Max ERNST
" f " : In addition to the regular Buyer’s premium… Read more Avec une étude préparatoire du célèbre tableau "La Vierge Marie corrigeant l'enfant Jésus"
Max ERNST

Details
Max ERNST
Rêve d'une petite fille qui voulut entrer au carmel
Paris : Éditions du Carrefour, 169, boulevard Saint-Germain, 1930 (20 décembre 1930).

In-8 (236 x 183 mm). 172 pp. Couverture turquoise imprimée en noir au premier plat et au dos, 80 collages de Max Ernst en reproduction, dont un en couverture.

Reliure signée de Semet & Plumelle : vélin ivoire à la Bradel, titre doré au dos, gardes de papier vert, dos et couvertures bleu pâle imprimées en noir avec reproduction d'un collage, sous chemise demi-maroquin vert foncé à rabat, doublure de velours ocre, étui bordé.

Provenance : Louis Broder

Édition originale.

Exemplaire sur vélin teinté, offert par Max Ernst à Paul Eluard.
Avec cet envoi autographe signé :
"À Paul Eluard, Affectueusement, son ami Max Ernst".

Tirage :
20 ex. sur Japon nacré (I - XVII, 3 ex. HC XCIII - XX).
40 ex. sur Hollande Pannekoek ( 1-140).
1000 ex. sur vélin teinté (41 - 1000, et S. P. 1 - 40).

Impression :
Imprimerie Durand, Chartres.

L'exemplaire est enrichi de :
- Un dessin original de Max Ernst de 1926, (175 x 235 mm), étude pour "la Vierge Marie corrigeant l'Enfant Jésus" au crayon sur papier pelure fin.
Il s'agit d'une étude fouillée du célèbre tableau de Max Ernst représentant la Sainte Vierge en train de donner la fessée à l'Enfant Jésus. N'apparaissent pas encore dans cette étude les "trois témoins" Max Ernst, Paul Eluard, André Breton, qui, dans le tableau définitif assistent à la scène en discrets observateurs. Après diverses brouilles Max Ernst semble les avoir réunis sur ce tableau en signe de réconciliation.

- Un portrait photographique original par Man Ray de Max Ernst et Marie Berthe Aurenche, son épouse. Ce portrait est signé et daté "Man Ray 1926", (170 x 227 mm). Tirage argentique de l'époque avec le cachet de Man Ray au dos "31 bis, rue Campagne Première, Paris".
Marie Berthe, soeur du scénariste Jean Aurenche épousa Max Ernst alors qu'elle n'avait pas encore vingt ans. Marie Berthe était le type même de la femme-enfant rêvée par les surréalistes.
Dorothea Tanning la décrivit comme une "blue-and-gold porcelain beauty". C'est bien ainsi qu'elle apparaît, agée de 18 ans, sur la photo de Man Ray.

- Une longue lettre autographe signée de Max Ernst à Paul Eluard. Sans date [1928], 38 bis rue de la Gare-Fleury, Meudon, 2 pp., gr. in-4, à l'encre bleue sur papier à lettre aux bords effrangés. Il y est notamment question des difficultés qu'il éprouve à traduire en allemand Les dessous d'une vie.

"Mon cher Paul,
J'ai été très heureux de recevoir Défense de Savoir ; Je me suis mis au travail pour corriger cette traduction impossible. Je me heurte déjà au premier mot "les dessous". Il n'existe pas un mot en allemand qui puisse le traduire ; J'ai consulté Arp, nous nous sommes mis au travail ensemble, et nous avons cessé, désespérés, Je m'excuse de la brutalité avec laquelle je t'annonce cet échec ; J'ai quelques collages nouveaux qui peuvent aller avec tes choses nouvelles, ou, si tu veux toujours, avec les Dessous d'une vie ; je ferai ton portrait aux traits, et je te réserverai une ou deux de mes nouvelles choses, dès que j'en aurai de tout premier ordre. Si tu veux me donner une pièce de la collection océanienne en échange, tu me feras grand plaisir.
Je te renverrai l'exemplaire des "Dessous" avec quelques "Malheurs" ; Je vis assez isolément. Je vois rarement André B."

Ce deuxième roman - collage de Max Ernst, fut peut-être inspiré par sa jeune épouse Marie Berthe Aurenche sortant elle-même d'un couvent et dont une amie était entrée au Carmel. La soeur de Max Ernst, Louise, venait elle aussi d'entrer dans les ordres. L'héroïne du livre, Marceline-Marie, qui se scinde parfois en deux créatures dès la quatrième planche, est inspirée du personnage de Marzelline dans fidelio.

La réunion dans ce roman-collage, le plus anticlérical de Max Ernst et de son étude pour l'un des tableaux phares du surréalisme, au côté de la célèbre photographie de Max Ernst et Marie Berthe Aurenche par Man Ray, est un exceptionnel ensemble.

Références :
Fardel I 45, D'une bibliothèque l'autre 308, Paricaud I 38, Keiller 271, Bibliothèque Nationale 2000 186, Matarasso I 428, Surrealism/Tate p. 164, Parisel 160, Révol. surr. 2002 p. 444, Victoria & Albert 86, Max Ernst Beyond surrealism 22, vente Breton 553.
Special notice
" f " : In addition to the regular Buyer’s premium, a commission of 7% (i.e. 7.49% inclusive of VAT for books, 8.372% inclusive of VAT for the other lots) of the hammer price will be charged to the buyer. It will be refunded to the Buyer upon proof of export of the lot outside the European Union within the legal time limit.(Please refer to section VAT refunds)
Further details
Important association copy, inscribed by Max Ernst to Paul Eluard. Added are one original drawing by Max Ernst, a photographed portrait of Max Ernst and Marie Berthe Aurenche by Man Ray and a long letter by Max Ernst to Eluard.

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