拍品专文
Voir Barbier, J.P., Islands and Ancestors, Indigenous styles of Southeast Asia, New York, 1988, comme ouvrage de référence.
La principale source d'information concernant l'art de l'archipel Leti nous provient de Riedel en 1886. Des statuettes similaires nommées iene sont décrites dans son ouvrage. Postées au centre du village, ces figurines représentaient l'esprit protecteur des lieux. L'auteur ajoute que ces oeuvres étaient sculptées cinq jours après la mort d'un membre du village, ce laps de temps étant nécessaire afin de faciliter le passage de l'âme à la statuette. L'iene était placé sur un plat en or et enveloppé d'un tissu rouge afin d'attirer l'ectoplasme. Parfois ces figurines étaient installées sur de hautes colonnes sur lesquelles étaient fixées une coupelle destinée à recevoir des offrandes.
Nous retrouvons dans cette oeuvre les caractéristiques typiques de l'iconographie du Sud des Moluques : la position assise, les jambes repliées et les bras croisés reposant sur les genoux. Le visage est dominé par un nez particulièrement large. Certains ornements indiquant le haut statut du personnage sont représentés, tels que les boucles d'oreilles et les bandes décoratives attachées aux jambes.
La statuaire Leti est particulièrement rare. Seuls quelques exemplaires nous sont parvenus, la plupart étant conservés dans les musées. En effet, dès le début du XIXe siècle, l'Eglise protestante s'attacha à faire disparaître les "fétiches" de ce petit archipel indonésien.
La principale source d'information concernant l'art de l'archipel Leti nous provient de Riedel en 1886. Des statuettes similaires nommées iene sont décrites dans son ouvrage. Postées au centre du village, ces figurines représentaient l'esprit protecteur des lieux. L'auteur ajoute que ces oeuvres étaient sculptées cinq jours après la mort d'un membre du village, ce laps de temps étant nécessaire afin de faciliter le passage de l'âme à la statuette. L'iene était placé sur un plat en or et enveloppé d'un tissu rouge afin d'attirer l'ectoplasme. Parfois ces figurines étaient installées sur de hautes colonnes sur lesquelles étaient fixées une coupelle destinée à recevoir des offrandes.
Nous retrouvons dans cette oeuvre les caractéristiques typiques de l'iconographie du Sud des Moluques : la position assise, les jambes repliées et les bras croisés reposant sur les genoux. Le visage est dominé par un nez particulièrement large. Certains ornements indiquant le haut statut du personnage sont représentés, tels que les boucles d'oreilles et les bandes décoratives attachées aux jambes.
La statuaire Leti est particulièrement rare. Seuls quelques exemplaires nous sont parvenus, la plupart étant conservés dans les musées. En effet, dès le début du XIXe siècle, l'Eglise protestante s'attacha à faire disparaître les "fétiches" de ce petit archipel indonésien.