FAUTEUIL A LA REINE D'EPOQUE TRANSITION
FAUTEUIL A LA REINE D'EPOQUE TRANSITION

ESTAMPILLE DE LOUIS DELANOIS

Details
FAUTEUIL A LA REINE D'EPOQUE TRANSITION
ESTAMPILLE DE LOUIS DELANOIS
En hêtre richement sculpté et doré, le dossier à décrochement entièrement sculpté d'une frise d'entrelacs et de rais de coeur, centré d'un noeud de ruban ajouré soutenant une guirlande de fleurs, le décrochement orné d'un motif d'acanthe, les montants reliés à l'assise par un enroulement, les bras à motif d'acanthe et les montants d'accotoirs terminés par un enroulement d'où émerge un branchage fleuri, la ceinture à décor de frises d'oves et rais de coeur ornée en son centre d'une agrafe d'acanthe soutenue par un clou et flanquée d'enroulements contenant des bouquets de fleurettes, reposant sur des pieds cambrés sommés de feuilles d'acanthe quadripartite surmontant un table saillante à cannelures descendant de feuilles d'eau et émergeant d'une feuille d'acanthe terminés en enroulement, garniture de velours de soie frappé de couleur parme, porte une étiquette SOTHEBY'S EXPOSITION, 7-15 MARS 1998/TRéSORS DES COLLECTIONS PRIVéES, LES CHEFS D'OEUVRE DU MOBILIER FRANçAIS GALERIE CHARPENTIER, 76 FAUBOURG SAINT HONORé, PARIS, le fauteuil estampillé une fois, le châssis estampillé deux fois L.DELANOIS
Hauteur: 108 cm. (42½ in.)

Louis Delanois, reçu maître en 1761

A TRANSITIONAL GILTWOOD FAUTEUIL A LA REINE STAMPED BY LOUIS DELANOIS
Provenance
Ancienne collection de Sir Robert Abdy à Newton Ferrer en Cornouailles, Grande-Bretagne.
Literature
B.G.B. Pallot, L'Art du siège au XVIIIème siècle en France, Paris, 1987, pp. 180, 181.
S. Eriksen, Early Neo-Classicism in France, Londres, 1974, pl. 156. P. Verlet, La Maison du XVIIIème siècle Français, Paris, 1966, pl.94.

Lot Essay

Le siège de Delanois aux proportions si majestueuses évoque le mobilier d'apparat qui garnissait la chambre des portraits du château de Varsovie. Ce grand salon a été longuement étudié par David Harris-Cohen, Getty Journal, 1991, pp.75-98.
Cet auteur publie en page 91 le projet du canapé pour cette pièce établi par Jean-Louis Prieur. Le canapé aux formes si puissantes est orné en ceinture d'une frise de canaux, frise qui se retrouve sur le fauteuil de la collection Lagerfeld. Cependant les guirlandes de fleurs sont absentes sur le fauteuil et le dessin général paraît plus moderne. Le canapé fut réalisé par Louis Delanois, sculpté par Coulonjon et doré par Nicolas Topin.
Quant aux fauteuils, Coulonjon établit deux maquettes en taille réelle, une en cire et la seconde en noyer. Ce fut Delanois qui livra les douze fauteuils à chassis supérieurement sculpté dont il n'y a que six de doré, couvert de velours de quatre couleurs nuancées à fond d'argent. Ces fauteuils sont sculptés par Coulonjon et dorés par Topin.

L'architecte Victor Louis envoya en 1765 des projets pour la rénovation du palais Royal. Un an plus tard trente-six dessins de décoration intérieure parvinrent à Varsovie accompagnés d'une cinquantaine de dessins illustrant des bras, des pendules, des meubles et des sièges tels que Jean-Louis Prieur les avait conus pour l'ameublement du palais.

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