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细节
JEAN-PIERRE GIBRAT
LES CONGÉS RÊVÉS
Illustration originale, 2015. Signée.
Encre de Chine, encres acryliques de couleur, aquarelle, rehauts de gouache sur papier aquarelle.
97 × 57 cm (38,19 × 22,44 in.)
C’est un chant du départ qu’entonne ici Gibrat. Il célèbre le mouvement de tout un peuple en vacances profitant des premiers congés payés de l’Histoire. Ce qui frappe dans la joyeuse description de cette multitude, c’est l’harmonieux balancement entre la rigoureuse composition de l’image, campée sur sa ligne de fuite et son point de vue en surplomb, et l’anecdote : ces avancées sociales saluées en manchette d’un quotidien alors que la guerre menace en Europe, le chef de train scrutant l’heure en sifflant, sans oublier le croisement improbable de Jeanne et Mattéo, deux personnages emblématiques de Gibrat qui ne s’étaient jamais rencontrés jusqu’ici.
« C’était la première fois qu’ils allaient voir la mer. Peut-être même la première fois qu’ils prenaient le train, le vrai, l’ambitieux qui ne se contente pas de la banlieue, et pas un vicieux qui vous trimballe jusqu’au front, non, un bienveillant qui emmène les pâlichons au soleil ou vers les grands-parents, les cousins qui prêteront pour les campeurs un bout de terrain sans cabinets. Alors, tu parles s’ils étaient joyeux, c’était une belle foire de départ vers une petite éclaircie d’existence. Deux semaines, pas plus, alors fallait pas gaspiller, mais c’était pas dans leurs habitudes. Depuis toujours, les trains roulaient à gauche. En 36, ça ne faisait aucun doute. » J-P G.
LES CONGÉS RÊVÉS
Illustration originale, 2015. Signée.
Encre de Chine, encres acryliques de couleur, aquarelle, rehauts de gouache sur papier aquarelle.
97 × 57 cm (38,19 × 22,44 in.)
C’est un chant du départ qu’entonne ici Gibrat. Il célèbre le mouvement de tout un peuple en vacances profitant des premiers congés payés de l’Histoire. Ce qui frappe dans la joyeuse description de cette multitude, c’est l’harmonieux balancement entre la rigoureuse composition de l’image, campée sur sa ligne de fuite et son point de vue en surplomb, et l’anecdote : ces avancées sociales saluées en manchette d’un quotidien alors que la guerre menace en Europe, le chef de train scrutant l’heure en sifflant, sans oublier le croisement improbable de Jeanne et Mattéo, deux personnages emblématiques de Gibrat qui ne s’étaient jamais rencontrés jusqu’ici.
« C’était la première fois qu’ils allaient voir la mer. Peut-être même la première fois qu’ils prenaient le train, le vrai, l’ambitieux qui ne se contente pas de la banlieue, et pas un vicieux qui vous trimballe jusqu’au front, non, un bienveillant qui emmène les pâlichons au soleil ou vers les grands-parents, les cousins qui prêteront pour les campeurs un bout de terrain sans cabinets. Alors, tu parles s’ils étaient joyeux, c’était une belle foire de départ vers une petite éclaircie d’existence. Deux semaines, pas plus, alors fallait pas gaspiller, mais c’était pas dans leurs habitudes. Depuis toujours, les trains roulaient à gauche. En 36, ça ne faisait aucun doute. » J-P G.
荣誉呈献
Lola Regard