Lot Essay
Cette merveilleuse ‘sculpture tambour’ est très proche de la douzaine d’objets collectés en Angola dans la région de Makela do Zombo par Edmond Dartevelle parmi les Zombo (Volper (J.), ‘Carnets de Voyages. Edmond Dartevelle, un valeureux explorateur Africain’, Tours, 2010, pp. 106-117). Sous l’influence des Yaka, leurs voisins, la culture Zombo constitue un savant mélange de cultures Kongo et Yaka. Comme écrit Julien Volper (op. cit., p. 106), « il n’est pas toujours aisé d’identifier une œuvre Zombo. Certains détails peuvent cependant être pris en compte, comme l’apparence lissée du visage, qui domine sur la majeure partie des pièces, ou la forme du nez, très souvent légèrement arrondi, bien que cette dernière caractéristique s’observe aussi sur des œuvres Yaka. Mais le véritable détail qui permet presque instinctivement d’identifier une œuvre comme Zombo est cette moue dédaigneuse que prend le personnage sculpté ». Connu sous le nom de n-kookwangoombu ou nkoko ngombo, cet instrument constituait un ustensile important du ngoombu, un culte de possession et de guérison. Le nganga (devin) le recevait à la fin de sa formation ; c’est un objet fort qui incorpore l’esprit d’un ancêtre. Reprenant l’aspect général des tambours à fente, les nkoko ngombo n’appartenant pas à cette catégorie d’objet. La distinction majeure repose surtout sur la présence d’une charge magique obturant la cavité.