Lot Essay
Ces guéridons sont tout à fait représentatifs du goût exotique mis à la mode sous les règnes de Louis XV et de Louis XVI par quelques arbitres des élégances telle que Madame Du Barry. Celle-ci offrit en effet au duc de Brissac un guéridon dont la description se rapproche beaucoup du présent lot et qui fut livré par les marchands-merciers Lignereux et Daguerre en 1791. Dans l'inventaire après décès de Daguerre, est mentionnée : « Une petite table ronde forme de guéridon en racine de bois d'acajou poli sur trois pieds doubles en bronze doré façon de bambous avec entrejambe à tablettes et camé de porcelaine ornant la tablette supérieure prisée trois cent francs ».
Un dessin préparatoire de ce modèle avec les mêmes montants simulant le bambou est conservé au musée des Art décoratifs et pourrait être de la main de Daguerre. D'autres exemples connus de ce guéridon, une vingtaine à ce jour, étant estampillés par Weisweiler, on peut supposer que ce modèle a été exclusivement conçu par Weisweiler et commercialisé par Daguerre. Engagés dans une étroite collaboration, ce dernier fournit à Weisweiler nombre des plus importants clients de l’aristocratie française et étrangère, ainsi que les familles royales française, de Russie, de Naples et le futur roi George IV. Weisweiler resta actif jusqu'en 1809 et ses liens avec Daguerre lui permirent de continuer à travailler et d'exporter sa production, lui évitant ainsi la faillite qui toucha beaucoup de ses confrères suite à la Révolution.
Les deux guéridons présents dans cette collection peuvent être directement comparés à celui du dernier quart du XVIIIe siècle vendu par Christie’s, Londres, 15 juin 1997, lot 174, estampillé par Adam Weisweiler (voire également Christie’s, New-York, 26 octobre 2001, lot 75).
Un dessin préparatoire de ce modèle avec les mêmes montants simulant le bambou est conservé au musée des Art décoratifs et pourrait être de la main de Daguerre. D'autres exemples connus de ce guéridon, une vingtaine à ce jour, étant estampillés par Weisweiler, on peut supposer que ce modèle a été exclusivement conçu par Weisweiler et commercialisé par Daguerre. Engagés dans une étroite collaboration, ce dernier fournit à Weisweiler nombre des plus importants clients de l’aristocratie française et étrangère, ainsi que les familles royales française, de Russie, de Naples et le futur roi George IV. Weisweiler resta actif jusqu'en 1809 et ses liens avec Daguerre lui permirent de continuer à travailler et d'exporter sa production, lui évitant ainsi la faillite qui toucha beaucoup de ses confrères suite à la Révolution.
Les deux guéridons présents dans cette collection peuvent être directement comparés à celui du dernier quart du XVIIIe siècle vendu par Christie’s, Londres, 15 juin 1997, lot 174, estampillé par Adam Weisweiler (voire également Christie’s, New-York, 26 octobre 2001, lot 75).