Lot Essay
Chaque plateau est gravé du monogramme VR sous couronne comtale.
Héritier du talent artistique de son père, François-Thomas Germain est destiné au métier exercé depuis près d'un siècle par sa famille. Il obtient sa maîtrise quelques mois après la mort de son père en 1748. Mais ce n'est qu'en 1750, après le partage familial, qu'il prend la tête de l'atelier paternel, le modifiant et l'agrandissant rapidement. Les dix premières années de sa carrière sont chargées de commandes considérables: pour le Garde-Meuble, les Présents du roi, les Cours de Portugal et de Russie et sa nombreuse clientèle privée. Pourtant 1760 marque le début de ses difficultés financières qui se soldent par sa faillite déclarée en juin 1765 pour plus d'un million. Le roi s'oppose néammoins à ce qu'on le prive de son titre de sculpteur-orfèvre du roi et lui permet même de continuer à travailler. François-Thomas Germain réalise donc ces plateaux d'huiliers durant cette période. En 1767 le Parlement demande à l'orfèvre Regnard expertise l'atelier de Germain, l'autorisant même à parachever et finir les ouvrages en cours, livrer les commandes et vendre les ouvrages sans destination particulière. Cette décision explique que les porte-flacons portent le poinçon postérieur de Pierre-Louis Regnard.
Héritier du talent artistique de son père, François-Thomas Germain est destiné au métier exercé depuis près d'un siècle par sa famille. Il obtient sa maîtrise quelques mois après la mort de son père en 1748. Mais ce n'est qu'en 1750, après le partage familial, qu'il prend la tête de l'atelier paternel, le modifiant et l'agrandissant rapidement. Les dix premières années de sa carrière sont chargées de commandes considérables: pour le Garde-Meuble, les Présents du roi, les Cours de Portugal et de Russie et sa nombreuse clientèle privée. Pourtant 1760 marque le début de ses difficultés financières qui se soldent par sa faillite déclarée en juin 1765 pour plus d'un million. Le roi s'oppose néammoins à ce qu'on le prive de son titre de sculpteur-orfèvre du roi et lui permet même de continuer à travailler. François-Thomas Germain réalise donc ces plateaux d'huiliers durant cette période. En 1767 le Parlement demande à l'orfèvre Regnard expertise l'atelier de Germain, l'autorisant même à parachever et finir les ouvrages en cours, livrer les commandes et vendre les ouvrages sans destination particulière. Cette décision explique que les porte-flacons portent le poinçon postérieur de Pierre-Louis Regnard.