拍品專文
Ce magnifique tabouret, avec des personnages aux éléments cubistes et stylisés, fait parti d'un ensemble de seize tabourets analogues où seulement deux présentent un homme et une femme. Le voisinage des Luba poussa très certainement les Songye à adopter la tradition des tabourets figuratifs ainsi que leur iconographie. Alors qu'on peut dater ce type de tabouret loin dans le XIXe siècle, cet ensemble a été réalisé à la fin du XIXe siècle ou dans le premier quart du XXe siècle. Il provient de la région de Kisengwa et Kabalo au sud du territoire Songye bordant le nord de l'empire Luba.Frans Olbrechts fut le premier à appeler ce style hybride le style Luba-Songye. Il semble certain que la fonction symbolique ait été adoptée en même temps que l'iconographie. Les tabourets sont les symboles les plus importants de la royauté Luba, utilisés principalement lors des rites d'investiture. Les tabourets servent également de métaphore dans la représentation de la hiérarchie au sein de la société. Pendant les rites d'initiation des Mbudye, l'association secrète des dignitaires royaux, le rang et le titre sont indiqués par l'accession progressive à des sièges de plus en plus prestigieux, le tabouret en bois sculpté étant le rang le plus élevé réservé aux rois et aux devins. Ils étaient gardés par un personnage officiel et n'étaient utilisés qu'en de rares occasions et servaient plus de réceptacle à l'esprit du roi que de tabouret.
Tous les tabourets ayant une date de collecte auraient été rapportés avant 1925. Parmi eux, un tabouret à représentation féminine est conservé à l'Institut des Arts de Détroit, rapporté par F. W. Snow entre 1914 et 1922 (Penny, D. et al., African Masterworks in the Detroit Institute of Arts, Washington D. C., 1995, p. 153, no.78); un autre du même style rapporté par M. Libert en 1916, plus tard dans la collection de Philippe Guimiot; un autre vendu par Sotheby's à New York le 22 novembre 1998, lot 313, rapporté du Congo par Emile Deladrier entre 1910 et 1912; un tabouret à représentation masculine se trouve aujourd'hui à l'Institut d'Art de Chicago, vendu par Christie's à Londres le 3 décembre 1991 et rapporté par Monsieur et Madame Schepens du Lusambo en 1924.
Les seuls deux autres tabourets avec un support représentant un homme et une femme sont d'une hauteur de 52 cm, donc plus petits que celui-ci. L'un est dans la collection Laura et James Ross (voir La Gamma, A., Echoing Images, Couples in African Sculpture, New York, 2004, p.38, pl.26) et fut trouvé au marché aux puces de Bruxelles en 2003, l'autre est maintenant conservé au Minneapolis Institute of Art (voir Sieber, R., African Art in the Cycle of Life, Washington D.C., 1987, p.110, no.61). Ce dernier est identique au nôtre de par sa taille, son profil allongé et étroit et ses scarifications sur l'abdomen de la femme, ils sont sans aucun doute l'oeuvre du même sculpteur.
Tous les tabourets ayant une date de collecte auraient été rapportés avant 1925. Parmi eux, un tabouret à représentation féminine est conservé à l'Institut des Arts de Détroit, rapporté par F. W. Snow entre 1914 et 1922 (Penny, D. et al., African Masterworks in the Detroit Institute of Arts, Washington D. C., 1995, p. 153, no.78); un autre du même style rapporté par M. Libert en 1916, plus tard dans la collection de Philippe Guimiot; un autre vendu par Sotheby's à New York le 22 novembre 1998, lot 313, rapporté du Congo par Emile Deladrier entre 1910 et 1912; un tabouret à représentation masculine se trouve aujourd'hui à l'Institut d'Art de Chicago, vendu par Christie's à Londres le 3 décembre 1991 et rapporté par Monsieur et Madame Schepens du Lusambo en 1924.
Les seuls deux autres tabourets avec un support représentant un homme et une femme sont d'une hauteur de 52 cm, donc plus petits que celui-ci. L'un est dans la collection Laura et James Ross (voir La Gamma, A., Echoing Images, Couples in African Sculpture, New York, 2004, p.38, pl.26) et fut trouvé au marché aux puces de Bruxelles en 2003, l'autre est maintenant conservé au Minneapolis Institute of Art (voir Sieber, R., African Art in the Cycle of Life, Washington D.C., 1987, p.110, no.61). Ce dernier est identique au nôtre de par sa taille, son profil allongé et étroit et ses scarifications sur l'abdomen de la femme, ils sont sans aucun doute l'oeuvre du même sculpteur.