![NIJINSKY, Vaslav Fomitch (1890-1950). Lettre autographe signée, adressée à sa femme Romola, sans lieu ni date [vers 1919]. 2 pages recto-verso, sur un feuillet in-4 (265 x 208 mm). (Petite déchirure à l'une des pliures).](https://www.christies.com/img/LotImages/2005/PAR/2005_PAR_05415_0229_000(110901).jpg?w=1)
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NIJINSKY, Vaslav Fomitch (1890-1950). Lettre autographe signée, adressée à sa femme Romola, sans lieu ni date [vers 1919]. 2 pages recto-verso, sur un feuillet in-4 (265 x 208 mm). (Petite déchirure à l'une des pliures).
INTERNÉ, NIJINSKY ENVOIE UN ÉMOUVANT APPEL DE SECOURS À SA FEMME.
A la fin de la première guerre mondiale, Nijinsky et sa famille se réfugient en Suisse à St Moritz. Le danseur, qui manifestait déjà des troubles inquiétants du comportement, sombre dans la folie. Sa femme, Romola [de Pulszky], décide alors de l'envoyer chez le docteur Hans Frenkel. Après une longue série de visites quotidiennes, Frenkel dirige son patient chez son collègue le Dr Eugen Bleuler, à Zürich, le 4 mars 1919. Bleuler, qui introduisit le terme "schizophrénie" dans le language médical, en constata les symptômes chez Nijinsky.
Désespéré, le danseur lance à sa femme un émouvant appel dans un français approximatif: "Chère Romouchka, je veux qu tu vien tout suit avec mamant et Oscar me cherche. Il ne faut pas rien dir a Docteur Frenkel. Il ne faut pas qu'il sache, par ce q'il veux que je rest très longtemt dans cette sanatoir, pusq'il gangne beaucoup ici... Je veux que tu montre sait laitre à Oscar, pour q'il ne pense pas que je sui malad. je veux apsolument que tu vien me chercher tout suit..." En postscriptum: "Je veux que tu vien et ne laisse pas enfliancai par docteur Frenkel. Il faut qu tu soi energic".
INTERNÉ, NIJINSKY ENVOIE UN ÉMOUVANT APPEL DE SECOURS À SA FEMME.
A la fin de la première guerre mondiale, Nijinsky et sa famille se réfugient en Suisse à St Moritz. Le danseur, qui manifestait déjà des troubles inquiétants du comportement, sombre dans la folie. Sa femme, Romola [de Pulszky], décide alors de l'envoyer chez le docteur Hans Frenkel. Après une longue série de visites quotidiennes, Frenkel dirige son patient chez son collègue le Dr Eugen Bleuler, à Zürich, le 4 mars 1919. Bleuler, qui introduisit le terme "schizophrénie" dans le language médical, en constata les symptômes chez Nijinsky.
Désespéré, le danseur lance à sa femme un émouvant appel dans un français approximatif: "Chère Romouchka, je veux qu tu vien tout suit avec mamant et Oscar me cherche. Il ne faut pas rien dir a Docteur Frenkel. Il ne faut pas qu'il sache, par ce q'il veux que je rest très longtemt dans cette sanatoir, pusq'il gangne beaucoup ici... Je veux que tu montre sait laitre à Oscar, pour q'il ne pense pas que je sui malad. je veux apsolument que tu vien me chercher tout suit..." En postscriptum: "Je veux que tu vien et ne laisse pas enfliancai par docteur Frenkel. Il faut qu tu soi energic".