Lot Essay
La plaque en porcelaine de Sèvres porte la marque en bleu de la lettre-date X pour 1775 et la marque du peintre Méreaud Jeune qui travailla à la manufacture de 1756 à 1779. Un guéridon de Carlin comparable à celui-ci faisait partie de la vente Doucet le 8 juin 1912, lot 334.
La plaque percée du guéridon ovale attribué à Carlin et conservé à Waddesdon Manor (G. de Bellaigue, The James A. de Rothschild collection at Waddesdon Manor, Vol.I, Fribourg, 1974, p.378, no.77.) est datée de 1774 ou de 1776 et porte une étiquette mentionnant le prix de 66 livres, soit 66 livres pour une plaque ovale à fond blanc.
Les registres de la manufacture de Sèvres pour l'année 1775 signalent sept plaques ovales vendues, dont une à 66 livres, quatre à 96 livres, quatre à 80 livres, une à 54 livres et une dernière à 60 livres. C'est probablement parmi les quatre à 80 livres que la plaque de la table doit figurer.
En 1776, onze plaques furent vendues à Paris, dont une à 78 livres et deux à 84 livres. Commandées indifféremment par Simon-Philippe Poirier et Dominique Daguerre à Lacroix ou à Martin Carlin, la table de la collection Lagerfeld est typique de la production de Lacroix, mais pourtant signée de Carlin. Il est possible que ce guéridon soit une oeuvre de commande exécutée sur les ordres de Poirier ou de son successeur Daguerre. En effet, la marqueterie est plus typique du travail de Roger Vander Cruse que de celui de Martin Carlin, ce qui pourrait prouver la collaboration des deux ébénistes. Cependant, les marchands-merciers imposaient parfois le dessin des meubles commandés. Martin Carlin, d'origine allemande, avait épousé en 1759 la soeur de Jean-François Oeben avec lequel il a vraisemblablement collaboré. Il était également lié à Roger Vander Cruse, dit Lacroix, qui fut témoin à son mariage et se chargea à sa mort de la tutelle de ses enfants. Carlin s'installa rue du Faubourg Saint Antoine, à l'enseigne de La colombe.
De 1766 à 1778, il travailla pour le marchand-mercier Simon-Philippe Poirier, pour qui il réalisa de nombreux meubles ornés de plaques de porcelaine, dont il se fit une spécialité. Parmi ceux-ci figurent plusieurs guéridons à deux plateaux, certains d'entre-eux présentant des bras de lumière proches du guéridon que nous présentons ici et appelés à l'époque tables en marmotte.
Il existe d'autres tables du même modèle:
Vente Paris, galerie Charpentier, le 2 avril 1957, lot 111, plaque datée 1775, marque de Méreaud Jeune.
Collection Roberto Polo, Vente Paris, hôtel George V, le 17 novembre 1991, lot 154.
Une autre table est illustrée dans A.Pradère, Les Ebénistes français de Louis XIV à la Révolution, Paris, 1989, p.358, fig.425.
La plaque percée du guéridon ovale attribué à Carlin et conservé à Waddesdon Manor (G. de Bellaigue, The James A. de Rothschild collection at Waddesdon Manor, Vol.I, Fribourg, 1974, p.378, no.77.) est datée de 1774 ou de 1776 et porte une étiquette mentionnant le prix de 66 livres, soit 66 livres pour une plaque ovale à fond blanc.
Les registres de la manufacture de Sèvres pour l'année 1775 signalent sept plaques ovales vendues, dont une à 66 livres, quatre à 96 livres, quatre à 80 livres, une à 54 livres et une dernière à 60 livres. C'est probablement parmi les quatre à 80 livres que la plaque de la table doit figurer.
En 1776, onze plaques furent vendues à Paris, dont une à 78 livres et deux à 84 livres. Commandées indifféremment par Simon-Philippe Poirier et Dominique Daguerre à Lacroix ou à Martin Carlin, la table de la collection Lagerfeld est typique de la production de Lacroix, mais pourtant signée de Carlin. Il est possible que ce guéridon soit une oeuvre de commande exécutée sur les ordres de Poirier ou de son successeur Daguerre. En effet, la marqueterie est plus typique du travail de Roger Vander Cruse que de celui de Martin Carlin, ce qui pourrait prouver la collaboration des deux ébénistes. Cependant, les marchands-merciers imposaient parfois le dessin des meubles commandés. Martin Carlin, d'origine allemande, avait épousé en 1759 la soeur de Jean-François Oeben avec lequel il a vraisemblablement collaboré. Il était également lié à Roger Vander Cruse, dit Lacroix, qui fut témoin à son mariage et se chargea à sa mort de la tutelle de ses enfants. Carlin s'installa rue du Faubourg Saint Antoine, à l'enseigne de La colombe.
De 1766 à 1778, il travailla pour le marchand-mercier Simon-Philippe Poirier, pour qui il réalisa de nombreux meubles ornés de plaques de porcelaine, dont il se fit une spécialité. Parmi ceux-ci figurent plusieurs guéridons à deux plateaux, certains d'entre-eux présentant des bras de lumière proches du guéridon que nous présentons ici et appelés à l'époque tables en marmotte.
Il existe d'autres tables du même modèle:
Vente Paris, galerie Charpentier, le 2 avril 1957, lot 111, plaque datée 1775, marque de Méreaud Jeune.
Collection Roberto Polo, Vente Paris, hôtel George V, le 17 novembre 1991, lot 154.
Une autre table est illustrée dans A.Pradère, Les Ebénistes français de Louis XIV à la Révolution, Paris, 1989, p.358, fig.425.