Lot Essay
Cet élégant vase illustre particulièrement bien ce passionnant moment dans l’histoire des arts décoratifs qui voit se conjuguer la prouesse technique d’un entrepreneur, le goût des amateurs pour les pierres dures et la volonté politique de Napoléon de limiter les importations et de favoriser l'essor de l'industrie et de l'artisanat français.
La manufacture de Sarreguemines est fondée en Moselle en 1790, et se développe grâce à la coopération de Nicolas-Henri Jacobi et d'autres associés. François-Paul Utzschneider reprend la manufacture en 1792 avec Joseph Fabry et en fait très rapidement une des plus importantes du pays. Napoléon Ier lui-même fut un de leurs clients à de nombreuses reprises. Il y commande notamment huit paires de torchères et vingt-deux paires de vases dits "Vases en matières imitant les pierres dures opaques, savoir le basalte brun, le porphyre brun, le porphyre brun et rouge et le porphyre brun et blanc, dans les formes et ornements en bronze doré conformes aux dessins n. 1,2 & 4" (facture du Mobilier Impérial). Sarreguemines était à la pointe de la modernité et sut sans cesse innover. Parmi ses créations, nous pouvons par exemple citer des grès et faïences à l'imitation du porphyre, du granit ou du jaspe comme l'indique la citation précédente. L'Exposition des produits de l'industrie de 1809 est une consécration, ils y reçoivent une médaille d'or pour cette technique d'imitation.
Dans le corpus restreint de pièces de Sarreguemines imitant le porphyre, on peut citer les vases conservés à Trianon à Versailles, au musée de la Céramique à Sèvres ou encore à la Malmaison. Soulignons également la production de spectaculaires torchères ; parmi celles référencées, mentionnons les paires du Palazzo Reale à Naples ou celle conservée à Marmottan (cf. Y. Brayer et. al., Musée Marmottan. L'Empire, Paris, 1977, p. 54).
La manufacture de Sarreguemines est fondée en Moselle en 1790, et se développe grâce à la coopération de Nicolas-Henri Jacobi et d'autres associés. François-Paul Utzschneider reprend la manufacture en 1792 avec Joseph Fabry et en fait très rapidement une des plus importantes du pays. Napoléon Ier lui-même fut un de leurs clients à de nombreuses reprises. Il y commande notamment huit paires de torchères et vingt-deux paires de vases dits "Vases en matières imitant les pierres dures opaques, savoir le basalte brun, le porphyre brun, le porphyre brun et rouge et le porphyre brun et blanc, dans les formes et ornements en bronze doré conformes aux dessins n. 1,2 & 4" (facture du Mobilier Impérial). Sarreguemines était à la pointe de la modernité et sut sans cesse innover. Parmi ses créations, nous pouvons par exemple citer des grès et faïences à l'imitation du porphyre, du granit ou du jaspe comme l'indique la citation précédente. L'Exposition des produits de l'industrie de 1809 est une consécration, ils y reçoivent une médaille d'or pour cette technique d'imitation.
Dans le corpus restreint de pièces de Sarreguemines imitant le porphyre, on peut citer les vases conservés à Trianon à Versailles, au musée de la Céramique à Sèvres ou encore à la Malmaison. Soulignons également la production de spectaculaires torchères ; parmi celles référencées, mentionnons les paires du Palazzo Reale à Naples ou celle conservée à Marmottan (cf. Y. Brayer et. al., Musée Marmottan. L'Empire, Paris, 1977, p. 54).