Lot Essay
C'est au Moyen Age que l'ivoirerie profane se décline sous diverses formes d'objets (coffret, jeux, valve de miroir, manche de couteau...) reflétant ainsi un témoignage précieux de la vie de la noblesse gothique. Cette nouvelle créativité artistique est largement diffusée et contribue à répandre le style parisien en Europe.
Les valves de miroir sont très représentatives de l'art courtois et sont généralement décorées de scènes galantes ou bien d'épisodes de la vie courtoise contemporaine. Ce sont des objets de toilette de luxe qui apparaissent à la fin du XIIIème siècle et sont en général réunis par paire à l'aide d'un pas de vis ou d'un lacet, protégeant ainsi le disque de métal poli servant de miroir. De nos jours, les valves de miroir font parties des rares objets profanes gothiques conservés.
La valve ici présente, appartient au thème classique du couple d'amants amoureux inspirée du Roman de la Rose de Jean de Meun (Koechlin, 1924, op. cit., pp. 375-83). La forme circulaire de notre miroir est rendue plus rectangulaire par l'adjonction de quatre dragons aux longues oreilles sur les bords. Le couple est vêtu de grandes robes amples, la Dame à droite ornée d'une coiffe porte son petit chien, tandis que l'homme, son amant, lui caresse le menton. Cette scène idéalisait une société noble, jeune et une vie de cour séduisante du XIVème siècle. Cette oeuvre est passée successivement dans les mains d'amateurs et de grand collectionneurs tels que William Maskell et Frédéric Spitzer à Paris.
La composition de notre objet est tout à fait analogue à celle illustrée sur la valve du British Museum (Koechlin, 1924, op. cit., no 991, PL.CLXXV). On peut aussi noter une similarité thématique du coffret en ivoire datant de 1325-50 provenant de la collection Thomson (voir Lowden and Cherry op. cit.,, pp. 120-1, fig. 40). Celui-ci est décoré de panneaux illustrant des scènes de romance et l'une d'entre elles est très semblable à la scène de la valve ici présente.
Pour une discussion sur l'étiquette Stern voir la notice du lot 5.
During the Middle Ages the fashion for secular works of art such as game pieces, mirror cases and knife handles became increasingly popular thus allowing ivory carvers greater creativity to expand their subject matter. These new artistic creations were widely collected and prompted the dissemination of the Parisian style throughout Europe.
Mirror cases are highly representative of courtly art and were commonly decorated with scenes of romantic encounters or with episodes of contemporary courtly life. Luxury toiletry objects that proliferated towards the end of the 13th century, these cases were usually made in pairs in order to protect the polished metal dish contained within that served as the mirror. They represent a large part of the secular gothic objects which are still preserved today.
The present mirror case from the Marquet de Vasselot Collection depicts courtly lovers, inspired by Jean de Meun's Roman de la Rose (Koechlin, 1924, op. cit., pp. 375-83). The circular shape of the mirror is given a rectangular form by the addition of four long-eared dragons at each corner of the ivory piece. Both figures are wearing ample gowns, the woman on the right side wears a fashionable head piece and carries a little dog, while the man, her admirer, caresses her chin. This love scene depicts an episode in courtship, idealising the young and wealthy members of society during the 14th century. Previous owners of this ivory mirror case include the collectors William Maskell and Frédéric Spitzer in Paris.
Compositionally, the ivory offered here compares extremely closely to a mirror case from the British Museum (Koechlin, 1924, op. cit., no. 991, pl. CLXXV). It is also thematically similar to an ivory casket dating from 1325-50 belonging to the Thomson Collection (Lowden and Cherry, op. cit., pp. 120-1, fig. 40). This latter casket is decorated with panels depicting scenes with lovers, of which one is particularly close to the current mirror case cover.
For a discussion on the Stern paper label please see note to lot 5.
Les valves de miroir sont très représentatives de l'art courtois et sont généralement décorées de scènes galantes ou bien d'épisodes de la vie courtoise contemporaine. Ce sont des objets de toilette de luxe qui apparaissent à la fin du XIIIème siècle et sont en général réunis par paire à l'aide d'un pas de vis ou d'un lacet, protégeant ainsi le disque de métal poli servant de miroir. De nos jours, les valves de miroir font parties des rares objets profanes gothiques conservés.
La valve ici présente, appartient au thème classique du couple d'amants amoureux inspirée du Roman de la Rose de Jean de Meun (Koechlin, 1924, op. cit., pp. 375-83). La forme circulaire de notre miroir est rendue plus rectangulaire par l'adjonction de quatre dragons aux longues oreilles sur les bords. Le couple est vêtu de grandes robes amples, la Dame à droite ornée d'une coiffe porte son petit chien, tandis que l'homme, son amant, lui caresse le menton. Cette scène idéalisait une société noble, jeune et une vie de cour séduisante du XIVème siècle. Cette oeuvre est passée successivement dans les mains d'amateurs et de grand collectionneurs tels que William Maskell et Frédéric Spitzer à Paris.
La composition de notre objet est tout à fait analogue à celle illustrée sur la valve du British Museum (Koechlin, 1924, op. cit., no 991, PL.CLXXV). On peut aussi noter une similarité thématique du coffret en ivoire datant de 1325-50 provenant de la collection Thomson (voir Lowden and Cherry op. cit.,, pp. 120-1, fig. 40). Celui-ci est décoré de panneaux illustrant des scènes de romance et l'une d'entre elles est très semblable à la scène de la valve ici présente.
Pour une discussion sur l'étiquette Stern voir la notice du lot 5.
During the Middle Ages the fashion for secular works of art such as game pieces, mirror cases and knife handles became increasingly popular thus allowing ivory carvers greater creativity to expand their subject matter. These new artistic creations were widely collected and prompted the dissemination of the Parisian style throughout Europe.
Mirror cases are highly representative of courtly art and were commonly decorated with scenes of romantic encounters or with episodes of contemporary courtly life. Luxury toiletry objects that proliferated towards the end of the 13th century, these cases were usually made in pairs in order to protect the polished metal dish contained within that served as the mirror. They represent a large part of the secular gothic objects which are still preserved today.
The present mirror case from the Marquet de Vasselot Collection depicts courtly lovers, inspired by Jean de Meun's Roman de la Rose (Koechlin, 1924, op. cit., pp. 375-83). The circular shape of the mirror is given a rectangular form by the addition of four long-eared dragons at each corner of the ivory piece. Both figures are wearing ample gowns, the woman on the right side wears a fashionable head piece and carries a little dog, while the man, her admirer, caresses her chin. This love scene depicts an episode in courtship, idealising the young and wealthy members of society during the 14th century. Previous owners of this ivory mirror case include the collectors William Maskell and Frédéric Spitzer in Paris.
Compositionally, the ivory offered here compares extremely closely to a mirror case from the British Museum (Koechlin, 1924, op. cit., no. 991, pl. CLXXV). It is also thematically similar to an ivory casket dating from 1325-50 belonging to the Thomson Collection (Lowden and Cherry, op. cit., pp. 120-1, fig. 40). This latter casket is decorated with panels depicting scenes with lovers, of which one is particularly close to the current mirror case cover.
For a discussion on the Stern paper label please see note to lot 5.