PIERRE BONNARD (1867-1947)
No VAT will be charged on the hammer price, but VA… Read more COLLECTION PARTICULIERE PARISIENNE
PIERRE BONNARD (1867-1947)

La terrasse sur la Seine, Vernon

Details
PIERRE BONNARD (1867-1947)
La terrasse sur la Seine, Vernon
signé 'Bonnard' (en bas à droite)
huile sur toile
67.3 x 63.3 cm. (26½ x 24 7/8 in.)
Peint à Vernon, 1931
Provenance
Galerie Bernheim-Jeune, Paris (acquis auprès de l'artiste, 1931).
Collection particulière, Paris (acquis auprès de celle-ci).
Puis par descendance au propriétaire actuel.
Literature
J. et H. Dauberville, Bonnard, catalogue raisonné de l'oeuvre peint, Neuchâtel, 1973, vol. III, p. 365, no. 1462 (illustré).
Exhibited
Copenhague, Ny Carlsberg Glyptotek, Bonnard, mai 1947, no. 25 (daté "vers 1929").
Rotterdam, Musée Boymans, Bonnard, 1953, no. 67 (illustré; erronément daté "vers 1923").
Special notice
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Further details
'THE TERRACE ON THE SEINE, VERNON'; SIGNED LOWER RIGHT; OIL ON CANVAS.

Lot Essay

En 1931, Pierre Bonnard passe l'été à Vernon. Même s'il s'est installé au Cannet en 1925, cela fait plus de trente ans qu'il fait des séjours réguliers en Normandie, notamment dans la vallée de la Seine, où il continue à trouver la lumière particulièrement intéressante. Depuis 1912, à Vernonnet (figs. 1 et 2), non loin du Giverny de Claude Monet (auquel il rend régulièrement visite), il possède une petite maison qu'il a baptisée "Ma Roulotte" (il la vendra en 1939, année au cours de laquelle il quitte Paris pour le Cannet. Il ne reviendra dans la capitale qu'après la Libération). C'est là, dans cette petite villa entourée d'un jardin envahi par la végétation (contrairement à Monet, Bonnard préférait une nature indomptée) qu'il peindra les importants paysages des années 1910 et 1920. Le peintre "décrit [...] le spectacle que de sa fenêtre, ou du haut de la colline voisine, il découvre, les champs vert pâle et or au début de l'été, les bords de la rivière suivis de lignes de peupliers, d'ormes, de frênes, avec les taches argentées des saules, la rivière elle-même, majestueuse, avec sa vie de bateaux, et qui tantôt est bleue sous le soleil, tantôt couleur de plomb sous la pluie" (C. Terrasse, Formes et couleurs, 1944, cité par A. Terrasse in Bonnard, "La couleur agit", Paris, 1999, p. 133).

Bonnard peindra à de nombreuses reprises les paysages qu'il contemple depuis les fenêtres et la terrasse de "Ma Roulotte" (fig. 3). Structuré par les lignes de la rampe de l'escalier, du muret et du sol de la terrasse placées au premier plan de la composition, La terrasse sur la Seine révèle deux univers: l'intérieur, que l'on perçoit derrière le peintre, et le paysage qui s'ouvre devant nous, précédé par le feuillage ensoleillé et gai d'un arbre majestueux. Son intensité, rehaussé par la clarté du ciel, donne le ton, se propageant en ondes lumineuses sur les bandeaux des champs et de la Seine jusqu'à l'horizon, formant une surface continue de touches de couleurs. Enfin, à la frontière de ces deux mondes, et alors qu'elle avait échappé au premier regard, une femme assise se fond dans la plénitude de cet instant privilégié, comme enveloppée de nature.


In 1931, Pierre Bonnard spent the summer in Vernon. Although he had moved to Cannet in 1925, for over 30 years he spent his holidays in Normandy, particularly in the Seine valley, where he continued to find the light especially appealing. Since 1912, in Vernonnet (fig. 1 and 2), not far from Claude Monet's Giverny (which he visited regularly), he owned a small house which he called "Ma Roulotte" or "my caravan" (he would sell it in 1939, the year in which he left Paris for Cannet, and not return to the capital until after the Liberation). It was here, in this cottage surrounded by a garden overrun by vegetation (unlike Monet, Bonnard preferred nature untamed) that he painted the great landscapes of the 1910s and 1920s. The painter "described [...] the sight which he discovered from his window or from the top of the neighbouring hill; the pale green fields, or, at the beginning of summer, the riverbanks lined with poplar, elm, ash, with the silvery marks of willow, the river itself, majestic, with its boating life, and which is sometimes blue in the sun, sometimes the colour of lead in the rain" (C. Terrasse, Formes et couleurs, 1944, quoted by A . Terrasse in Bonnard, La couleur agit, Paris, 1999, p. 133).

Bonnard would again and again paint the landscape which he looked out on from the windows and the terrace of
"Ma Roulotte" (fig. 3). Structured by the lines of the handrail, the low wall and the cobbles of the terrace placed in the foreground of the composition, La Terrasse sur la Seine reveals two worlds: the interior, which we feel behind the painter, and the landscape which opens up before us, beyond the sunny, joyful foliage of a majestic tree. Its intensity, bathed in the brightness of the sky, sets the tone, spreading out in bright waves over the strips of field and of the Seine to the horizon, forming a continuous surface of touches of colour. Finally, at the meeting point of these two worlds, and although she is missed at first glance, a seated woman blends into the richness of this special moment, as if enveloped in nature.


(fig. 1) "Ma Roulotte", maison de Bonnard, Vernon.
© X.D.R. Alfred Bussy.
(fig. 2) "Ma Roulotte", maison de Bonnard, Vernon.
© X.D.R. Alfred Bussy.
(fig. 3) La terrasse à Vernon, vers 1928.
Kunstsammlung Nordrhein-Westfalen, Düsseldorf.

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