Lot Essay
Les menuisiers et ébénistes de Strasbourg n'adoptèrent pas l'usage de l'estampille, suivant en cela la coutume germanique. En effet, Strasbourg après son rattachement à la France en 1681, conserva nombre de ses prérogatives datant de son appartenance au Saint-Empire Romain Germanique. A titre d'exemple, deux corporations de menuisiers, avec des règlements bien distincts, coéxistèrent jusqu'en 1781.
Les oeuvres de la famille Froydevaux-Kaeshammer sont le plus souvent désignées par la tradition orale ou repérées par une inscription, comme c'était le cas pour les consoles que nous présentons. En effet, cette inscription est mentionnée par Madame Levy-Coblentz dans les différents ouvrages qu'elle a rédigés. Cette inscription est malheureusement aujourd'hui perdue sous la peinture. Cet ensemble s'insérait dans un décor de boiseries, ce qui, en outre pourrait expliquer la construction inhabituelle pour des consoles françaises.
François-de-Paule Joseph Kaeshammer (1747-1829), issu d'une dynastie d'artisans et dont le père Jean-Baptiste Froydevaux vint s'installer à Strasbourg en 1701. Il fut reçu maître en 1771 après avoir effectué ses années de compagnonnage à Paris. Son chef d'oeuvre de réception, un coffret en forme de sarcophage orné de frises de perles, de postes et de grecques, guirlandes de laurier et cassolettes, témoigne de son extrême habileté de sculpteur. Cette oeuvre qui s'inscrit dans le courant néoclassique, assez nouveau à Strasbourg, lui valut les félicitations du jury et est actuellement conservée au Musée des Arts Décoratifs de Strasbourg. Le présent ensemble est caractéristique de la manière de ce maître qui initia le retour à l'antique dans la production de mobilier strasbourgeois. Son influence s'étendit aux autres ateliers de la région. Le baron Dietrich fit partie de sa clientèle. Il réalisa l'aménagement et l'ameublement du palais de Bretzenheim près de Mannheim (1782-1788) ainsi que le renouvellement du mobilier du palais Rohan devenu résidence impériale (1805).
Les oeuvres de la famille Froydevaux-Kaeshammer sont le plus souvent désignées par la tradition orale ou repérées par une inscription, comme c'était le cas pour les consoles que nous présentons. En effet, cette inscription est mentionnée par Madame Levy-Coblentz dans les différents ouvrages qu'elle a rédigés. Cette inscription est malheureusement aujourd'hui perdue sous la peinture. Cet ensemble s'insérait dans un décor de boiseries, ce qui, en outre pourrait expliquer la construction inhabituelle pour des consoles françaises.
François-de-Paule Joseph Kaeshammer (1747-1829), issu d'une dynastie d'artisans et dont le père Jean-Baptiste Froydevaux vint s'installer à Strasbourg en 1701. Il fut reçu maître en 1771 après avoir effectué ses années de compagnonnage à Paris. Son chef d'oeuvre de réception, un coffret en forme de sarcophage orné de frises de perles, de postes et de grecques, guirlandes de laurier et cassolettes, témoigne de son extrême habileté de sculpteur. Cette oeuvre qui s'inscrit dans le courant néoclassique, assez nouveau à Strasbourg, lui valut les félicitations du jury et est actuellement conservée au Musée des Arts Décoratifs de Strasbourg. Le présent ensemble est caractéristique de la manière de ce maître qui initia le retour à l'antique dans la production de mobilier strasbourgeois. Son influence s'étendit aux autres ateliers de la région. Le baron Dietrich fit partie de sa clientèle. Il réalisa l'aménagement et l'ameublement du palais de Bretzenheim près de Mannheim (1782-1788) ainsi que le renouvellement du mobilier du palais Rohan devenu résidence impériale (1805).