Lot Essay
Véritable pièce de sculpture marquée par le rocaille, le présent cartel et sa console reflettent le talent de Charles Cressent qui réserva à ce type d'objet sa plus grande inventivité, la virtuosité de l'objet résidant principalement dans la façon dont les pieds viennent reposer sur la console.
La têté renversée de Borée aux joues gonflées n'est pas sans rappeler l'influence possible de l'oeuvre de Boulle et notamment de ses têtes de souffleur que l'on retrouve sur le régulateur du comte de Toulouse au Louvre.
Orné au centre d'un masque de femme coiffé d'une coquille, notre cartel correspond au premier modèle créé par Charles Cressent en 1733 à la demande du roi Jean V de Portugal comme en témoigne le procès verbal de la saisie ordonnée dans son atelier par la corporation des doreurs ciseleurs.
Notre cartel, autant qu'un mdèle similaire conservé au château de Versailles, correspond à celui qui fut livré le 17 novembre 1745 par l'horloger Baillon pour la chambre de la Dauphine à Versailles: "N.42. Une belle pendule de bronze doré d'or moulu faite par Jen-Baptiste Baillon, dont le cadran est d'émail et les aiguilles de bronze doré, portée sur deux consoles accompagnées de palmes, au milieur desquelles est un masque de femme ; sur les côtés sont des ornements en mosaïques et deux bouquets de fleurs ; le haut est terminé d'un amour tenant de sa main gauche une faulx : le pied aussi de bronze doré, orné de rocailles, fleurs, plumes deux dragons et d'une tête de Borée, haute de 4 pieds avec le pied [130 cm] sur 14 pouces de large [378 cm]". Le cartel conservé au château de Versailles ne nous permet que de supposer cette provenance royale pour le présent lot.
Ce cartel se retrouve aussi sur d'autres types de consoles moins rares, aujourd'hui conservées au Louvre et au musée des Arts Décoratifs.
La têté renversée de Borée aux joues gonflées n'est pas sans rappeler l'influence possible de l'oeuvre de Boulle et notamment de ses têtes de souffleur que l'on retrouve sur le régulateur du comte de Toulouse au Louvre.
Orné au centre d'un masque de femme coiffé d'une coquille, notre cartel correspond au premier modèle créé par Charles Cressent en 1733 à la demande du roi Jean V de Portugal comme en témoigne le procès verbal de la saisie ordonnée dans son atelier par la corporation des doreurs ciseleurs.
Notre cartel, autant qu'un mdèle similaire conservé au château de Versailles, correspond à celui qui fut livré le 17 novembre 1745 par l'horloger Baillon pour la chambre de la Dauphine à Versailles: "N.42. Une belle pendule de bronze doré d'or moulu faite par Jen-Baptiste Baillon, dont le cadran est d'émail et les aiguilles de bronze doré, portée sur deux consoles accompagnées de palmes, au milieur desquelles est un masque de femme ; sur les côtés sont des ornements en mosaïques et deux bouquets de fleurs ; le haut est terminé d'un amour tenant de sa main gauche une faulx : le pied aussi de bronze doré, orné de rocailles, fleurs, plumes deux dragons et d'une tête de Borée, haute de 4 pieds avec le pied [130 cm] sur 14 pouces de large [378 cm]". Le cartel conservé au château de Versailles ne nous permet que de supposer cette provenance royale pour le présent lot.
Ce cartel se retrouve aussi sur d'autres types de consoles moins rares, aujourd'hui conservées au Louvre et au musée des Arts Décoratifs.