SIMON-JOSEPH-ALEXANDER-CLEMENT DENIS (ANVERS 1755-1813 NAPLES)
No VAT will be charged on the hammer price, but VA… Read more UN ENSEMBLE DE QUATRE TABLEAUX PROVENANT DE LA DESCENDANCE DE SIMON DENIS (LOTS 54-58) Né à Anvers, Simon Denis fut tout d'abord l'élève d'un peintre animalier et paysagiste du nom d'Hendrik Joseph Antonissen. Dès 1775, Simon Denis se rendit à Paris où il fit la connaissance de l'expert et marchand d'art Jean-Baptiste-Pierre Lebrun. Infatigable voyageur, l'artiste se rendit ensuite en Italie, vers 1784, grâce notamment au concours financier de Lebrun. Après plusieurs séjours dans le sud de l'Italie, Simon Denis s'établit définitivement à Naples à partir de 1804. Il fut nommé en 1807 par Joseph Bonaparte, roi de Naples, premier peintre de la Chambre pour les vues et paysages, succédant à Jakob Philipp Hackert, puis en 1809, professeur à l'Académie de Naples. L'artiste s'éteignit à Naples en 1813. Les quatre oeuvres qui suivent font partie d'un ensemble resté dans la famille de Simon Denis jusqu'à ce jour. Nous remercions le Docteur Valentina Branchini pour son aide lors de la rédaction des notices qui suivent et de nous avoir permis de consulter sa thèse inédite sur Simon Denis. FOUR PAINTINGS FROM THE COLLECTION OF THE DESCENDANTS OF SIMON DENIS (LOTS 54-58) Born in Antwerp, Simon Denis was the pupil of Hendrik Joseph Antonissen, a landscapist and painter of animals. In 1775, the artist went to Paris and met the painter and merchant Jean-Baptiste-Pierre Lebrun. Around 1784, the artist went to Rome, notably thanks to Lebrun's financial support. After various trips in Southern of Italy, the artist settled in Naples in 1804. He was appointed court painter by Joseph Bonaparte in 1807, succeeding Jakob Philipp Hackert. In 1809, he became professor at the Academy of Naples and he died in 1813 in Naples. The next four lots come from the artist's family. We are grateful to Dr. Valentina Branchini for her help with the following entries and giving us access to her unpublished thesis on the artist.
SIMON-JOSEPH-ALEXANDER-CLEMENT DENIS (ANVERS 1755-1813 NAPLES)

Elisabeth Louise Vigée-Lebrun dessinant la cascade de Tivoli en compagnie de sa fille Julie et d'une gouvernante

Details
SIMON-JOSEPH-ALEXANDER-CLEMENT DENIS (ANVERS 1755-1813 NAPLES)
Elisabeth Louise Vigée-Lebrun dessinant la cascade de Tivoli en compagnie de sa fille Julie et d'une gouvernante
Huile sur papier marouflé sur toile
28,9 x 22 cm. (11½ x 8 7/8 in.); et une étude des personnages à la craie noire, 11 x 10 cm. (4 3/8 x 3 7/8 in.)
2
Provenance
Resté dans la famille de l'artiste jusqu'à ce jour.
Literature
V. Branchini, Simon Denis (1755-1813) in Italia, Dipinti e Disegno di Paesaggio, sous la direction d'Anna Ottani Cavina, Université de Bologne, 2003, p.86, no. 4 (thèse de doctorat non publiée).
Special notice
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Further details
ELISABETH LOUISE VIGEE-LEBRUN AND HER DAUGHTER JULIE DRAWING AT TIVOLI, OIL ON PAPER ON CANVAS, AND A BLACK CHALK STUDY OF THE FIGURES, BY SIMON DENIS
In 1789 Simon Denis went to visit the Tivoli falls with the director of the French Academy in Rome, Guillaume-François Ménageot, Elisabeth Vigée-Lebrun and her daughter Julie. Simon Denis was a friend of the Lebrun family who financed his trip to Italy. In return, Denis accompanied Vigée-Lebrun when they visited Rome. In her Mémoires the portrait painter recalls having visited Denis' house Piazza di Spagna and having been to Tivoli in his company:
'We had to wait for good weather for our visits. Mr. Menageot took me to Tivoli with my daughter and the painter, Denis. It was a charming group. We went to see the falls first, and I was so charmed that I couldn't be taken away. I did a sketch in pastel, to catch the rainbow over the falls.' After a night at an inn, the group returned: 'in the early morning, we returned to the cascades, where I finished my sketch'...'I ustened to the enchanting sounds of the waterfall' (E. Vigée Lebrun, Souvenirs, 1835-1837, ed. 1984, pp. 186-189).

During those two days, Denis seized the opportunity to paint his friend and her daughter, Julie, called 'Brunette' and a companion 'dal vero'. Denis also drew two black chalk sketches, the one sold with this lot, and another just of Julie inscribed 'Brunette entre les pierres/aux cascatelles' (New York, Wildenstein and Co.).

Such oil on paper studies were often inscribed on the back by the artist with information about the place or the light. Later, Denis would reuse them, alongside his other chalk sketches, to compose larger paintings in his studio that would be more precise in detail but would, as underlined by Dr. Branchini, retain the candour and spontaneity of the oil sketches.

Simon Denis reused the present works in a painting in horizontal format on panel (Stockholm, Bukowski, 29-31 May 1996, lot 323) in which he added two men on a path in the foreground. Dr. Branchini suggested that the men could be Menageot and Denis and that the painting would have been a gift intended to be sent to the painter's patron, Jean-Baptiste-Pierre Lebrun, in Paris.

Lot Essay

Au XVIIIe siècle, les excursions aux Cascades de Tivoli sont très prisées par les artistes peintres de plein air et constituent un passage obligé pour tous les artistes français à Rome. Simon Denis s'y rend en 1789, accompagné du peintre et directeur de l'Académie de France à Rome, Guillaume-François Ménageot, d'Elisabeth Vigée-Lebrun et de sa fille Julie. Denis est lié à la famille Lebrun qu'il a rencontré à Paris. C'est d'ailleurs grâce au concours financier de Lebrun que Denis put entreprendre ce voyage en Italie. C'est ainsi que tout naturellement, Denis chaperonne la femme de son mécène, la célèbre Elizabeth-Louise Vigée-Lebrun lors de la venue en Italie de celle-ci. Dans ses Mémoires, la portraitiste se souvient d'avoir séjourné dans la demeure de Denis, Place d'Espagne, et d'avoir visité en sa compagnie le site de Tivoli:
'Il me fallut attendre le beau temps pour visiter les environs. M. Ménageot alors me mena à Tivoli avec ma fille et Denis le peintre. Ce fut une charmante partie. Nous allâmes d'abord voir les cascatelles, dont je fus si enchantée que ces messieurs ne pouvaient m'en arracher. Je les crayonnai aussitôt avec du pastel, désirant colorer l'arc-en-ciel qui ornait les chutes d'eaux'. Après avoir dormi à l'auberge, la compagnie revint sur le site: 'De grand matin nous retournâmes aux cascatelles, où je finis mon esquisse' ...'j'entendais le bruit des cascades qui me berçaient délicieusement' (E. Vigée-Lebrun, Souvenirs, 1835-1837, éd. 1984, pp. 186-189).

Simon Denis profita ainsi de l'une de ces deux journées pour saisir 'dal vero' son amie dessinant avec, à ses côtés, sa fille Julie, surnommée Brunette et la gouvernante qui tente de se protéger des rayons du soleil. Denis eut aussi le temps de réaliser deux croquis à la craie noire: l'un que nous présentons ici et un autre représentant Julie assise et portant l'inscription 'Brunette entre les pierres/aux cascatelles' (New York, collection Wildenstein and Co.).

Ces études à l'huile sur papier, exécutées par Simon Denis sur le motif, étaient souvent annotées au verso par l'artiste de renseignements sur les lieux, les effets de la lumière et du temps. Par la suite, Simon Denis réutilisait ces études à l'huile et au crayon pour des tableaux réalisés en atelier, plus soignés dans les détails de la narration mais perdant, comme le souligne le Docteur Branchini, en candeur et spontanéité.
Simon Denis reprend ce sujet dans un tableau en largeur, peint sur panneau (Stockholm, Bukowski, 29-31 mai 1996, lot 323). Dans cette peinture, élaborée en atelier, l'artiste a ajouté deux personnages masculins sur un chemin, qui pourraient le représenter ainsi que Ménageot. Le Docteur Branchini pense que le tableau de Stockholm aurait pu être destiné au mécène du peintre à Jean-Baptiste-Pierre Lebrun en remerciement.


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