拍品專文
Acquise en 1965 à Makokou, capitale de l'Ogooué-Ivindo, mais provenant de la région de Mekambo plus à l'est, cet objet comme beaucoup de ses pairs, a été immergé dans un marais ou un puits, afin d'échapper aux iconoclastes des nouvelles sectes tentant de substituer leurs rites aux anciennes coutumes ; ces conditions de conservation, si elle protégèrent les objets d'une destruction certaine, entraînèrent cependant des dommages aux parties putrescibles des sculptures. Ainsi s'explique l'état actuel de cet objet, qui a cependant conservé intacte toute sa force évocatrice et sa plastique parfaite.
Cette magnifique figure de reliquaire est probablement l'une des plus belles connues, dans ce corpus très rare des Kota-Shamaye. Elle est reproduite par Louis Perrois dans son ouvrage Arts du Gabon, 1979, p. 156, n°147. Outre sa forme générale d'une extrême pureté, l'exécution du travail du métal, digne d'un orfèvre est magnifique de précision et de régularité ; le serti des lamelles, l'arc nasal, la chaînette reliant les pendeloques au bas de l'ogive et les trois agrafes recourbées contenant le fil de leur habillage, sont tous des éléments remarquables, conférant à cet objet, au-delà des outrages du temps, le statut de chef-d'oeuvre de l'art du Gabon.
Cette magnifique figure de reliquaire est probablement l'une des plus belles connues, dans ce corpus très rare des Kota-Shamaye. Elle est reproduite par Louis Perrois dans son ouvrage Arts du Gabon, 1979, p. 156, n°147. Outre sa forme générale d'une extrême pureté, l'exécution du travail du métal, digne d'un orfèvre est magnifique de précision et de régularité ; le serti des lamelles, l'arc nasal, la chaînette reliant les pendeloques au bas de l'ogive et les trois agrafes recourbées contenant le fil de leur habillage, sont tous des éléments remarquables, conférant à cet objet, au-delà des outrages du temps, le statut de chef-d'oeuvre de l'art du Gabon.