ECRAN A FEU ROYAL DE LA FIN DE L'EPOQUE LOUIS XV
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ƒ: In addition to the regular Buyer’s premium, a c… 顯示更多 Un écran royalDes Petits Appartements de Marie-Antoinette
ECRAN A FEU ROYAL DE LA FIN DE L'EPOQUE LOUIS XV

ATTRIBUE A JEAN-BAPTISTE IER TILLIARD OU JEAN-BAPTISTE II TILLIARD, VERS 1760

細節
ECRAN A FEU ROYAL DE LA FIN DE L'EPOQUE LOUIS XV
ATTRIBUE A JEAN-BAPTISTE IER TILLIARD OU JEAN-BAPTISTE II TILLIARD, VERS 1760
En bois mouluré, sculpté et doré, de forme chantournée, à décor de feuilles de palme, de feuilles d'acanthe et de fleurs, supporté par quatre pieds en volute, avec l'inscription manuscrite à l'encre "du N°I9I. VV", la marque au feu au chiffre MA et à l'inscription fragmentaire [GARDE-M]EUBLE DE [LA REINE], la feuille de soie à fond rose à motifs de Chinois sur des branchages ; accidents et restaurations
Hauteur: 105 cm. (41 ½ in.) ; Largeur: 71 cm. (28 in.) ; Profondeur: 42 cm. (16 ½ in.).
來源
Probablement livré à Madame Du Barry au Petit Trianon.
Garde-Meuble de la reine Marie-Antoinette, probablement utilisé dans ses Petits Appartements au château de Versailles.
出版
Jacques Charles (dir.), De Versailles à Paris. Le destin des Collections Royales, Paris, 1986, p. 241, n. 73.
展覽
De Versailles à Paris. Le destin des Collections Royales, mairie du Ve arrondissement, Paris, 1989, n. 73.
注意事項
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A LATE LOUIS XV GILTWOOD FIRESCREEN, ATTRIBUTED TO JEAN-BAPTISTE I TILLIARD OR JEAN-BAPTISTE II TILLIARD, CIRCA 1760

拍品專文

Cet écran à feu illustre à la fois des provenances prestigieuses, celle de la reine Marie-Antoinette et probablement de Madame Du Barry, ainsi que le travail d’une dynastie de menuisiers du XVIIIe siècle.

UNE QUALITE D’EXECUTION EXCEPTIONNELLE

Notre écran est à rapprocher en premier lieu des productions de Nicolas-Quinibert Foliot (1706-1776). Le culot d’acanthe de la partie centrale du montant supérieur se rapproche notamment du traitement de celui livré en 1771 pour le cabinet intérieur de Madame Du Barry au château de Saint-Hubert (musée des Châteaux de Versailles et de Trianon, inv. V 5756). Mais c’est à la célèbre dynastie des Tilliard qu’il serait plus judicieux d’attribuer cet écran.

La dynastie des Tilliard débute avec Jean (mort en 1728). Ses deux fils, Nicolas (1676-1752) et Jean-Baptiste Ier (1686-1766) ont chacun un atelier rue de Cléry. Nicolas, installé « Aux Armes de France », livre le premier plusieurs sièges à la Cour. Mais le plus célèbre est Jean-Baptiste Ier Tilliard. Nommé Menuisier ordinaire du Garde-Meuble de la Couronne très tôt dans sa carrière, il développe les premiers sièges rocaille à la fin de la Régence, soumettant au Roi des formes nouvelles. Il livre notamment pour l’appartement de la Reine à Versailles et pour la chambre et le cabinet de Louis XV. Sa clientèle est composée de la marquise de Pompadour et du prince de Soubise. Son fils Jacques Jean-Baptiste dit Jean-Baptiste II (1723-1797) participe pleinement à l’activité de l’atelier familial et remplace définitivement son père à partir de 1764, année durant laquelle il fait enregistrer sa maîtrise obtenue douze années plus tôt. Il est très difficile de reconnaître la main de l’un ou de l’autre pour toutes leurs productions du début au milieu des années 1760, d’autant qu’ils utilisent alors la même estampille. Notre écran fait partie de ce cas précis, même si le côté novateur de certains éléments de notre écran, notamment le traitement des fleurs et des feuilles d’acanthe dans la partie centrale du montant supérieur, semble indiquer le travail de Jean-Baptiste II.

Ce dernier livre pour le marchand Darnault, pour Madame Elisabeth, Madame Victoire, le président de Nicolaÿ, Mademoiselle Guimard, etc. L’une de ses plus belles réalisations est certainement celle de sièges pour l’appartement du roi Gustave III à Versailles en 1778 (musée des châteaux de Versailles et de Trianon, inv. OA 9359-9365).

Les ondulations et le décor interrompu au centre de chaque montant, la qualité de la sculpture, sont autant d’indices qui permettent un rapprochement avec l’écran estampillé Tilliard conservé au Metropolitan Museum of Art de New York (inv. 1971.206.15). Plusieurs autres écrans sont aussi à rattacher à cet écran estampillé (ventes Sotheby’s, Paris, 9 décembre 2005, lot 82 et 28 avril 2009, lot 50). Notre écran dénote simplement de cet ensemble par la présence de riches sculptures de palmes dans la partie supérieure des montants latéraux.

UNE PROVENANCE ILLLUSTRE

A la mort de Louis XV, Madame Du Barry fut priée de quitter Versailles. On autorisa son intendant, Demonvallier, à conserver quelques meubles qui seront envoyés dans son pavillon de Louveciennes le 30 juillet 1774. Le reste est conservé à Versailles. Certains meubles vont être réutilisés par des hôtes prestigieux. Marie-Antoinette également réemploie plusieurs meubles d’époques antérieures. Elle fait par exemple placer au Petit Trianon un fauteuil de toilette canné de Georges Jacob livré vers 1770 pour la comtesse Du Barry (dépôt du musée du Louvre au château de Versailles, inv. OA 6553). Marie-Antoinette réutilise aussi pour son usage personnel l’écran commandé par le garde-meuble privé de Marie-Leszczinska à Fontainebleau (musée des châteaux de Versailles et de Trianon, inv. V 6055). Il en a peut-être été ainsi de notre écran. Les marques au pochoir VV et Du n°191 indiquent bien une livraison pour Versailles. Considérant la datation de l’écran vers 1760-1765, le nom de la comtesse Du Barry peut être avancé. Elle est en effet celle, à la fin du règne de Louis XV, qui a les goûts les plus innovants et fait appel aux ébénistes et menuisiers les plus novateurs.

Il est indéniable que la reine Marie-Antoinette l’ait utilisé, très certainement dans ses Petits Appartements (un usage au Petit Trianon aurait eu pour conséquence un marquage supplémentaire du CT couronné). La marque ronde au feu au chiffre entrelacé MA entouré de la mention GARDE MEUBLE DE LA REINE est apposée à côté de celle, antérieure, indiquant un numéro d’inventaire. Cette marque est utilisée par le Garde-Meuble personnel de la Reine dirigé par Pierre-Charles Bonnefoy du Plan (1732-1824). Intendant du Petit Trianon, il a notamment pour charge de veiller au contrôle des œuvres conservées sur place. Le Petit Trianon est la propriété personnelle de la Reine, Louis XVI lui a offert le domaine dès le début de son règne et elle le gère selon son bon vouloir.

Au moment de la Révolution, Bonnefoy du Plan détruit probablement en grande partie les archives de la Reine effaçant les preuves des grandes dépenses de Marie-Antoinette face aux accusations du Tribunal révolutionnaire.




Whilst a testament to the oeuvre of a celebrated family of menuisiers, this superb screen boasts an illustrious provenance linking it to Marie-Antoinette and possibly also to Madame du Barry.

AN EXCEPTIONAL QUALITY OF EXECUTION

The present screen relates closely to the production of the celebrated Nicolas-Quinibert Foliot (1706-1776). The central acanthus clasp to the toprail in particular recalls that on a screen supplied by Foliot to Madame du Barry for her Cabinet intérieur at the château de Saint-Hubert (musée des Châteaux de Versailles et de Trianon, inv. V 5756). Certain distinctive features combined with the extremely fine carving, however, makes an attribution to the Tilliard family more probable.   
The Tilliard dynasty began with Jean (d. 1728) who had two sons, Nicolas (1676-1752) and Jean-Baptiste I (1686-1766), both established rue de Cléry.  Nicolas, whose atelier was called ‘Aux Armes de France’, was the first to deliver seats to the Court but it is Jean-Baptiste I who became the most celebrated menuisier of the family. Named Menuisier ordinaire du Garde-Meuble de la Couronne at an early stage in his career, he contributed to the development of the first rocaille seats under the Régence, supplying models of a new genre to the King. He delivered seats for the Appartements de la Reine at Versailles and for Louis XV’s cabinet and bedchamber. Other distinguished patrons of the menuisier included the Marquise de Pompadour and the Prince de Soubise.

He collaborated closely with his son Jacques Jean-Baptiste dit Jean-Baptiste II (1723-1797) who officially took over the workshop in 1764, year he registered his maîtrise obtained twelve years prior. It is rather difficult to distinguish the son’s productions from his father’s, particularly in relation to seats executed in the 1760s, especially since both father and son used the same stamp. The present screen belongs to that particular group, although the innovative treatment of the flowers and acanthus leaves to the centre of the toprail would seem to indicate that it was most probably executed by Jean-Baptiste II.  The latter worked for the marchand Darnault, Madame Elisabeth, Madame Victoire, the president de Nicolaÿ, and Mademoiselle Guimard amongst other illustrious patrons. The seats he produced for the appartements of King Gustave III at Versailles in 1778 most certainly rank amongst his chefs-d’oeuvre.

The shaped design, interrupted foliate decoration to the centre of each of the supports, as well as the outstanding quality of the carving, allow us to relate the present screen to an example stamped by Tilliard now in the Metropolitan Museum of Art (inv. 1971.206.15). Other examples closely related to the latter screen include one sold at Sotheby’s, Paris, 9 December 2005, lot 82 and another sold 28 April 2009, lot 50. The only apparent difference between the three latter examples and the screen offered here is the addition of palm foliage to the upper part of the supports.

A PRESTIGIOUS PROVENANCE 

After the death of Louis XV, Madame Du Barry was asked to leave Versailles. She was allowed, through her Intendant Demonvallier, to retain several pieces of furniture which were later sent to her pavilion at Louveciennes on 30 July 1774. The rest remained at Versailles and was not left unused. Marie-Antoinette included many such pieces in her interiors. These include the caned fauteuil de toilette delivered by Georges Jacob circa 1770 for the Comtesse Du Barry which Marie-Antoinette placed in the Petit Trianon (dépôt from the Musée du Louvre at the château de Versailles, inv. OA 6553). The Queen also kept, for use in her private apartments, the screen commissioned by the private Garde-Meuble of Marie Leszczynska for Fontainebleau (Musée des châteaux de Versailles et de Trianon, inv. V6055).  This might well have been the case with the present screen, formerly in the collections of Marie-Antoinette at Versailles, as evidenced by the stencilled inscriptions ‘VV’ and ‘Du n°191’ and fragmentary inscription ‘[GARDE-M]EUBLE DE [LA REINE]’. The screen, executed circa 1760-65, might indeed have been ‘inherited’ by the Queen from a former occupier of taste at Versailles. The comtesse du Barry appears to be the most likely candidate: a veritable tastemaker who, in the 1760s especially, called on the most innovative menuisiers and ébénistes to furnish her interiors.

The present screen was indisputably used by Marie Antoinette and most certainly stood in her Petits Appartements at Versailles (the screen would bear the additional crowned ‘CT’ brand, had it been used at the Petit Trianon).  The circular marque au feu with interlaced monogram ‘MA’, set within the circular brand ‘GARDE MEUBLE DE LA REINE’, was affixed next to the inventory number.  This mark was used by the private Garde-Meuble of the Queen, with Pierre-Charles Bonnefoy du Plan (1732-1824) at its helm.  As the Intendant of the Petit Trianon, Bonnefoy du Plan was responsible for keeping an inventory of all pieces located therein. The Petit Trianon was the personal property of the Queen. It was gifted by Louis XVI shortly after his accession to the throne, and was for the Queen to run as she saw fit.  At the eve of the Revolution, Bonnefoy du Plan probably destroyed a large part of the Queen’s archives in order to conceal her extraordinary expenses from the Tribunal Révolutionnaire.

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