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细节
LAUTRÉAMONT, Isidore Ducasse, dit le comte de (1846-1870). Les Chants de Maldoror. Paris: H. Blanchetière, 1927. 2 volumes in-4 (295 x 270 mm). Illustrés par Frans de Geetere de 66 eaux-fortes. Tome I: un frontispice en couleur et 39 in-texte; Tome II: un frontispice et 25 in-texte.
RELIURES SIGNÉES PAUL BONET aux premiers contreplats et datant de 1929, exécutées par Trinckvel et dorées par Jeanne. Maroquin vert forêt. Premiers plats ornés d'un large décor abstrait, légèrement différent pour chaque volume mais "du même principe", composé de filets droits et courbes dorés et au palladium, de listels mosaïqués de maroquin ivoire et de divers tons de rouge et de vert auxquels se mêlent des semés de pointillés au palladium. Le décor se poursuit sur les dos lisses et les seconds plats. Rappel du décor sur les encadrements intérieurs. Cuivres originaux encrés enchâssés aux contreplats, gardes de moire grenat, doubles gardes de papier marbré vert et or, couvertures et dos, têtes dorées (coupes légèrement usées), chemises et étui assortis (dos des chemises passés, étui frotté et fendu), boîte de toile moderne.
Provenance: R. Marty (vente à Paris les 10-13 février 1930, lot 428) -- Alexandre Loewy (ex-libris, vente à Paris le 30 mars 1996, lot 132, ill.).
PREMIÈRE ÉDITION ILLUSTRÉE de ce célèbre texte publié pour la première fois en 1869 et qui sera redécouvert et porté aux nues par les surréalistes. Tirage limité à 133 exemplaires. Un des 20 exemplaires sur Japon impérial; celui-ci le n° V, avec un dessin original et un croquis original signés par l'artiste et montés en tête du tome I, une suite complète avec remarques des eaux-fortes, 6 eaux-fortes en couleur signées au crayon par F. de Geetere, une contre-épreuve coloriée par l'artiste, une épreuve du frontispice tirée en un ton différent et deux cuivres. Exemplaire enrichi du prospectus relié in fine."La plus haute inspiration du livre réclamait un illustrateur qui pût traduire le lyrisme de l'oeuvre sans en diminer l'élévation. Nous l'avons trouvé en la personne de Frans de Geetere, dont le tempérament sensible et tourmenté s'accorde à merveille avec celui de Lautréamont. Jamais, pensons-nous, pareille fraternité n'a rattaché un illustrateur à un écrivain" (prospectus). Les Chants de Maldoror seront par la suite illustrés par Bernard Buffet et Salvador Dali.
Paul Bonet (1889-1971) "a foncé tête baissée" très jeune dans la reliure et son admiration pour Pierre Legrain est à l'origine de sa carrière. "Je dois tout à Pierre Legrain, écrit-il, [..] je lui dois tout, car sans lui je ne sais si je serais relieur; peut-être cela devait-il être, peut-être aussi est-ce la révélation des possibilités de cet art qu'il m'a fait entrevoir [...]" (Carnets entre les numéros 88 et 89). Il présente ses premiers travaux en 1925 à l'Exposition du livre au musée Galliéra. Quelques années plus tard, "tandis que Pierre Legrain avait trouvé son inspiration dans le cubisme, ce fut le surréalisme qui orienta dès lors celle de Paul Bonet, bibliophile sensible aux évolutions de l'art et de la littérature" (Fléty, p. 27).
TRÈS BEL EXEMPLAIRE DANS DE SÉDUISANTES RELIURES DE PAUL BONET.
D'or et d'argent n° 169 (ill.), Salon d'Automne à Paris, 1929. Bonet Carnets 91-92 ("bonnes reliures à décor abstrait").
RELIURES SIGNÉES PAUL BONET aux premiers contreplats et datant de 1929, exécutées par Trinckvel et dorées par Jeanne. Maroquin vert forêt. Premiers plats ornés d'un large décor abstrait, légèrement différent pour chaque volume mais "du même principe", composé de filets droits et courbes dorés et au palladium, de listels mosaïqués de maroquin ivoire et de divers tons de rouge et de vert auxquels se mêlent des semés de pointillés au palladium. Le décor se poursuit sur les dos lisses et les seconds plats. Rappel du décor sur les encadrements intérieurs. Cuivres originaux encrés enchâssés aux contreplats, gardes de moire grenat, doubles gardes de papier marbré vert et or, couvertures et dos, têtes dorées (coupes légèrement usées), chemises et étui assortis (dos des chemises passés, étui frotté et fendu), boîte de toile moderne.
Provenance: R. Marty (vente à Paris les 10-13 février 1930, lot 428) -- Alexandre Loewy (ex-libris, vente à Paris le 30 mars 1996, lot 132, ill.).
PREMIÈRE ÉDITION ILLUSTRÉE de ce célèbre texte publié pour la première fois en 1869 et qui sera redécouvert et porté aux nues par les surréalistes. Tirage limité à 133 exemplaires. Un des 20 exemplaires sur Japon impérial; celui-ci le n° V, avec un dessin original et un croquis original signés par l'artiste et montés en tête du tome I, une suite complète avec remarques des eaux-fortes, 6 eaux-fortes en couleur signées au crayon par F. de Geetere, une contre-épreuve coloriée par l'artiste, une épreuve du frontispice tirée en un ton différent et deux cuivres. Exemplaire enrichi du prospectus relié in fine."La plus haute inspiration du livre réclamait un illustrateur qui pût traduire le lyrisme de l'oeuvre sans en diminer l'élévation. Nous l'avons trouvé en la personne de Frans de Geetere, dont le tempérament sensible et tourmenté s'accorde à merveille avec celui de Lautréamont. Jamais, pensons-nous, pareille fraternité n'a rattaché un illustrateur à un écrivain" (prospectus). Les Chants de Maldoror seront par la suite illustrés par Bernard Buffet et Salvador Dali.
Paul Bonet (1889-1971) "a foncé tête baissée" très jeune dans la reliure et son admiration pour Pierre Legrain est à l'origine de sa carrière. "Je dois tout à Pierre Legrain, écrit-il, [..] je lui dois tout, car sans lui je ne sais si je serais relieur; peut-être cela devait-il être, peut-être aussi est-ce la révélation des possibilités de cet art qu'il m'a fait entrevoir [...]" (Carnets entre les numéros 88 et 89). Il présente ses premiers travaux en 1925 à l'Exposition du livre au musée Galliéra. Quelques années plus tard, "tandis que Pierre Legrain avait trouvé son inspiration dans le cubisme, ce fut le surréalisme qui orienta dès lors celle de Paul Bonet, bibliophile sensible aux évolutions de l'art et de la littérature" (Fléty, p. 27).
TRÈS BEL EXEMPLAIRE DANS DE SÉDUISANTES RELIURES DE PAUL BONET.
D'or et d'argent n° 169 (ill.), Salon d'Automne à Paris, 1929. Bonet Carnets 91-92 ("bonnes reliures à décor abstrait").
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First illustrated edition, limited to 133 copies. Number V of 20 sets on Japan Imperial paper, with an original sketch and an original drawing by Frans de Geetere, an extra suite of the 64 etchings with artist's marks, 6 colour etchings signed by the artist, an impression of the first frontispiece in a different colour, a counter proof of the frontispiece coloured by the artist, and two original copperplates (here incorporated in the bindings including the one for the frontispiece to volume I. Important early abstract binding by Paul Bonet for R. Marty (Carnets 91-92), with inlays of various colours, gold and palladium tooling, and the copperplates inserted into the inside front covers.
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Christoph Auvermann
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