Lot Essay
Deux autres pendules "au tablier" attribuées à André-Charles Boulle sont respectivement conservées au Musée des Arts Décoratifs à Paris et au J. Paul Getty Museum de Malibu (voir, Jean Dominique Augarde, Les ouvriers du Temps, Editions Antiquorium, Genève 1996, p. 195 et The Decorative Arts, Ed. J. Paul Getty Museum, 1993, p. 83, n. 127). Leurs caisses sont en tous points identiques à la nôtre par le dessin violoné du bâti mais aussi par leurs marqueteries d'étain et de cuivre. Les guirlandes de fleurs dans la partie centrale par exemple sont les mêmes mais l'envol des oiseaux s'en différencie.
Si ces marqueteries sur fond d'écaille se répandent vite à la fin du XVIIème siècle et sont réalisées par d'autres ébénistes, c'est la présence du tablier qui rattache plus particulièrement notre pendule à l'oeuvre d'André-Charles Boulle.
En effet, on rapproche aisément notre pendule à la série des "gaines à tablier" inventées par Boulle et dont les dessins figurent dans le recueil des Nouveaux Desseins de meubles et ouvrages de bronze et marqueterie inventés et gravés par André-Charles Boulle paru chez Mariette en 1707.
Comme l'indique Alexandre Pradère dans Les Ebénistes Français de Louis XIV à la Révolution, Editions du Chêne, Paris 1989, p. 88, les pendules représentaient un tiers de la production d'André-Charles Boulle. Parmi la dizaine d'horlogers parisiens qui commandaient à Boulle des boîtes de pendules, nous retenons Isaac Thuret (mort en 1706) et son fils Jacques (mort en 1738) qui logeaient aussi au Louvre. Mais surtout Balthazar Martinot (1636-1716) "Horloger ordinaire du Roi" et dont le Grand Dauphin possédait plusieurs pendules.
Sa renommée suggère pour notre pendule un commanditaire prestigieux avant qu'elle ne rejoigne les collections du Baron B. à la fin du XIXème siècle.
C'est sans doute au XIXème siècle qu'elle subit ces quelques modifications; les pieds en griffes tout comme les inscriptions anglaises du mouvement suggèrent son passage en Angleterre où les meubles en marqueterie Boulle continuaient à remporter un vif succès.
Si ces marqueteries sur fond d'écaille se répandent vite à la fin du XVIIème siècle et sont réalisées par d'autres ébénistes, c'est la présence du tablier qui rattache plus particulièrement notre pendule à l'oeuvre d'André-Charles Boulle.
En effet, on rapproche aisément notre pendule à la série des "gaines à tablier" inventées par Boulle et dont les dessins figurent dans le recueil des Nouveaux Desseins de meubles et ouvrages de bronze et marqueterie inventés et gravés par André-Charles Boulle paru chez Mariette en 1707.
Comme l'indique Alexandre Pradère dans Les Ebénistes Français de Louis XIV à la Révolution, Editions du Chêne, Paris 1989, p. 88, les pendules représentaient un tiers de la production d'André-Charles Boulle. Parmi la dizaine d'horlogers parisiens qui commandaient à Boulle des boîtes de pendules, nous retenons Isaac Thuret (mort en 1706) et son fils Jacques (mort en 1738) qui logeaient aussi au Louvre. Mais surtout Balthazar Martinot (1636-1716) "Horloger ordinaire du Roi" et dont le Grand Dauphin possédait plusieurs pendules.
Sa renommée suggère pour notre pendule un commanditaire prestigieux avant qu'elle ne rejoigne les collections du Baron B. à la fin du XIXème siècle.
C'est sans doute au XIXème siècle qu'elle subit ces quelques modifications; les pieds en griffes tout comme les inscriptions anglaises du mouvement suggèrent son passage en Angleterre où les meubles en marqueterie Boulle continuaient à remporter un vif succès.