Lot Essay
Ce rare guéridon se singularise par son superbe plateau en septarie. Cette dernière, véritable objet de curiosité, se caractérise par son dessin cristallisé au sein d'une roche créé par les infiltrations de calcite dans la silice - et non par la pétrification d'un organisme vivant comme pour le fossile.
Appartenant à la catégorie des "pierres à images" - tels que la paésine, les pierres chinoises dites "gongshi" ou encore le grès d'Utah, la septarie fascine par sa beauté et l'imperfection parfaite de son dessin abstrait.
Sous la Renaissance déjà, les amateurs se disputent les interprétations de paysages, d'architectures, de personnages ou encore de signes qu'ils peuvent lire dans ces "pierres à images". Aussi les artisans créent des pièces employant ces fabuleux matériaux ; ils montent notamment la septarie en cadre, sur des objets ou encore sur des meubles. On trouve à Wilton House (dans le Wiltshire) un support en bois doré surmonté d'un plateau de septarie (S. Morris, "Echoes of Arcadia", The Antique Collector, mai 1995, p. 53). Citons également deux guéridons avec un plateau de cette pierre vendus par Christie's à Londres ces dernières années (14 septembre 2000, lot 18, et 15 septembre 2005, lot 12). La septarie est alors présentée comme une oeuvre intrinsèque, témoin de l'intemporalité de sa nature.
L'écrivain Roger Caillos, qui a beaucoup écrit sur ces pierres imagées, considérait que "les dessins des septaria constitu[ai]ent des équilibres strictement plastiques [... et que] si, au temps de la peinture figurative, des amateurs ont encadré des marbres-ruines et des marbres-paysages pour en faire les pendants des tableaux authentiques, aujourd'hui ce sont assurément les septaria qu'il leur conviendrait d'élire dans le répertoire des forces naturelles pour les mettre en regard de maintes démarches de l'art contemporain [...]." (Roger Caillos, L'écriture des pierres, Flammarion, Paris, 1981, p. 85).
Appartenant à la catégorie des "pierres à images" - tels que la paésine, les pierres chinoises dites "gongshi" ou encore le grès d'Utah, la septarie fascine par sa beauté et l'imperfection parfaite de son dessin abstrait.
Sous la Renaissance déjà, les amateurs se disputent les interprétations de paysages, d'architectures, de personnages ou encore de signes qu'ils peuvent lire dans ces "pierres à images". Aussi les artisans créent des pièces employant ces fabuleux matériaux ; ils montent notamment la septarie en cadre, sur des objets ou encore sur des meubles. On trouve à Wilton House (dans le Wiltshire) un support en bois doré surmonté d'un plateau de septarie (S. Morris, "Echoes of Arcadia", The Antique Collector, mai 1995, p. 53). Citons également deux guéridons avec un plateau de cette pierre vendus par Christie's à Londres ces dernières années (14 septembre 2000, lot 18, et 15 septembre 2005, lot 12). La septarie est alors présentée comme une oeuvre intrinsèque, témoin de l'intemporalité de sa nature.
L'écrivain Roger Caillos, qui a beaucoup écrit sur ces pierres imagées, considérait que "les dessins des septaria constitu[ai]ent des équilibres strictement plastiques [... et que] si, au temps de la peinture figurative, des amateurs ont encadré des marbres-ruines et des marbres-paysages pour en faire les pendants des tableaux authentiques, aujourd'hui ce sont assurément les septaria qu'il leur conviendrait d'élire dans le répertoire des forces naturelles pour les mettre en regard de maintes démarches de l'art contemporain [...]." (Roger Caillos, L'écriture des pierres, Flammarion, Paris, 1981, p. 85).