![SISLEY, Alfred (1839-1899). Lettre autographe signée à Monsieur [Charles] Deschamps. 3 pp. in-12. Aux Sablons par Moret (Seine et Marne) 4 février 1886.](https://www.christies.com/img/LotImages/2012/PAR/2012_PAR_03534_0348_000(sisley_alfred_lettre_autographe_signee_a_monsieur_charles_deschamps_3034341).jpg?w=1)
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SISLEY, Alfred (1839-1899). Lettre autographe signée à Monsieur [Charles] Deschamps. 3 pp. in-12. Aux Sablons par Moret (Seine et Marne) 4 février 1886.
INTÉRESSANTE LETTRE À L'AGENT DE DURAND-RUEL.
Le peintre britannique Alfred Sisley naquit et passa toute sa vie en France. Il fit partie des premiers impressionnistes et exposa aux côtés de Pissaro, Monet et Cézanne. Ici, il écrit à de l'agent Paul Durand-Ruel pour se "...faire connaître à Londres en exposant à la société des British artists. Ce qui [l'a] empêché de mettre, jusqu'à présent cette idée à exécution c'est l'aléa du refus". Aujourd'hui il veut risquer la chose et il explique pourquoi: "Je voudrais passer quelque temps en Angleterre, m'y installer, mais auparavant. Je serais désireux de savoir si, de même qu'ici je pourrai trouver à placer mes toiles. [...] Je m'adresse à vous cher Monsieur, d'abord "for auld acquataince" et ensuite parceque je suis persuadé que vous jouerez en ma faveur de la grande influence que vous avez chez vous...". Depuis 1870, Durand-Ruel organisait à Londres l'exposition annuelle des French artists qui avait permis aux premiers impressionnistes de s'y faire connaître et d'y vendre leurs oeuvres alors qu'ils peinaient à se faire reconnaitre en France. Maisc'est apparemment à cette organisation que le peintre britannique fait ici allusion en évoquant la [Royal Society of] British Artists, équivalent anglais de la société des artistes français, et sur laquelle pas plus Durand-Ruel que son agent n'avaient d'influence. Charles Deschamps, le destinataire de cette lettre, était le partenaire local de Durand-Ruel et dirigeait depuis 1880 la galerie que ce dernier avait créée à Londres.
Cette année même, Sisley connaîtra un grand succès à l'exposition impressionniste de New York organisée par Durand-Ruel, lequel lui offrira trois ans plus tard une exposition particulière dans la même ville. En 1890, il sera admis comme membre associé de la Société des Beaux-arts. Cela lui garantira la possibilité de montrer ses oeuvres chaque année au salon jusqu'à la fin de sa vie. Mais il n'en est pas encore là, lorsque, âgé de 47 ans, il écrit cette lettre qui montre quelles difficultés il a alors à exposer sa peinture malgré son génie.
INTÉRESSANTE LETTRE À L'AGENT DE DURAND-RUEL.
Le peintre britannique Alfred Sisley naquit et passa toute sa vie en France. Il fit partie des premiers impressionnistes et exposa aux côtés de Pissaro, Monet et Cézanne. Ici, il écrit à de l'agent Paul Durand-Ruel pour se "...faire connaître à Londres en exposant à la société des British artists. Ce qui [l'a] empêché de mettre, jusqu'à présent cette idée à exécution c'est l'aléa du refus". Aujourd'hui il veut risquer la chose et il explique pourquoi: "Je voudrais passer quelque temps en Angleterre, m'y installer, mais auparavant. Je serais désireux de savoir si, de même qu'ici je pourrai trouver à placer mes toiles. [...] Je m'adresse à vous cher Monsieur, d'abord "for auld acquataince" et ensuite parceque je suis persuadé que vous jouerez en ma faveur de la grande influence que vous avez chez vous...". Depuis 1870, Durand-Ruel organisait à Londres l'exposition annuelle des French artists qui avait permis aux premiers impressionnistes de s'y faire connaître et d'y vendre leurs oeuvres alors qu'ils peinaient à se faire reconnaitre en France. Maisc'est apparemment à cette organisation que le peintre britannique fait ici allusion en évoquant la [Royal Society of] British Artists, équivalent anglais de la société des artistes français, et sur laquelle pas plus Durand-Ruel que son agent n'avaient d'influence. Charles Deschamps, le destinataire de cette lettre, était le partenaire local de Durand-Ruel et dirigeait depuis 1880 la galerie que ce dernier avait créée à Londres.
Cette année même, Sisley connaîtra un grand succès à l'exposition impressionniste de New York organisée par Durand-Ruel, lequel lui offrira trois ans plus tard une exposition particulière dans la même ville. En 1890, il sera admis comme membre associé de la Société des Beaux-arts. Cela lui garantira la possibilité de montrer ses oeuvres chaque année au salon jusqu'à la fin de sa vie. Mais il n'en est pas encore là, lorsque, âgé de 47 ans, il écrit cette lettre qui montre quelles difficultés il a alors à exposer sa peinture malgré son génie.
Brought to you by
Clémentine Robert