Lot Essay
Ce remarquable meuble se singularise en premier lieu par l'extrême qualité de sa marqueterie. Signalons par exemple la finesse de la gravure qui orne non seulement les éléments de cuivre mais aussi, raffinement rarissime, ceux en écaille de tortue. L'ornemaniste et le marqueteur n'ont épargné aucun effort pour la création des panneaux : soulignons par exemple que les façades de tiroir présentent des décors différents, variant en fonction de leur hauteur, plutôt qu'un décor unique qui aurait simplement été exécuté à une échelle différente.
Ce meuble semble dériver directement des cartonniers d'André Charles Boulle. Citons par exemple celui qui accompagne le bureau de Machault qui figura ensuite dans les collections Vogé et Cherry (cf. Cat. expo., André Charles Boulle. 1642-1732. Un nouveau style pour l'Europe, Francfort, 2009, fig. 29 p. 83).
Il s'en éloigne en revanche par le fait que les façades de tiroir sont en marqueterie et non pas en maroquin et qu'elles constituent même un élément visuellement majeur. Puisqu'il est question du décor des façades de tiroir, signalons qu'il est très différent de celui des côtés du meuble. Si le premier, avec ses rinceaux, est purement d'esprit Louis XIV, le second, avec ses lyres finement ciselées, est empreint de néo-classicisme.
Les façades de tiroir du présent meuble dérivent manifestement du projet d'un cabinet par André-Charles Boulle qui apparait sur une des planches gravées par Mariette vers 1727 (illustré dans Cat. expo., André Charles Boulle, op. cit., p. 365 fig. a).
Ce meuble atteste de l'engouement renouvelé, sous Louis XVI, pour les meubles en marqueterie Boulle. Il illustre également le réemploi, pour ces créations néoclassiques, d'éléments d'époque antérieure qui a été particulièrement étudié par Alexandre Pradère (cf. "Boulle. Du Louis XIV sous Louis XVI", L'Objet d'Art, février 1998, pp. 28-43).
Ce meuble semble dériver directement des cartonniers d'André Charles Boulle. Citons par exemple celui qui accompagne le bureau de Machault qui figura ensuite dans les collections Vogé et Cherry (cf. Cat. expo., André Charles Boulle. 1642-1732. Un nouveau style pour l'Europe, Francfort, 2009, fig. 29 p. 83).
Il s'en éloigne en revanche par le fait que les façades de tiroir sont en marqueterie et non pas en maroquin et qu'elles constituent même un élément visuellement majeur. Puisqu'il est question du décor des façades de tiroir, signalons qu'il est très différent de celui des côtés du meuble. Si le premier, avec ses rinceaux, est purement d'esprit Louis XIV, le second, avec ses lyres finement ciselées, est empreint de néo-classicisme.
Les façades de tiroir du présent meuble dérivent manifestement du projet d'un cabinet par André-Charles Boulle qui apparait sur une des planches gravées par Mariette vers 1727 (illustré dans Cat. expo., André Charles Boulle, op. cit., p. 365 fig. a).
Ce meuble atteste de l'engouement renouvelé, sous Louis XVI, pour les meubles en marqueterie Boulle. Il illustre également le réemploi, pour ces créations néoclassiques, d'éléments d'époque antérieure qui a été particulièrement étudié par Alexandre Pradère (cf. "Boulle. Du Louis XIV sous Louis XVI", L'Objet d'Art, février 1998, pp. 28-43).