![[Paul ELUARD].](https://www.christies.com/img/LotImages/2006/PAR/2006_PAR_05443_0045_000(121039).jpg?w=1)
Details
[Paul ELUARD].
Helena Dmitrievna Diakonava, dite Gala.
Ensemble de 27 lettre autographes dont 3 adressées à Mme Grindel et 24 à Paul Eluard.
Datées de 1916.
L'ensemble forme environ 70 pages autographes, placé sous emboîtage de toile bleu marine.
Paul et Gala s'étaient connus au sanatorium de Clavadel, à la fin de 1912. Gala était ensuite retournée en Russie en 1914, puis était venue rejoindre Paul Eluard à Paris en 1916. Elle devint sa femme en 1916.
Paul Eluard, mobilisé en décembre 1914, fut versé, pour raisons de santé, dans le service auxiliaire. En août 1916, il fut affecté à l'hôpital ordinaire d'évacuation n°18 à Hargicourt dans la Somme, à quelques kilomètres de la ligne de feu, là où les blessés arrivaient du front par milliers. Quatre mois plus tard enfin, le 28 décembre 1916 et malgré les supplications de Gala, arrivée de Russie en septembre, Eluard obtint d'être versé au 95ème régiment d'infanterie.
Les trois lettres adressées à Mme Grindel sont préalables à la venue de Gala en France. Les vingt-quatre lettres suivantes sont adressées à Paul Eluard à partir de son arrivée ; Gala logeait alors chez Mme Grindel. Quinze de ces lettres ont été publiées en accompagnement des " Lettres à Gala ", Gallimard, 1984.
Très belles lettres d'amour, écrites dans le plus grand désordre, où l'ardeur de Gala manie tout à la fois la tendresse, l'exaltation, la jalousie, l'érotisme, les projets d'avenir.
" A travers [elles] se dessine un portrait tout à fait inédit de Gala qui vient corriger l'image souvent donnée par ses proches - ou ses moins " proches " -- d'une femme orgueilleuse, ambitieuse et cynique. C'est alors la jeune femme de 22 ans, amoureuse, exaltée jusqu'à la folie (elle se juge elle-même hystérique), possédée d'un immense idéal de pureté, religieuse, morale et physique ; et sans doute plus proche de la petite russe de Clavadel que de la femme muse à qui Eluard écrit dans les années 1930-1940. Pourtant dans cette fiancée ingénue, qui poursuit sagement ses études de français et de dessin se reconnaît déjà la toute puissante autorité de cette femme insaisissable - les surréalistes l'appelleront " la tour "- qui va bientôt entrer dans la légende du surréalisme. " Note de Pierre Dreyfus dans Lettres à Gala de Paul Eluard, Gallimard 1984.
Quinze de ces lettres ont été publiées en accompagnement des Lettres à Gala de Paul Eluard, 1924-1948, Gallimard, 1984.
Helena Dmitrievna Diakonava, dite Gala.
Ensemble de 27 lettre autographes dont 3 adressées à Mme Grindel et 24 à Paul Eluard.
Datées de 1916.
L'ensemble forme environ 70 pages autographes, placé sous emboîtage de toile bleu marine.
Paul et Gala s'étaient connus au sanatorium de Clavadel, à la fin de 1912. Gala était ensuite retournée en Russie en 1914, puis était venue rejoindre Paul Eluard à Paris en 1916. Elle devint sa femme en 1916.
Paul Eluard, mobilisé en décembre 1914, fut versé, pour raisons de santé, dans le service auxiliaire. En août 1916, il fut affecté à l'hôpital ordinaire d'évacuation n°18 à Hargicourt dans la Somme, à quelques kilomètres de la ligne de feu, là où les blessés arrivaient du front par milliers. Quatre mois plus tard enfin, le 28 décembre 1916 et malgré les supplications de Gala, arrivée de Russie en septembre, Eluard obtint d'être versé au 95ème régiment d'infanterie.
Les trois lettres adressées à Mme Grindel sont préalables à la venue de Gala en France. Les vingt-quatre lettres suivantes sont adressées à Paul Eluard à partir de son arrivée ; Gala logeait alors chez Mme Grindel. Quinze de ces lettres ont été publiées en accompagnement des " Lettres à Gala ", Gallimard, 1984.
Très belles lettres d'amour, écrites dans le plus grand désordre, où l'ardeur de Gala manie tout à la fois la tendresse, l'exaltation, la jalousie, l'érotisme, les projets d'avenir.
" A travers [elles] se dessine un portrait tout à fait inédit de Gala qui vient corriger l'image souvent donnée par ses proches - ou ses moins " proches " -- d'une femme orgueilleuse, ambitieuse et cynique. C'est alors la jeune femme de 22 ans, amoureuse, exaltée jusqu'à la folie (elle se juge elle-même hystérique), possédée d'un immense idéal de pureté, religieuse, morale et physique ; et sans doute plus proche de la petite russe de Clavadel que de la femme muse à qui Eluard écrit dans les années 1930-1940. Pourtant dans cette fiancée ingénue, qui poursuit sagement ses études de français et de dessin se reconnaît déjà la toute puissante autorité de cette femme insaisissable - les surréalistes l'appelleront " la tour "- qui va bientôt entrer dans la légende du surréalisme. " Note de Pierre Dreyfus dans Lettres à Gala de Paul Eluard, Gallimard 1984.
Quinze de ces lettres ont été publiées en accompagnement des Lettres à Gala de Paul Eluard, 1924-1948, Gallimard, 1984.
Special notice
" f " : In addition to the regular Buyer’s premium, a commission of
7% (i.e. 7.49% inclusive of VAT for books, 8.372% inclusive
of VAT for the other lots) of the hammer price will be
charged to the buyer. It will be refunded to the Buyer upon
proof of export of the lot outside the European Union within
the legal time limit.(Please refer to section VAT refunds)
Further details
All known 27 letters by Gala to Paul Eluard and his mother (all the other ones were destroyed by Eluard).