Lot Essay
Le fragment représente une double scène, la Crucifixion et la Déposition, appartenant probablement à un feuillet de diptyque constitué de deux ou quatre registres narrant les scènes de l'Enfance et de la Passion du Christ. Une caractéristique de cette plaque est la présence d'une moulure à décors de rose au bord supérieur, motif que l'on retrouve fréquemment sur un groupe d'ivoires datant du XIVème siècle. Koechlin dans le catalogue raisonné de la collection de Martin Le Roy (op. cit, no 22, pl. XIII) le rapproche du célèbre diptyque conservé à Madrid au Palais de l'Escorial (Koechlin, op. cit., 1924, no. 258, pl. LXVII). Dans les deux exemplaires, les figures sont sculptées en haut relief et leurs visages et postures très expressives expriment la tragédie de la scène.
L'ivoire de Vasselot au niveau de la composition est très similaire à un autre diptyque de la Passion conservé à la Bibliothèque Municipale d'Amiens (Koechlin, op. cit,. pl. LXIII, no. 240), représentant sur le feuillet droit dans un même registre la Crucifixion et la Déposition. La stature des personnages principaux est identique dans chacun des exemples, bien que la concentration des figures du panneau de Vasselot soit plus intense. Cette caractéristique est assez rare, car Longinus et Stephanon, par exemple, se tiennent debout devant la Vierge et Saint Jean tenant respectivement leur lance et l'éponge. Ecartant cette curiosité, les deux sculpteurs semblent avoir les mêmes sources, et jugeant les analogies au niveau du style des visages, cheveux, drapés, ces artistes proviennent probablement du même milieu artistique.
Par conséquent et prenant en considération la proximité de l'ivoire de Vasselot avec les diptyques de l'Escorial et d'Amiens, il est très probable qu'ils ont tous été sculptés au premier quart du XIVème siècle.
The present fragment represents a dual scene, the Crucifixion and the Deposition, and would probably have belonged to a diptych leaf composed of between two and four registers depicting scenes from the Infancy and the Passion of Christ. A distinctive feature of the plaque is that the upper edge is decorated with a band of rosettes that are common to a particular group of ivories carved early in the 14th century. With this in mind, Koechlin, in his Catalogue raisonné de la Collection Martin Le Roy (op. cit., no. 22, pl. XIII), closely related the present leaf to a diptych now conserved in the Escorial Palace, Madrid (Koechlin, op. cit., 1924, no. 258, pl. LXVII). In both instances, the figures are stylistically similar, carved in relatively high relief and their expressive faces and postures dramatically convey the tragedy of the scene.
Compositionally, the Vasselot ivory is also very close to another Passion diptych in the Bibliothèque Municipale, Amiens (Koechlin, op. cit,. pl. LXIII, no. 240), which also displays on its right leaf the Crucifixion and Deposition in the same register. The arrangement of the principal figures in each instance is also identical, however, the Vasselot panel contains a greater concentration of figures. This feature is highly unusual as Longinus and Stephaton, for example, stand in front of the Virgin and St John the Evangelist respectively holding their spear and sponge. This oddity aside, both carvers seem to have been working from the same source and, judging by the similarities in the style of the faces, hair and drapery, may also have been active in the same artistic milieu. Thus taking into consideration the proximity of the Vasselot ivory to the Escorial and Amiens diptychs, it is highly likely that they were all carved contemporaneously in the first quarter of the 14th century.
L'ivoire de Vasselot au niveau de la composition est très similaire à un autre diptyque de la Passion conservé à la Bibliothèque Municipale d'Amiens (Koechlin, op. cit,. pl. LXIII, no. 240), représentant sur le feuillet droit dans un même registre la Crucifixion et la Déposition. La stature des personnages principaux est identique dans chacun des exemples, bien que la concentration des figures du panneau de Vasselot soit plus intense. Cette caractéristique est assez rare, car Longinus et Stephanon, par exemple, se tiennent debout devant la Vierge et Saint Jean tenant respectivement leur lance et l'éponge. Ecartant cette curiosité, les deux sculpteurs semblent avoir les mêmes sources, et jugeant les analogies au niveau du style des visages, cheveux, drapés, ces artistes proviennent probablement du même milieu artistique.
Par conséquent et prenant en considération la proximité de l'ivoire de Vasselot avec les diptyques de l'Escorial et d'Amiens, il est très probable qu'ils ont tous été sculptés au premier quart du XIVème siècle.
The present fragment represents a dual scene, the Crucifixion and the Deposition, and would probably have belonged to a diptych leaf composed of between two and four registers depicting scenes from the Infancy and the Passion of Christ. A distinctive feature of the plaque is that the upper edge is decorated with a band of rosettes that are common to a particular group of ivories carved early in the 14th century. With this in mind, Koechlin, in his Catalogue raisonné de la Collection Martin Le Roy (op. cit., no. 22, pl. XIII), closely related the present leaf to a diptych now conserved in the Escorial Palace, Madrid (Koechlin, op. cit., 1924, no. 258, pl. LXVII). In both instances, the figures are stylistically similar, carved in relatively high relief and their expressive faces and postures dramatically convey the tragedy of the scene.
Compositionally, the Vasselot ivory is also very close to another Passion diptych in the Bibliothèque Municipale, Amiens (Koechlin, op. cit,. pl. LXIII, no. 240), which also displays on its right leaf the Crucifixion and Deposition in the same register. The arrangement of the principal figures in each instance is also identical, however, the Vasselot panel contains a greater concentration of figures. This feature is highly unusual as Longinus and Stephaton, for example, stand in front of the Virgin and St John the Evangelist respectively holding their spear and sponge. This oddity aside, both carvers seem to have been working from the same source and, judging by the similarities in the style of the faces, hair and drapery, may also have been active in the same artistic milieu. Thus taking into consideration the proximity of the Vasselot ivory to the Escorial and Amiens diptychs, it is highly likely that they were all carved contemporaneously in the first quarter of the 14th century.