire de vieux lac orn de dorures ... 1500 livres, pour envoyer de Paris Versailles les marchandises ci-dessus ... 96 livres.
Bizarrement, un mobilier de laque de la mme composition fut seulement inscrit dans le journal du Garde-Meuble le 30 aot de la mme anne. Marie-Antoinette eut-elle deux mobiliers en laque? Un livr en fvrier et le second plus riche en aot?
Eut-elle un premier mobilier, celui de M. Ojjeh, qui pour des raisons que nous ignorons ne lui convint pas et qu'elle redonna l'bniste?
Cette hypothse est renforce par deux faits:
- Les plaques rectangulaires en bronze dor ont t poses la place d'anciens bronzes dont subsistent les traces de fixation, la frise de canaux et tigettes tait alors plus longue d'environ cinq centimtres de chaque ct de l'ornement central,
- Le 5 octobre 1797, soit exactement au moment o Marc-Antoine Delanoy meublait le futur hotel de la reine Hortense, les petites affiches de Paris publiaient une longue annonce de Riesener. Dans cette affiche but publicitaire figuraient plusieurs objets prcieux du vieux laque du japon avec frise d'bne destins pour le cabinet intrieur du cy-devant chteau de Versailles, le tout richement orn de belles frises et guirlandes, fleurs et autres ornements, modle nouveau suprieurement et superbement cisel et dor au mat par les plus habiles artistes de Paris...
Riesener crivait donc que ce mobilier avait t destin meubler le cabinet intrieur mais non qu'il provenait de ce mme cabinet. Riesener aurait donc pu le garder de 1783, date de sa fabrication, jusqu' sa vente en 1797, ce qui expliquerait pourquoi il n'est pas signal Paris dans les saisies rvolutionnaires.
Le Mobilier du Metropolitan Museum.
La livraison d'aot 1783 devait porter les numros 3260, 3261 et 3262 du Journal du Garde Meuble et leur description permet de reconnatre formellement ceux du Metropolitan Museum (secrtaire et commode). L'encoignure trs certainement, quand elle fut entrepose dans le Garde Meuble du roi et dissocie de la commode et du secrtaire, portait, fait encore trange, le numro 3257. Numro qui correspond une livraison de tables jeux en noyer pour le chteau de Compigne.
Entreposs dans le Garde Meuble priv de la souveraine Trianon, puis envoys Saint-Cloud en 1787, le secrtaire et la commode ornrent le grand cabinet de la souveraine jusqu'en 1793, puis furent vendus. Les deux meubles passrent en vente au mont de pit, le 18 avril 1803, associs un coffre bijoux.
Ils furent alors peut-tre achets par William Beckford et Ted Dell les a formellement rapprochs de ceux mentionns dans la vente Watson Taylor en 1832.
Achets alors par le duc de Hamilton, ils furent conservs en Ecosse jusqu' leur vente en 1882, o, achets par Cornlius Vanderbilt, ils furent offerts au Metropolitan Museum en 1920.
Quant l'encoignure assortie, elle chappa aux ventes rvolutionnaires, mais disparut en 1871 dans l'incendie des Tuileries.
Les meubles en laque de la Reine Hortense.
Si le commanditaire originel de cet ensemble n'a pu tre formellement identifi, leur filiation a pu tre retrouve par Patrick Leperlier (cf. bibliographie).
En 1797, le ngociant Marc-Antoine-Joseph Delanoy achetait aux frres Mosselman l'ancien htel du receveur-gnral du clerg Bollioud de Saint-Julien, rue d'Artois. Il y entreprit de suite des travaux de rnovation et acheta des ameublements somptueux neufs chez Lignereux mais aussi d'occasion afin de rentabiliser rapidement son investissement, en louant l'htel.
En avril 1798, l'htel tait lou un autre ngociant, Pierre-Antoine Blondin. A l'occasion du bail, un tat du mobilier tait dress.
Le bail fut dnonc rapidement car les travaux, qui devaient tre achevs dans les deux mois, se poursuivirent jusqu'en 1799-1800. Delanoy, ayant peur des foudres du Directoire, qui visaient les financiers interlopes, dissimula une partie de sa fortune en vendant son mobilier un ngociant hollandais, mobilier qui fut rtrocd Madame Delanoy en juillet 1800.
Des lments nouveaux sont alors mentionns:
chambre coucher du premier tage,
une commode de 5 pieds en laque orne de trophes et de divers ornements dor d'or mat, le dessus en marbre blanc
une secrtaire de 3 pieds 6 pouces semblable la commode
une console de 3 pieds 6 pouces en laque plus moderne, le dessus de marbre blanc
L'encoignure se retrouve dans la chambre jaune:
une encoignure en laque avec mdaillon et frise dor d'or mat dessus de marbre blanc
La console devait donc tre de fabrication rcente et les meubles de Riesener dj dmods.
L'htel fut achet meubl, le 2 juin 1804, par le tout nouveau prince Louis-Bonaparte, Grand Conntable de l'Empire, frre de l'Empereur, et par sa jeune pouse Hortense de Beauharnais, belle fille et fille adoptive de l'Empereur. Le 5 juin 1806, Louis tait proclam roi de Hollande et l'htel connut alors une poque de gloire.
Les souverains s'taient rserv le premier tage tandis que le rez-de-chausse tait dvolu aux rceptions. L'inventaire de 1809 situe les meubles dans la chambre coucher du roi; seule l'encoignure est place dans le cabinet de toilette.
Spare ds 1810, la reine Hortense se fit octroyer par dcision de l'Empereur la jouissance de son htel et du chteau de Saint-Leu.
A la chute de l'Empire, la reine de Hollande quitta Paris le 17 juillet 1815. L'autorit de Napolon ne s'appliquant plus sur la famille impriale, le couple entama officiellement une procdure de sparation.
Louis-Bonaparte vendit l'htel au banquier romain Jean Torlonia puis en 1816 les trois meubles en laque qu'il avait conservs lors de la sparation comme mobilier personnel. Torlonia, qui n'agissait qu'en prte-nom, les vendit certainement Maelrondt puisqu'ils figurent dans son inventaire aprs dcs du marchand puis dans la vente qui suivit le 15 novembre 1824.
Achets par Nicolas Demidoff, puis envoys en Italie, pour meubler le palais de San Donato, et vendus par Anatole Demidoff en 1870 pour 105000 francs au marchand Manheim, les meubles de Riesener furent rachets par le baron Alphonse de Rothschild puis appartinrent son fils Edouard (1868-1949) et la fille de ce dernier Bethsabe qui les vendit en 1977 chez Sotheby's Monaco.
Nicolas et Anatole Demidoff
Issu d'une richissime famille dont la fortune provenait des mines et des fonderies de l'Oural, Nicolas Demidoff naquit Saint-Petersbourg en 1774. Son pre fut peint par Tocqu en Russie aux environs de 1758. Le jeune Nicolas tait dj en France en 1802 o ayant lou l'ancien htel Montholon, il donna un bal en tonnant Paris par ses normes dpenses.
En 1811, il loua l'htel de Montesson puis dut regagner la Russie o ses collections furent sauves de l'incendie de Moscou.
En 1815, il quitta la Russie et s'installa Paris. Aprs le dcs de son pouse en 1818, il voyagea et fit construire San Donato prs de Florence la fameuse villa Demidoff. Pour la meubler, il se mit alors acheter avec frnsie les tableaux, le mobilier et les objets d'art alors disponibles sur le march.
A sa mort en 1828, son fils Anatole qui avait t lv Paris partagea sa vie entre Paris et San Donato dont il acheva la dcoration avec un luxe tout oriental.
Sa passion pour les Bonaparte lui fit pouser le 1 novembre 1840, la princesse Mathilde, fille du roi Jrme et nice de Napolon. Aprs la runification de l'Italie, Demidoff quitta Florence et retourna Paris o il fit une premire vente des trsors de San Donato en 1863.
Du 21 fvrier au 28 avril 1870, les meubles et objets d'art de quatorze pices principales de la maison furent vendus Paris. Dix ans plus tard, en 1880, San Donato fut dfinitivement vid de ses trsors, lors d'une seconde vente.
Lors de leur vente en 1977, ces meubles passaient pour provenir des cabinets intrieurs de Marie-Antoinette Versailles. La composition de l'ensemble - et notamment la prsence d'une seule encoignure aux XVIIIme sicle - renforce cette hypothse. Cependant les documents d'archives ne signalent qu'un seul ensemble de meubles livr par Riesener comprenant une commode, un secrtaire et une encoignure. Cet ensemble est celui conserv au Metropolitan Museum de New York, donation W.K. Vanderbilt, 1920 (inv.20 155 11 et 20 155 12).
D'autre part, le style de ces meubles est typique de ceux commands par la souveraine son bniste favori. Tous les lments de bronze dor chers Marie-Antoinette s'y retrouvent, mdaillon de colombes se bequetant, attributs de l'amour, bas-relief d'enfants, guirlandes de fleurs etc.
Quant leur date de fabrication, il faut retenir la date de 1782-1783, date laquelle les frises de canaux et tigettes apparaissent chez Riesener; citons par exemple la commode livre pour le petit appartement de la reine au Tuileries, en 1783, cf Pierre Verlet, Le Mobilier Royal Franais, Paris, 1990, vol.IV, pp.102-104, no. 26. ou la commode du salon des jeux du roi Fontainebleau, livre en juillet 1783, cf. P. Verlet, op.cit., vol III, p.
Le 15 fvrier 1783, Riesener avait livr trois meubles en laque pour le cabinet intrieur de Marie-Antoinette Versailles une commode de vieux laque orne de dorures ... 1500l, un encoignure de vieux lac ... 800l, un secrtaire en armoire de vieux lac orn de dorures ... 1500 livres, pour envoyer de Paris Versailles les marchandises ci-dessus ... 96 livres.
Bizarrement, un mobilier de laque de la mme composition fut seulement inscrit dans le journal du Garde-Meuble le 30 aot de la mme anne. Marie-Antoinette eut-elle deux mobiliers en laque? Un livr en fvrier et le second plus riche en aot?
Eut-elle un premier mobilier, celui de M. Ojjeh, qui pour des raisons que nous ignorons ne lui convint pas et qu'elle redonna l'bniste?
Cette hypothse est renforce par deux faits:
- Les plaques rectangulaires en bronze dor ont t poses la place d'anciens bronzes dont subsistent les traces de fixation, la frise de canaux et tigettes tait alors plus longue d'environ cinq centimtres de chaque ct de l'ornement central,
- Le 5 octobre 1797, soit exactement au moment o Marc-Antoine Delanoy meublait le futur hotel de la reine Hortense, les petites affiches de Paris publiaient une longue annonce de Riesener. Dans cette affiche but publicitaire figuraient plusieurs objets prcieux du vieux laque du japon avec frise d'bne destins pour le cabinet intrieur du cy-devant chteau de Versailles, le tout richement orn de belles frises et guirlandes, fleurs et autres ornements, modle nouveau suprieurement et superbement cisel et dor au mat par les plus habiles artistes de Paris...
Riesener crivait donc que ce mobilier avait t destin meubler le cabinet intrieur mais non qu'il provenait de ce mme cabinet. Riesener aurait donc pu le garder de 1783, date de sa fabrication, jusqu' sa vente en 1797, ce qui expliquerait pourquoi il n'est pas signal Paris dans les saisies rvolutionnaires.
Le Mobilier du Metropolitan Museum.
La livraison d'aot 1783 devait porter les numros 3260, 3261 et 3262 du Journal du Garde Meuble et leur description permet de reconnatre formellement ceux du Metropolitan Museum (secrtaire et commode). L'encoignure trs certainement, quand elle fut entrepose dans le Garde Meuble du roi et dissocie de la commode et du secrtaire, portait, fait encore trange, le numro 3257. Numro qui correspond une livraison de tables jeux en noyer pour le chteau de Compigne.
Entreposs dans le Garde Meuble priv de la souveraine Trianon, puis envoys Saint-Cloud en 1787, le secrtaire et la commode ornrent le grand cabinet de la souveraine jusqu'en 1793, puis furent vendus. Les deux meubles passrent en vente au mont de pit, le 18 avril 1803, associs un coffre bijoux.
Ils furent alors peut-tre achets par William Beckford et Ted Dell les a formellement rapprochs de ceux mentionns dans la vente Watson Taylor en 1832.
Achets alors par le duc de Hamilton, ils furent conservs en Ecosse jusqu' leur vente en 1882, o, achets par Cornlius Vanderbilt, ils furent offerts au Metropolitan Museum en 1920.
Quant l'encoignure assortie, elle chappa aux ventes rvolutionnaires, mais disparut en 1871 dans l'incendie des Tuileries.
Les meubles en laque de la Reine Hortense.
Si le commanditaire originel de cet ensemble n'a pu tre formellement identifi, leur filiation a pu tre retrouve par Patrick Leperlier (cf. bibliographie).
En 1797, le ngociant Marc-Antoine-Joseph Delanoy achetait aux frres Mosselman l'ancien htel du receveur-gnral du clerg Bollioud de Saint-Julien, rue d'Artois. Il y entreprit de suite des travaux de rnovation et acheta des ameublements somptueux neufs chez Lignereux mais aussi d'occasion afin de rentabiliser rapidement son investissement, en louant l'htel.
En avril 1798, l'htel tait lou un autre ngociant, Pierre-Antoine Blondin. A l'occasion du bail, un tat du mobilier tait dress.
Le bail fut dnonc rapidement car les travaux, qui devaient tre achevs dans les deux mois, se poursuivirent jusqu'en 1799-1800. Delanoy, ayant peur des foudres du Directoire, qui visaient les financiers interlopes, dissimula une partie de sa fortune en vendant son mobilier un ngociant hollandais, mobilier qui fut rtrocd Madame Delanoy en juillet 1800.
Des lments nouveaux sont alors mentionns:
chambre coucher du premier tage,
une commode de 5 pieds en laque orne de trophes et de divers ornements dor d'or mat, le dessus en marbre blanc
une secrtaire de 3 pieds 6 pouces semblable la commode
une console de 3 pieds 6 pouces en laque plus moderne, le dessus de marbre blanc
L'encoignure se retrouve dans la chambre jaune:
une encoignure en laque avec mdaillon et frise dor d'or mat dessus de marbre blanc
La console devait donc tre de fabrication rcente et les meubles de Riesener dj dmods.
L'htel fut achet meubl, le 2 juin 1804, par le tout nouveau prince Louis-Bonaparte, Grand Conntable de l'Empire, frre de l'Empereur, et par sa jeune pouse Hortense de Beauharnais, belle fille et fille adoptive de l'Empereur. Le 5 juin 1806, Louis tait proclam roi de Hollande et l'htel connut alors une poque de gloire.
Les souverains s'taient rserv le premier tage tandis que le rez-de-chausse tait dvolu aux rceptions. L'inventaire de 1809 situe les meubles dans la chambre coucher du roi; seule l'encoignure est place dans le cabinet de toilette.
Spare ds 1810, la reine Hortense se fit octroyer par dcision de l'Empereur la jouissance de son htel et du chteau de Saint-Leu.
A la chute de l'Empire, la reine de Hollande quitta Paris le 17 juillet 1815. L'autorit de Napolon ne s'appliquant plus sur la famille impriale, le couple entama officiellement une procdure de sparation.
Louis-Bonaparte vendit l'htel au banquier romain Jean Torlonia puis en 1816 les trois meubles en laque qu'il avait conservs lors de la sparation comme mobilier personnel. Torlonia, qui n'agissait qu'en prte-nom, les vendit certainement Maelrondt puisqu'ils figurent dans son inventaire aprs dcs du marchand puis dans la vente qui suivit le 15 novembre 1824.
Achets par Nicolas Demidoff, puis envoys en Italie, pour meubler le palais de San Donato, et vendus par Anatole Demidoff en 1870 pour 105000 francs au marchand Manheim, les meubles de Riesener furent rachets par le baron Alphonse de Rothschild puis appartinrent son fils Edouard (1868-1949) et la fille de ce dernier Bethsabe qui les vendit en 1977 chez Sotheby's Monaco.
Nicolas et Anatole Demidoff
Issu d'une richissime famille dont la fortune provenait des mines et des fonderies de l'Oural, Nicolas Demidoff naquit Saint-Petersbourg en 1774. Son pre fut peint par Tocqu en Russie aux environs de 1758. Le jeune Nicolas tait dj en France en 1802 o ayant lou l'ancien htel Montholon, il donna un bal en tonnant Paris par ses normes dpenses.
En 1811, il loua l'htel de Montesson puis dut regagner la Russie o ses collections furent sauves de l'incendie de Moscou.
En 1815, il quitta la Russie et s'installa Paris. Aprs le dcs de son pouse en 1818, il voyagea et fit construire San Donato prs de Florence la fameuse villa Demidoff. Pour la meubler, il se mit alors acheter avec frnsie les tableaux, le mobilier et les objets d'art alors disponibles sur le march.
A sa mort en 1828, son fils Anatole qui avait t lv Paris partagea sa vie entre Paris et San Donato dont il acheva la dcoration avec un luxe tout oriental.
Sa passion pour les Bonaparte lui fit pouser le 1 novembre 1840, la princesse Mathilde, fille du roi Jrme et nice de Napolon. Aprs la runification de l'Italie, Demidoff quitta Florence et retourna Paris o il fit une premire vente des trsors de San Donato en 1863.
Du 21 fvrier au 28 avril 1870, les meubles et objets d'art de quatorze pices principales de la maison furent vendus Paris. Dix ans plus tard, en 1880, San Donato fut dfinitivement vid de ses trsors, lors d'une seconde vente.