Lot Essay
Fils de Victor Regnault, directeur de la Manufacture Nationale de Porcelaines de Sèvres, Henri Regnault montre un précoce talent de dessinateur. Il entre, avec son inséparable ami Georges Clairin, dans l'atelier d'Alexandre Cabanel, à l'Ecole des Beaux-Arts de Paris.
En 1869, il se rend en Espagne, avec Clairin, où il étudie passionnément l'oeuvre de Vélasquez et de Goya, mais aussi l'architecture hispano-mauresque de l'Alhambra, qu'il juge d'une beauté exaltante.
D'Espagne, il passe au Maroc, où il exécute un ensemble merveilleux de tableaux dans lesquels il révèle des qualités de coloriste de tout premier ordre. A Tanger, il se lie d'amitié avec une jeune femme musulmane de 17 ans, Aïcha Chamma, qui convainc des jeunes filles marocaines de poser pour lui.
Quand la guerre avec la Prusse éclate en 1870, Regnault rentre à Paris pour s'engager. Le 19 janvier 1871, il est tué au combat à Buzenval.
Cet 'Intérieur de Harem' fut réalisé en octobre 1870, en quelques semaines avec deux autres aquarelles : 'Hassan et Namouna' et 'Haoua, intérieur de harem', sur la sollicitation de ses amis, qui le préssaient d'échanger le fusil contre les pinceaux afin de l'arracher à la morosité. Ses compagnons Clairin, Duruy, Bida, décorèrent alors pour lui l'atelier d'Adolphe Goupil de tapis, de soieries éclatantes, et d'étoffes orientales, dans l'espoir de lui faire quitter le ciel parisien pour l'azur marocain. Le résultat fut stupéfiant, et ces trois aquarelles furent couvertes d'éloges dans toutes les expositions qui lui furent consacrées après sa mort. Parmi ses admirateurs figurait notamment Théophile Gauthier.
Ici, Regnault pousse son goût de la décoration à l'extrême. Il cherche à faire rejaillir toutes les couleurs de cet Orient qu'il n'a pas eu le temps de connaître assez et dont il aime se souvenir au milieu de la guerre. Les toiles de ce coloriste tumultueux et original sont marquées par la vigueur et la noblesse du dessin, par les contrastes flamboyants d'ombre et de lumière solaire.
A sa mort, les trois aquarelles devinrent la propriété de Geneviève Bréton, sa récente fiancée. Elle était devenue l'amie du peintre lors du séjour qu'elle effectua à Rome en 1867 avec son père Louis Bréton.
En 1869, il se rend en Espagne, avec Clairin, où il étudie passionnément l'oeuvre de Vélasquez et de Goya, mais aussi l'architecture hispano-mauresque de l'Alhambra, qu'il juge d'une beauté exaltante.
D'Espagne, il passe au Maroc, où il exécute un ensemble merveilleux de tableaux dans lesquels il révèle des qualités de coloriste de tout premier ordre. A Tanger, il se lie d'amitié avec une jeune femme musulmane de 17 ans, Aïcha Chamma, qui convainc des jeunes filles marocaines de poser pour lui.
Quand la guerre avec la Prusse éclate en 1870, Regnault rentre à Paris pour s'engager. Le 19 janvier 1871, il est tué au combat à Buzenval.
Cet 'Intérieur de Harem' fut réalisé en octobre 1870, en quelques semaines avec deux autres aquarelles : 'Hassan et Namouna' et 'Haoua, intérieur de harem', sur la sollicitation de ses amis, qui le préssaient d'échanger le fusil contre les pinceaux afin de l'arracher à la morosité. Ses compagnons Clairin, Duruy, Bida, décorèrent alors pour lui l'atelier d'Adolphe Goupil de tapis, de soieries éclatantes, et d'étoffes orientales, dans l'espoir de lui faire quitter le ciel parisien pour l'azur marocain. Le résultat fut stupéfiant, et ces trois aquarelles furent couvertes d'éloges dans toutes les expositions qui lui furent consacrées après sa mort. Parmi ses admirateurs figurait notamment Théophile Gauthier.
Ici, Regnault pousse son goût de la décoration à l'extrême. Il cherche à faire rejaillir toutes les couleurs de cet Orient qu'il n'a pas eu le temps de connaître assez et dont il aime se souvenir au milieu de la guerre. Les toiles de ce coloriste tumultueux et original sont marquées par la vigueur et la noblesse du dessin, par les contrastes flamboyants d'ombre et de lumière solaire.
A sa mort, les trois aquarelles devinrent la propriété de Geneviève Bréton, sa récente fiancée. Elle était devenue l'amie du peintre lors du séjour qu'elle effectua à Rome en 1867 avec son père Louis Bréton.