APPLIQUE EN CUIVRE CHAMPLEVE, GRAVE, DORE ET EMAUX POLYCHROMES REPRESENTANT LE CHRIST EN BENEDICTION
APPLIQUE EN CUIVRE CHAMPLEVE, GRAVE, DORE ET EMAUX POLYCHROMES REPRESENTANT LE CHRIST EN BENEDICTION

LIMOGES, VERS 1185-1195

Details
APPLIQUE EN CUIVRE CHAMPLEVE, GRAVE, DORE ET EMAUX POLYCHROMES REPRESENTANT LE CHRIST EN BENEDICTION
LIMOGES, VERS 1185-1195
Légère usure à la dorure et manques à l'émail
Hauteur: 12 cm. (4¾ in.)
Provenance
Collection Victor Martin le Roy, Neuilly-sur-Seine, avant 1900.
Collection Jean-Joseph Marquet de Vasselot, puis par descendance à ses héritiers.
Literature
BIBLIOGRAPHIE:
M.-M. Gauthier, Emaux Méridionaux - Catalogue international de l'Oeuvre de Limoges, I, l'Epoque Romane, Paris, 1987, no. 256, pp. 209-210, pl. CCXXII, fig. 731.
J.-J. Marquet de Vasselot, Catalogue raisonné de la Collection Martin le Roy, I, Orfèvrerie et émaillerie, Paris, 1906, nos. 19-20, pp. 31-32, pl. XIV.
Paris and New York, Musée du Louvre and Metropolitan Museum of Art, Enamels of Limoges 1100-1350, 23 Oct. 1995 - 16 Jun. 1996, no. 63, pp. 234-235.
Exhibited
Paris, Petit Palais, Exposition Universelle, 1900, Art Francais, no. 2428, p. 292.
Further details
A GILT-COPPER AND POLYCHROME CHAMPLEVE ENAMEL APPLIQUE OF CHRIST IN BENEDICTION
LIMOGES, CIRCA 1185-1195

Minor wear and losses

Lot Essay

A la fin de la période Romane et jusqu'au Gothique, Limoges était l'un des plus importants centres de production d'émaux polychromes. A cette époque, la production artistique était essentiellement centrée sur la réalisation d'objets liturgiques, puis se diversifia et s'étendit à la réalisation d'objets à caractère domestique tels que les bols et les chandeliers. Limoges connaîtra sa plus faste période sous le patronage de la Famille Plantagenêt qui, vers la fin du XIIème siècle, gouvernait un vaste territoire s'étendant du nord de l'Ecosse à l'ouest de la France et jusqu'aux confins des Pyrénées. Les commanditaires de l'Abbaye de Grandmont, et ses dépendances engendrèrent la production de nombreuses croix et châsses reliquaires en émail.

D'un point de vue stylistique, la plaque losangique ici présente pourrait être attribuée au même atelier que celui ayant produit les émaux de Grandmont. Ces émaux étaient caractérisés par un traitement des nus dans des tons de blanc rosé, celui des chevelures, de l'orfroi et des yeux en rouge, se détachant sur des larges plaques réservées, dorées et très souvent dessinées par de très minces parois pointillées. A l'origine la plaque ici offerte devait probablement orner le centre du revers d'une grande croix. Quand Gauthier l'inclut dans son ouvrage sur les émaux de Limoges en 1987, celle-ci suggéra que la présente plaque provenait d'une croix ayant préalablement fait partie de la collection de Fréderic Spitzer, conservée aujourd'hui au Cleveland Museum of Art (op. cit., nos. 256 et 255). Le lot 3 de la présente vente est également considéré comme provenant du revers de la croix conservée à Cleveland.

In the late romanesque and early gothic periods, Limoges was one of the most important centres for the production of polychrome enamels. These were originally mainly liturgical in nature but later expanded into the field of domestic items such as bowls and candlesticks. One of the greatest periods of production took place under the patronage of the Plantagenet family who, in the late 12th century ruled a vast territory which stretched from the borders of Scotland in the north through the north and west of France down to the Pyrenees. Their patronage of the abbey of Grandmont and its dependencies resulted in the production of numerous enamelled crosses and reliquaries.

On stylistic grounds, the present lozenge-shaped plaque appears to have been produced by the same workshop that produced the Grandmont enamels, which are characterised by pale pink flesh tones, red hair and eyes, and large areas of reserved gilt-copper which are often extensively punched and stippled. The plaque offered here probably originally adorned the centre of the reverse of a large cross. When Gauthier included it in her book on Limoges enamels in 1987, she suggested that it came from a cross which was formerly in the collection of Frédéric Spitzer and is today in the Cleveland Museum of Art (op. cit., nos. 256 and 255). Lot 3 in this sale is also thought to have come from the reverse of the Cleveland cross.

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