拍品專文
Cette oeuvre sera incluse dans le catalogue raisonné de l'oeuvre de Kees van Dongen actuellement en préparation par Monsieur Jacques Chalom des Cordes sous l'égide de l'Institut Wildenstein. Une attestation d'inclusion sera remis à l'acquéreur.
Avant d'entreprendre une série de courts voyages en Italie, Espagne et Maroc entre 1910 et 1911, Van Dongen est toujours sous le charme exotique des bals musettes et de la vie nocturne montmartoise. L'aspect provocant de sa peinture évoque le climat d'aventure et de danger qui régnait alors dans ces quartiers de Paris. Les tableaux de cette période représentent souvent des gitanes ou ses modèles favoris tels que Nini, qui travaillait aux Folies-Bergère, ou encore Anita ou Fatimah. Louis Vauxelles souligne dans une introduction à une exposition en 1938, que van Dongen, à l'instar de Toulouse-Lautrec, a créé un type particulier de femme et, citant Apollinaire, que sa peinture "sentait l'opium, l'ambre et l'érotisme" (D. Sutton, Cornelis Theodorus Marie van Dongen, Arizona, 1971, p. 38).
Audacieuse et sensuelle, Lailla date de la période de l'apogée du Fauvisme chez Van Dongen. 1908 fut une année particulièrement dense pour l'artiste, et Lailla compte parmi les plus beaux nus de cette période, voire aussi de toute sa carrière. Ces nus peints par l'artiste durant les dix premières années du XXème siècle allient un traitement très rafiné du Fauvisme, propre à Van Dongen, à une grande aptitude à transposer sur la toile sensualité et érotisme.
Lailla montre un artiste qui est pleinement conscient de son immense potentiel, aussi bien dans le choix de ses sujets que de son propre style. Au moment même où le Fauvisme touche à sa fin en tant que mouvement, Van Dongen continua à l'utiliser avec un style très personnel dans de nombreuses toiles. La texture et la densité de sa peinture, associées à un usage audacieux de la couleur expriment un Fauvisme puissant, une peinture du désir directement transposée sur la toile.
While it was not until 1910-11 that van Dongen would make a series of rapid trips to Italy, Spain and Morocco, the artist fell under the spell of metropolitan exoticism at the bals musettes and nightlife of Montmartre. His painting, by way of its provocative and brash nature, suggest the adventures and dangers that laid in wait in this neighborhood of Paris. His pictures of this period often represent gypsies, or his favorite models such as Nini, who worked at the Folies-Bergère, or Anita or Fatimah. As Louis Vauxelles pointed out in an introduction to an exposition in 1938, van Dongen had created a special type of woman, such as Toulous-Lautrec had done, and quoting Apollinaire, that his painting "smelt of opium, ambergris and eroticism" (D. Sutton, "Cornelis Theodorus Marie van Dongen", Arizona, 1971, p. 38).
Bold and sensuous, Lailla dates from the highpoint of Van Dongen's Fauvism. 1908 was a vintage year, and Lailla ranks amongst the greatest nudes not only of this period, but of his entire career. The nudes that van Dongen painted in the first decade of the twentieth century combine the increasingly refined and distinctive Fauvism of the artist with his increasing aptitude to render sensuality and eroticism directly onto the canvas.
Lailla shows an artist who was fully aware of the radical potential both of his subject matter and of his artistic style. For while Fauvism as a general trend was petering out by the time Lailla was painted, Van Dongen was almost unique in finding a new tack. Indeed, as the movement came to its natural end, Van Dongen began to create increasingly strong paintings in his own unique Fauve manner. The heavily textured, painterly surface and the adventurous use of colour shows a wild Fauve, painting desire directly onto his canvas. With Lailla standing boldly before him, Van Dongen certainly evokes the passion associated with the movement, and some of the wildness, too.
(fig. 1) Kees van Dongen, 1913.
(fig. 2) Kees van Dongen, Anita en Almée, 1908.
Localisation inconnue.
(fig. 3) Kees van Dongen, Le Châle espagnole, 1913.
Musée Nationale d'Art Moderne Centre Georges Pompidou, Paris (Donation Dolly van Dongen).
Avant d'entreprendre une série de courts voyages en Italie, Espagne et Maroc entre 1910 et 1911, Van Dongen est toujours sous le charme exotique des bals musettes et de la vie nocturne montmartoise. L'aspect provocant de sa peinture évoque le climat d'aventure et de danger qui régnait alors dans ces quartiers de Paris. Les tableaux de cette période représentent souvent des gitanes ou ses modèles favoris tels que Nini, qui travaillait aux Folies-Bergère, ou encore Anita ou Fatimah. Louis Vauxelles souligne dans une introduction à une exposition en 1938, que van Dongen, à l'instar de Toulouse-Lautrec, a créé un type particulier de femme et, citant Apollinaire, que sa peinture "sentait l'opium, l'ambre et l'érotisme" (D. Sutton, Cornelis Theodorus Marie van Dongen, Arizona, 1971, p. 38).
Audacieuse et sensuelle, Lailla date de la période de l'apogée du Fauvisme chez Van Dongen. 1908 fut une année particulièrement dense pour l'artiste, et Lailla compte parmi les plus beaux nus de cette période, voire aussi de toute sa carrière. Ces nus peints par l'artiste durant les dix premières années du XXème siècle allient un traitement très rafiné du Fauvisme, propre à Van Dongen, à une grande aptitude à transposer sur la toile sensualité et érotisme.
Lailla montre un artiste qui est pleinement conscient de son immense potentiel, aussi bien dans le choix de ses sujets que de son propre style. Au moment même où le Fauvisme touche à sa fin en tant que mouvement, Van Dongen continua à l'utiliser avec un style très personnel dans de nombreuses toiles. La texture et la densité de sa peinture, associées à un usage audacieux de la couleur expriment un Fauvisme puissant, une peinture du désir directement transposée sur la toile.
While it was not until 1910-11 that van Dongen would make a series of rapid trips to Italy, Spain and Morocco, the artist fell under the spell of metropolitan exoticism at the bals musettes and nightlife of Montmartre. His painting, by way of its provocative and brash nature, suggest the adventures and dangers that laid in wait in this neighborhood of Paris. His pictures of this period often represent gypsies, or his favorite models such as Nini, who worked at the Folies-Bergère, or Anita or Fatimah. As Louis Vauxelles pointed out in an introduction to an exposition in 1938, van Dongen had created a special type of woman, such as Toulous-Lautrec had done, and quoting Apollinaire, that his painting "smelt of opium, ambergris and eroticism" (D. Sutton, "Cornelis Theodorus Marie van Dongen", Arizona, 1971, p. 38).
Bold and sensuous, Lailla dates from the highpoint of Van Dongen's Fauvism. 1908 was a vintage year, and Lailla ranks amongst the greatest nudes not only of this period, but of his entire career. The nudes that van Dongen painted in the first decade of the twentieth century combine the increasingly refined and distinctive Fauvism of the artist with his increasing aptitude to render sensuality and eroticism directly onto the canvas.
Lailla shows an artist who was fully aware of the radical potential both of his subject matter and of his artistic style. For while Fauvism as a general trend was petering out by the time Lailla was painted, Van Dongen was almost unique in finding a new tack. Indeed, as the movement came to its natural end, Van Dongen began to create increasingly strong paintings in his own unique Fauve manner. The heavily textured, painterly surface and the adventurous use of colour shows a wild Fauve, painting desire directly onto his canvas. With Lailla standing boldly before him, Van Dongen certainly evokes the passion associated with the movement, and some of the wildness, too.
(fig. 1) Kees van Dongen, 1913.
(fig. 2) Kees van Dongen, Anita en Almée, 1908.
Localisation inconnue.
(fig. 3) Kees van Dongen, Le Châle espagnole, 1913.
Musée Nationale d'Art Moderne Centre Georges Pompidou, Paris (Donation Dolly van Dongen).